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Classiques flandriennes - défi 2015


Aurélien HORNUSS

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Tu as raison, j'ai prévu de me fixer des objectifs à intervalles réguliers pour toujours garder une bonne motivation. L'avantage du foot, c'est que j'avais chaque semaine ou presque un match à préparer, donc ça permettait d'éviter tout relâchement. Mais je ne me fais pas de souci, car en vélo, il y a une infinie de challenge à relever !

Pour cette année, je participerai aux 6 jours de Vars début Juillet. Une semaine de vélo "rando" dans le Queyras avec chaque jour une grosse étape de montagne. Les organisateurs prévois une journée de repos au milieu, mais de mon côté, j'aimerai enchainer les 6 jours consécutifs. J'ai aussi un peu durci leur programme sur certaines étapes pour monter des cols qui me font rêver (Agnel, Granon, etc). Au total, j'ai prévu 811km avec 24.000m de D+ ! L'organisation à l'air très sympa et la région est magnifique. Ca sera ma première vraie expérience de longue étape de montagne et aussi la première fois que j'enchainerai autant de km/dénivelé sur plusieurs jours ! Mais je préfère ne pas y penser avant le 25 avril, chaque chose en son temps :-)

J'aurai une émotion toute particulière à pédaler dans le Queyras car c'est là bas que je suis monté pour la première fois sur un vélo de route en Août dernier, lorsque j'avais monté l'Izoard sur un coup de tête... Je suis super content de retourner là où je me suis découvert une passion pour le vélo !

J'aurai besoin de conseils pour me préparer à cette belle semaine, j'avais créé un topic sur le sujet d'ailleurs :

http://www.velo101.com/forum/voirsujet/6-jours-cyclo-de-vars--29428

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Ca risque d'être difficile cette fois-ci car je séjournerai à Vars Ste Marie, ça fait quand même 200km aller-retour... Mais je me le note pour une prochaine fois 😄

Cet été, j'ai programmé les cols suivants : col d'Agnel, col des Ornes, col de Crévoux, Galibier (par les deux versants), Izoard, Granon, Alpe d'Huez, Sarennes, Lautaret et Cime de la Bonette. + tous les jours la remontée jusqu'à Vars Ste Marie et quelques cols de 3ème ou 4ème catégorie.

Je vais m'éclater !

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Tour des Flandres J-2

4 jours seulement après avoir vécu l’enfer à l’occasion de l’E3 Harelbeke, j’ai complètement récupéré de mes efforts. Mes capacités de récupération me surprennent de plus en plus. J’ai même pu effectuer deux grosses séances de musculation sur Home Trainer (mardi et mercredi) pour préparer Paris-Roubaix qui aura lieu dans 10 jours. 

Je retourne en Belgique ce week-end pour prendre part samedi à la 6ème étape de mon défi : le Tour des Flandres (Ronde van Vlaanderen en néerlandais), la Classique préférée du peloton et celle qui me fait le plus rêver depuis le début de cette aventure ! Parmi les cinq monuments du cyclisme, la « Ronde » est une véritable institution en Belgique. Les cyclos ne parlent que de ça depuis des semaines et toute la Flandre s’organise pour vivre la course des pros dimanche. Lors de l’E3 (qui empruntait plusieurs monts du Tour des Flandres), j’ai d’ailleurs pu voir les préparatifs de cette grande fête du vélo avec l’installation d’immenses tentes en haut des principaux bergs pour accueillir les fans. Et ils seront très nombreux, puisque 1,5 millions de spectateurs sont attendus dimanche ! Pour être aux premières loges, beaucoup de supporters se positionneront dès samedi et dormiront sur place. Ca nous promet une ambiance très sympa et des encouragements tout au long du parcours. J’ai hâte de vivre ça.

