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Liège-Bastogne-Liège


Guillaume EDMONT

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A cette heure-ci, les conditions météo étaient pire en 1980 et en 1957. Comme les coureurs sont mieux habillés ils seront plus nombreux à l'arrivée qu'en 1980. Juste que le vent risque de jouer de mauvais tours. Ce sera difficile d'attaquer dans la finale car il sera de face à partir de Bastogne.

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J'ai de vagues souvenirs de l'édition 1957 (j'étais encore à l'école primaire !). Mon beau-père qui habitait dans la côte de Wanne m'a raconté que les coureurs abandonnaient par grappes et se réfugiaient dans les fermes où les habitants leur offraient des boissons chaudes.

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Apocalyptique, en effet, 21 coureurs à l'arrivée, 27 en 1957, la seule chose qui change c'est que le "Blaireau" s'était coltiné 80 bornes seul alors qu'en 1957, un imbroglio au sujet d'un passage à niveau franchit par le futur vainqueur vint faire polémique avant que les commissaires ne classent l'outragé, Frans Soubben et le contrevenant, Germain Derijcke, sur la même ligne à Liège ! L'honneur était sauf, c'était deux représentants d'outre Quiévrain ! Mais tout ceci est du petit lait en rapport avec le Milan San Remo 1910, remporté par le "Vieux Gaulois", Eugène Christophe avec 4 arrivants !😉

Disputé le 3 avril 1910 sous des conditions terribles : la pluie, le froid et la neige.
Luigi GANNA (Ita) arrivé 2° est déclassé pour avoir été surpris à bord d'une voiture.
Piero LAMPAGGI (Ita) arrivé 5° est déclassé.
Sante GOI (Ita) arrivé 7° est non classé pour arrivée après le fermeture du contrôle.

Eugène Christophe ne possède pas, loin s'en faut, le palmarès le plus représentatif ni le plus boulimique du cyclisme Français et encore moins du peloton international, en revanche, les épreuves qu'il s'ingénia à dompter le furent d'une manière tout à fait extraordinaire. Bien avant l'icône le représentant re-brasant sa fourche brisée, sous l'oeil "insalubre" d'un commissaire récalcitrant, du côté de Sainte Marie de Campan, au pieds des cimes Pyrénéennes lors de la Grande Boucle de 1913, le gamin de Malakoff s'était déjà distingué, de l'autre côté des Alpes, à l'occasion d'un Milan San Remo 1910 apocalyptique.

Nous sommes le dimanche 3 avril 1910 et les 63 courageux qui s'agglutinent, alors, sur la ligne de départ, ressentent, déjà et inexorablement, les prémices insidieuses du cauchemar qui les accompagnera toute la "sainte" journée. Les 290 bornes de l'épreuve s'annoncent, en effet,  des plus dantesques. Le ciel bas, le froid glacial et la tempête de neige qui sévit lors de cette quatrième édition embrument les faciès congestionnés et éberlués des suiveurs, pourtant rares à cette époque, et des organisateurs locaux. Le train de sénateurs emprunté, pour la circonstance, par le serpentin humain, n'en est que plus irrationnel. Ainsi, se faufile t'il cahin-caha, en ordre presque martial jusq'aux contreforts machiavéliques du Turchino.

A l'approche de celui-ci, dans ce paysage d'une austérité alarmante et d'une désolation sans nom, le blizzard a redoublé d'effroi et la température avoisine l'insupportable. Le mercure enregistre, alors, une descente vertigineuse vers le néant, ce même néant qui transpire dans le subconscient, fragilisé à l'extrême, de ces "Gladiateurs de l'apocalypse". L'ascension du col, ultime rempart avant de fondre et de rejoindre le bord de mer, est toujours envoûté par les frimas et appréhendé, par un peloton transi, de façon collégiale. Les coursiers qui composent ce "macabre" enchevêtrement de corps désarticulés sont frigorifiés, les pieds deviennent insensibles, les jambes sont raidies et durcies par tant d'agonie et les mains sont crispées et épousent les cocottes de freins comme jamais auparavant.

