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Petits gabarits désavantagés?


Corentin PARMENTIER

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C'est donc très suspect lorsqu'un grimpeur léger bat des rouleurs type Cancellara ou Martin sur des CLM

Sauf que rien n'interdit d'avoir à la fois un W/kg élevé et un W/SCx élevé.

Et si tu fais allusion à un certain clm du TdF, Cancellara avait été battu encore plus par le vent que par Contador.

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"A rapport puissance/poids équivalent, il vaut mieux être "lourd", et de faite avoir une puissance brute plus élevée."

 

Ici on parle de puissance mécanique, celle disponible à la roue; or le rendement mécanique humain est de l'ordre de 20% seulement, çà veut dire que pour 400W à la roue le corps brûle 2000 J/s, le reste part en chaleur. C'est la thermolyse. Il y a une limite de production de chaleur (à évacuer par le corps) plus vite atteinte chez un lourd, ce qui limite sa performance, ou autrement dit celle-ci décline plus vite dans les longues ascensions, moins ou pratiquement pas sur les courtes.

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Avoir un rapport Puissance/poids équivalent veut dire que le plus lourd doit développer une puissance brute beaucoup plus importante. Le plus lourd ne parviendra pas à atteindre cet objectif. C'est là toute la limite de vos raisonnements.

Prenez l'exemple de l'ascension de l'Alpe d'Huez: 13,6 kms Dénivelé 1070m soit pente moyenne de 7,9%

Le record de M. Pantani est de 36mn40, LA a monté plusieurs fois  à environ 38mn
Dans mon calcul, je suis plus raisonnable et je prends comme temps de référence 40mn

Comparons 2 cyclistes de 75 et 65 kg avec un vélo de 7 kgs

Si celui de 65 kgs monte en 40mn, il a une puissance moyenne de 408w soit un poids/puissance de 6,3 w/kg
Si celui de 75 kg développe une puissance equivalente (410w), son poids/puissance sera plus faible (5,5 w/kg) mail il lui faudra 44mn pour rejoindre le sommet, soit un écart de 4mn
Maintenant imaginons que le cycliste de 75 kg grimpe aussi en 40 mn. Sa puissance moyenne sera de 459w, soit un poids/puissance de 6,1 w/kg assez proche de celle du cycliste de 65 kg. Il aura du développer une puissance de 12,4% supérieur au cycliste de 65kg. Croyez vous que cela soit réellement possible

SI vous comparez le cycliste de 75 kgs avec un cycliste de 55 kgs, les écarts sont encore plus significatif. L'écart en haut de l'Alpe est de 10 mn et pour suivre le cycliste de 55kgs, celui de 75 kgs doit développer 28% de puissance supplémentaire

Jean Guy a raison ce post est cultissime. J'ai l'impression que ceux qui prétendre qu'un lourd est avantagé n'ont jamais fait de vélo ou n'ont jamais été lourd. De plus, ils sont aveugles lorsqu'il regarde du vélo à la TV

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"La limite minimale pour les vélos de 6,8 Kg avantage les grands gabarits."

Aujourd'hui, presque tous les coureurs professionnels peuvent utiliser des vélos de 6,8 Kg. Cette limite inférieure avantage les grands gabarits car la masse relative du vélo par rapport à la masse totale est plus faible quand on pèse 80 Kg. Il y a 20 ans, les grands gabarits devaient disposer de cadres plus grands et roulaient avec des vélos un peu plus lourds que les coureurs "poids plume".

Le rapport watts/kilos serait directement lié à la performance faite sur le terrain s'il n'y avait pas de vélo à transporter, pas de forces de frottement de roulement, et pas de force de frottement de l'air.Le "rapport poids/puissance" reste néanmoins valide si on compare des coureurs qui ont à peu près la même masse corporelle.

Source, La preuve par 21(Vayer, Portoleau, De Mondenard, Huby)

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Non, là où vous plantez avec Georges, c'est que vous confondez un cycliste "lourd" avec un cycliste "gros" (ou "gras" si tu préfères).

En d'autres termes, un cycliste "gros" serait un cycliste léger avec du surpoids.

Mais dans le cas d'un cycliste "lourd" (et seulement plus lourd qu'un petit gabarit), il ne faut pas oublier une donnée essentielle : il a des muscles plus gros, plus grands, plus imposants, qui fournissent plus de puissance. Dans ce cas, si on parle de puissance brute, il est évidemment plus facile plus facile pour lui d'en fournir qu'un cycliste au gabarit léger (et donc avec des muscles moins imposants).

Donc c'est bien le rapport puissance/poids qui compte, et seulement lui. Et c'est aussi tout à fait normal qu'un cycliste de 75 kg développe plus de puissance brute qu'un cycliste de 55 kg. 