N’ayant pu poser ma journée, je prendrai la route vendredi soir et devrais arriver à Kuurne un peu avant minuit. Arriver si tard la veille d’une « compétition » n’est pas la meilleure des préparations, surtout que le réveil sonnera très tôt samedi matin… Le Tour des Flandres n’étant pas un circuit contrairement aux autres Classiques auxquelles j’ai participé, je laisserai ma voiture à l’arrivée avant de rejoindre Bruges grâce aux navettes mises en place par l’organisation. Les bus partent à 5h30 d’Oudenaarde, réveil prévu à 3h45…

Concernant le parcours, la « Ronde » relie Bruges à Oudenaarde sur 239km. Après 90km « d’échauffement », nous devrons franchir 16 monts et 8 secteurs pavés. C’est un programme cinq étoiles avec les plus belles côtes de la région : Valkenberg, Eikenberg, Koppenberg, Oude Kwaremont, Paterberg… Ayant déjà grimpé la plupart de ces bergs, je redoute un peu d’être pris dans un bouchon avec autant de participants (16.000 inscrits) parce que les routes sont étroites et les pavés souvent en mauvais état quand on s’éloigne du centre de la chaussée. J’espère vraiment que le temps sera sec, car slalomer sur des pavés glissants pour contourner ceux qui mettront pied à terre sera tout simplement impossible !

Mais si la météo est plus clémente que le week-end dernier et que les jambes répondent bien, ça devrait être une journée inoubliable !

Je vous laisse avec un lien vers le profil 3D que j'ai créé.

http://i376.photobucket.com/albums/oo202/0-rel/TDF_zpsj9ue9e2e.jpg

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Ronde van Vlaanderen : une vraie Classique flandrienne !

Après une bonne nuit de sommeil, j’ai enfin retrouvé un peu de force pour vous raconter ma journée d’hier. Tout a commencé vendredi soir quand j’ai pris la route depuis Paris vers 20h30 après une longue journée/semaine de travail. Je ne suis arrivé à Courtrai qu’à minuit et quart ayant perdu du temps dans les embouteillages et roulé sous la pluie toute la soirée. Autant vous dire que lorsque le réveil a sonné à 3h45, je serais bien resté quelques heures de plus dans mon lit…

J’ai ensuite rejoint Oudenaarde d’où partaient les navettes en direction de Bruges. Par chance, j’ai trouvé une place très rapidement dans un bus qui attendait dans une contre-allée. Certains ont attendu plus d’une demi-heure dans le froid, le chargement des vélos dans les remorques prenant beaucoup de temps… Je suis arrivé à Bruges vers 6h30, j’ai récupéré ma plaque et me suis rendu en centre ville pour le départ officiel. J’y ai retrouvé Richard avec qui j’avais roulé samedi dernier sur Gent-Wevelgem. 

À 7h20, je passe sous l’arche du départ officiel ! Malgré l’absence de difficulté, les quatre premières heures seront particulièrement usantes pour moi. Nous avons roulé sous une pluie constante jusqu’au km 120. J’essaye de mettre du rythme pour me réchauffer, roule devant pour éviter les projections, mais l’eau pénètre partout. J’ai les doigts et les pieds gelés, les dents qui claquent, le haut du corps qui tremble. Richard s’arrête à chaque ravitaillement, ce que je fais également pour ne continuer seul. À chaque fois je me refroidis encore plus, j’ai du mal à remettre la machine en route en repartant, bref, je suis en hypothermie. Heureusement, la pluie s’arrête enfin à l’approche des premières difficultés. À choisir, j’aurai préféré monter deux fois plus de bergs sous le soleil, mais le mauvais temps fait sans doute partie du "package" Classique flandrienne…

La second moitié du parcours est particulièrement exigeante. Les monts et les pavés s’enchainent et je n’ai pas de supers jambes. J’ai l’impression de plus subir le parcours que lors des premières Classiques. Est-ce du à l’organisation un peu bancale de ce week-end, l’hypothermie, la fatigue liée à à mon défi de participer à toutes les Classiques, ou peut-être un mix de tout cela ? Difficile à dire, mais j’essaierai de revoir mes plans pour Paris-Roubais et Liège-Bastogne-Liège afin d’y arriver dans de meilleures conditions.

Revenons-en à la course. À partir du km180, nous entamons le plat de résistance de ce Tour des Flandres. En 40km, nous franchissons les bergs les plus difficiles de la région : Koppenberg, Steenbeekdries, Taaienberg, Kaerij, Kanarieberg, Kruisberg, Karnemelkbeek et en bouquet final, un terrible enchainement Oude-Kwaremont / Paterberg. Franchir toutes ces côtes (pour la plupart pavées) après autant de kilomètres, c’est ce qui fait toute la difficulté du Tour des Flandres. C’est aussi ça qui attire chaque année près de 16.000 participants, venus des quatre coins du monde.