Eugène Christophe, quant à lui, ne fait pas exception à la règle et à l'instar de ses compagnons de galère, le "Vieux Gaulois", arc bouté, sur sa monture, se bat tel un démon, contre les éléments contraires. Au détour d'un lacet, le "Titi Parisien" saute de sa machine prestement, malgré l'engourdissement, et commence un étirement en règle. Le peloton a, depuis longtemps, volé en éclats et les rares coureurs qui n'ont pas encore bâchés sont, désormais, éparpillés au sein de ce "no mens land" lunaire. 

Lorsque le Français franchi, enfin, le tunnel qui délimite le sommet du Turchino, la chaussée est absente car abondamment enneigée. Par endroit, des couches de poudre blanche de vingt centimètres rend caduque tout acheminement raisonnable. Il devient irréel de progresser à bicyclette. Christophe souffre le martyr, le froid le tenaille et les crampes commencent à diligenter leurs "poisons" dans son organisme passablement entamé et soumis à rude épreuve. Son estomac est victime de maux terribles et cruels dus à la malnutrition. La plupart du temps, à pied, il converge, aveugle, vers une destiné incertaine.

Las, adossé à un rocher salvateur, le "Vieux Gaulois" attend. Quoi ? il n'en sait fichtrement rien ! Toujours est il qu'à un moment donné, il subodore plus qu'il n'aperçoit une ombre dans cette Sibérie Alpine. Cette ombre se libère, imperceptiblement, de sa chappe opaque et ses contours apparaissent, enfin, rassurantes. "Gégène" hèle, alors, à pleins poumons ce sauveur venu du "diable vauvert". L'inconnu, paysan hirsute, conduit l'infortuné coursier jusqu'à une auberge bienvenue où le tenancier du lieu le fera se dévêtir afin de sécher ses vêtements souillés et trempés. Enroulé dans une couverture de laine, généreusement offert par son hôte providentiel, le "Vieux Gaulois", de nouveau guilleret, ingurgite, englouti même, un grog bouillant. Rasséréné et gonflé à bloc, par cette obole, improbable quelque instant auparavant mais ignorant tout de la situation de la course, le Français, tel un grognard lors d'un remake de la "Campagne d'Italie", chevauche, pour la énième fois, sa monture, rejoint le bord de mer et file ardemment et vaillamment vers San Remo. A 25 printemps, Eugène Christophe, remporte cette "Primavera" d'anthologie. Quatre rescapés, seulement, se présenteront sur la Via Roma, terme de cette course hallucinante.

Un mois de soins dans une clinique lui seront nécessaire pour recouvrer l'intégralité de ses membres endoloris et deux longues années pour retrouver la plénitude de son potentiel initial. Ces deux saisons blanches lui permettront de se reforger une condition telle, qu'à l'aube de l'année 1913, un forgeron pyrénéen qui tenait boutique au pied du Tourmalet, verra apparaître, un jour de juillet, un coursier pas comme les autres...


Michel Crépel

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Bon jusqu'à présent la modification du parcours ne change pas grand-chose. La course reprendra l'itinéraire prévu au pied de la première côte répertoriée du parcours, la Roche-en-Ardennes. 

L'échappée a vraiment pris du champ, écart de 8 minutes et Vegard Staeke Laengen a fait la jonction après quarante minutes de poursuite solitaire!

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Voilà une question sensé de la part d'un "Ch'ti" pourtant délocalisé ! Oui est ce que Valverde va, coûte que coûte, s'engager dans un enfer au détriment de son principal objectif de la saison ? Rien n'est moins sûr ! Valverde est un filou ! On nous rabat la casquette qu’Etixx possède deux coursiers aptes à remporter la "Doyenne", certes je n'en disconviens pas mais ils ne sont pas les seuls, à mon humble avis ! Rodriguez et "Sucrette", pardon Zakarin pour Katusha, Costa, Ulissi et Meintjes (à l'attaque dans le final en 2015) pour Lampre, Gerrans, Albasini, Yates pour Orica et tant d'autres ont les moyens d'exorciser un final bloquer sans parler de Movistar, Izagirre, Visconti et surtout Dani Moreno peut très bien suppléer le Murcien si d'aventure, ce dernier attirait toutes les mouches à quelques encablures de la ligne fatidique ! Enfin bref c’est très ouvert comme d’habitude, le terme favori dans ce genre d’épreuve surtout avec une météo incertaine s’avère être des plus aléatoires !😉

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