Maintenant, le postulat de départ concernait la rapport au matériel. Il est évident qu'avec une limite UCI qui est la même pour tout le monde, la proportion du poids du vélo dans l'équation est plus favorable au cycliste naturellement lourd qu'au léger.

Et enfin, il est évident aussi qu'un cycliste qui développe 300 watts mais qui a 10 kg de trop dans la bidoche, est désavantagé par rapport à celui qui développe 300 watts mais qui n'a pas de surpoids. Mais là c'est un autre problème.

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Tu sais je suis autour de 54kg et je fais des courses fédérales donc je sais exactement les phénomènes qui se produisent en boucle chaque saison.

Et je peux te dire que les gars de 1m85, 75kg sont largement favorisés par rapport à des petits au poids plume. Dès qu'il y a un CLM déjà sur des courses par étape. En général quand tu es très léger tu prends 1min par tranche de 10km. Par contre la gars qui t'as mis 2min dans la besace, tu lui mets rarement 2min dans les côtes, puisque même si tu as un rapport puissances/poids un peu plus favorable que lui, il parvient en général à limiter la casse et peut tout contrôler dans les bouts droits.

Et au Tour et chez les pros tu retrouves ces problématiques. Le grimpeur monderne ne fait pas 1m60 et 50kg à la Pozzovivo, il est plutôt grand et sec, comme chez la Sky (ou comme Bardet, Pinot etc...). Il fait plutôt aux alentours de 60-65 kg. Ceci permet de trouver un juste milieu entre rapport puissance/poids élevé et puissance brute importante.

Un autre facteur, c'est la longueur du fémur, qui je rappelle est un bras de levier. Et donc un coureur grand bénéficie de cet avantage.

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Parfaitement Jean, mais les limites de ce raisonnement en ascension, et celui de Corentin butte sur la réalité.

Car si tel était le cas un Greipel devrait presque enrhumer un Contador. Or on en est très loin dans la vraie vie.

Car un autre paramètre est que le muscle pèse lourd. Et que pour le hisser, tu dépense de l'énergie.

Comme quoi, entre la théorie et la pratique, il y a parfois un monde.

En tout cas de quoi cultissimer encore plus le post🆒

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Non mais, je vais finir par croire que tu le fais exprès !

Le fait que Greipel ait une puissance brute largement supérieure à celle de Contador ne fait aucun, mais alors aucun doute.

Par contre, si on fait le rapport entre la puissance de Contador et son poids, cela revient largement à son avantage.

En fait, quand deux coureurs d'un gabarit différent grimpent à la même vitesse, ils fournissent tout bêtement le même rapport W/kg à quelque chose près (le poids de l'équipement entre autre).

Donc pour s'améliorer il n'y a que deux pistes : gagner de la puissance pour le même poids (bien qu'on finisse par être limité par la physiologie, ou par la nature des fibres musculaires - pour ta gouverne un grand gabarit peut aussi être bien fourni en fibres lentes, alors qu'un léger comme Coquard peut être très bien fourni en fibres rapides), ou perdre du poids en conservant la même puissance.

Greipel n'est donc pas limité par son poids par rapport à Contador. Mais par la nature de ses fibres musculaires qui font que c'est un coureur explosif et non un coureur de fond.

 

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Greipel n'est donc pas limité par son poids par rapport à Contador. Mais par la nature de ses fibres musculaires qui font que c'est un coureur explosif et non un coureur de fond.

De ce point de vue, je serais très intéressé de connaître les %ages respectifs de ces fibres pour des cyclistes comme Hinault et Valverde qui me paraissent assez atypiques.

 

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Là tu n'as pas tout à fait faux😢

En cadet j'étais à 66kgs. En Junior à 70. Quand j'ai repris le vélo après une longue interruption j'étais à 92kgs😕😛

Maintenant je suis redescendu entre 78 et 80kgs.

Mais j'avoue ne pas m'astreindre à un régime alimentaire très strict😳

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C'est vrai mais ce ne sont pas les seuls à être atypiques.

Après, un sprint à la fin d'une course d'usure ce n'est pas la même chose qu'un sprint brut.

Il semblerait aussi qu'avec un travail spécifique on puisse transformer les fibres intermédiaires en fibres lentes, mais par contre jamais en fibres rapides.

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Il semblerait aussi qu'avec un travail spécifique on puisse transformer les fibres intermédiaires en fibres lentes

Effectivement, j'avais lu il y a déjà pas mal d'années des articles scientifiques étayant cette thèse.

Mais je suis resté sur l'idée qu'il s'agit d'un travail de longue haleine s'étendant sur des années, pas d'une transformation éclair comme ds le cas en particulier de Jalabert comme de L.A.

Je me suis de ce fait toujours posé des questions sur le moyen utilisé pour ces transformations rapides pour lesquelles l'EPO n'est pas a priori à mettre en cause.

 

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