Mon seul regret aura été de ne pas pouvoir monter le Koppenberg sur mon vélo. Rendu totalement impraticable par la pluie et le passage de milliers de participants, j’y ai chuté après quelques mètres seulement, la roue arrière patinant dans la boue. Pendant ma lente montée, je n’ai vu que deux vététistes y arriver, tous les autres participants finissant (difficilement!) à pieds. J’y retournerai en solo dans quinze jours, car je ne peux pas terminer ce défi sans avoir monté au moins une fois le Koppenberg à vélo !

Je termine cette 6ème Classique très fatigué mais content et fier d’être allé au bout de mon premier Tour des Flandres ! 

La suite samedi prochain pour Paris-Roubaix avec je l’espère enfin du beau temps !

 

Distance : 239,km

D+ : 1902m

Durée : 8:40:37

Vitesse moy. : 27,6km/h

FC moy : 64% de FC max

https://www.strava.com/activities/279153691

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En comparaison avec ce que j'ai vécu dimanche dernier lors de l'E3, c'était du pur plaisir ! 😄

Je ne l'oublierai pas pour de bonnes raisons celle là. Si je l'avais faite dans de meilleures conditions (repos, soleil, etc), j'aurais sans doute souffert autant car j'aurais roulé plus vite. C'est un parcours vraiment très exigeant.

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Et si c'était le vélo qui était fait pour beaucoup de personnes qui l'ignore ? 😉

Ce sport est absolument fantastique mais reste trop méconnu à mon sens (je ne parle pas de la grande messe de l'été...). Le vélo gagnerait à se faire connaître et ça ne passe pas forcément par l'exposition du cyclisme professionnel. 

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bravo a toi , et je suis tout a fait d accord avec tes propos concernant la pratique cyclistes , il n y a qu un petit hic  , je trouve que les infrastructures  ne sont pas assez adaptées a nos pratiques ,ou jugées un peu dangereuses parfois , j ai roulé samedi 90 km   dimanche 112 , ce matin 105 ,un rallye avec pleins de cyclo heureux , c est magnifique

 

 

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L’enfer du Nord ?


Des pavés, des pavés et encore des pavés. Vous l’aurez compris, mon défi flandrien me conduit ce week-end sur les routes du Paris-Roubaix. Au programme, 163km entre Busigny et le vélodrome de Roubaix dont 52km de route pavée qui ont fait la légende ce cette course. Si les professionnels parcourront dimanche 90km de plus que nous, leur départ étant donné plus au sud depuis Compiègne, nous franchirons comme eux l’intégralité des 27 secteurs pavés officiels. Un défi de taille pour l’homme et la machine, d’autant que les pavés français sont parait-il en bien plus mauvais état que les pavés belges.


Quand je repense à Paris-Roubaix, j’ai toujours l’image de courses disputées dans des conditions difficiles :  très poussiéreux par temps sec ou gadoueux quand il pleut. En ce qui nous concerne, nous aurons le droit à la seconde option : de la pluie, de la boue sans doute et bien sûr des pavés glissants. Tous les ingrédients sont réunis pour vivre l’enfer du Nord comme certains ont surnommé l’épreuve…


Heureusement, j’aurai ce week-end le soutien de deux supportrices de choc. Ma compagne et ma mère m’attendront à plusieurs endroits du parcours, à la sortie de la Trouée d’Arenberg (KM70), au ravitaillement de Templeneuve (KM130) et à l’arrivée bien sûr au bord de la piste du mythique vélodrome roubaisien. Ce sera la première fois qu’elles me verront rouler, je serai donc plus motivé que jamais !


Je pars en fin de matinée à St Quentin (situé à 30 minutes du départ) où je passerai la nuit pour être dans de meilleures dispositions que la semaine dernière. J’en profiterai pour reconnaître les deux premiers secteurs pavés et me dégourdir les jambes cet après-midi avec une petite sortie sous le soleil…


Je vous retrouve samedi soir ou dimanche si je n’ai pas trop mal aux mains pour appuyer sur les touches de mon clavier…


 


PS : Désolé si certains passages peuvent paraitre inintéressants pour quelqu'un qui suit le cyclisme, mais j'envoie également ce message à des personnes qui n'y connaissent vraiment rien. Comme moi en fait... 

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oui entre autres , des pistes cyclables correcte , et non couvertes de déchets  ,verres , bout de bois trainant de ci de  là , reste de morceau de voiture , pot échappement par ex:

sinon je suis tes interventions et tes péripéties avec intérêt que je trouve pleine de courage quant a ton défi et cela a dû  te couté une petite fortune en déplacement et autres , mais j ai un peu peur pour toi pour la météo , j ai déjà fait le ronde et ses pavés sous le soleil, hors de questions pour moi de le faire sous la pluie , alors le PR challenge ...

et tu te sous estime beaucoup ... sportivement jp

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Paris-Roubaix : ce n'est pas vraiment du vélo

En arrivant assez tôt à St Quentin vendredi, j'ai pu effectuer une sortie de 2h en fin d'après-midi pour me dégourdir les jambes. Je suis passé par Busigny, lieu de départ du Paris-Roubaix 2015, puis j'ai emprunté les deux premiers secteurs pavés du parcours, celui de Troisvilles à Inchy (2,2km) et celui de Viesly à Quiévy (1,8km). J'ai découvert les pavés français sous un beau soleil en ayant la route quasiment rien qu'à moi. Des conditions idéales qui n'auront hélas rien à voir avec celles du lendemain…

Samedi matin, c'est sous une pluie soutenue que j'ai pris le départ des 163km (168km au compteur au final…). Pour ne pas revivre les moments difficiles de l'E3 ou du Tour des Flandres, j'ai investi cette semaine dans une veste imperméable Mavic. Elle me tiendra au sec toute la journée mais ne pourra rien contre l'autre difficulté liée à la pluie : le manque d'adhérence sur les pavés. En Belgique, rouler sur des pavés mouillés ne m'avait pas poser de problème, les secteurs pavés y étant bien entretenus. Les pavés de Paris-Roubaix n'ont rien à voir. Ce ne sont pour la plupart que des chemins à travers champs en très mauvais état, les pavés ne sont pas alignés et la chaussée pourtant étroite est bombée. Si certains se faufilent avec une facilité déconcertante, je fais davantage de l'équilibrisme que du vélo pour ne pas glisser/tomber. Dès le 2ème secteur pavé, je suis victime d'une chute en essayant de contourner un autre participant. En me décalant sur la gauche, ma roue glisse et je finis dans le décor. Plus de peur que de mal, mais mon levier de dérailleur avant est cassé. Je crains un moment de devoir abandonner mais parviens après quelques minutes à bloquer le dérailleur sur le grand plateau ce qui me permettra de finir la journée… 

Lorsque j'arrive à la Trouée d'Arenberg (KM70), où m'attendent ma compagne et ma mère, j'ai l'impression de débarquer sur un champ de bataille. Les pavés sont couverts de boue, les chutes se multiplient, les pompiers interviennent auprès d'un blessé, des participants marchent à côté de leur vélo tandis que d'autres franchissent les barrières de sécurité pour rouler sur le chemin de terre adjacent. Il me faudra de très longues minutes pour en voir le bout. Je glisse, manque de tomber, pousse sur une jambe comme si j'étais sur une trottinette. Puis ma chaine se bloque dans mon dérailleur arrière. Mes deux supportrices m'attendent au bout de cette galère alors je répars et termine tant bien que mal. 

Les retrouver à cet instant de la course me fait le plus grand bien. Elles m'encouragent, on échange quelques mots en prenant des photos puis je repars en direction de notre 2ème point de rendez-vous 60km plus loin. Psychologiquement, il m'aura été beaucoup plus facile d'aborder cette journée en trois étapes, comme trois objectifs à atteindre les uns après les autres.

Les heures qui suivent sont pénibles. Paris-Roubaix n'est pas plus difficile que le Tour des Flandres physiquement, je le maintiens, mais c'est une torture pour les mains. J'ai de grosses ampoules et je ne parviens plus à tenir mon guidon. J'ai l'impression d'avoir les doigts broyés. Heureusement, la pluie s'est arrêtée et le vent sèche doucement les pavés. Je laisse quasiment filer mon vélo en décollant les mains de quelques millimètres. Les portions de bitume qui séparent chaque secteur permettent de soulager les mains. J'observe les participants que je double pour repérer une meilleure façon pour tenir mon vélo. Mais les pavés n'épargnent personne. Nous vivons tous le même calvaire.

Au 3ème ravitaillement, je retrouvent mes deux supportrices qui me reboostent pour le final. Il ne reste plus que 35km à parcourir et 7 secteurs pavés à franchir : 1h15 de souffrance pour enfin voir le Vélodrome de Roubaix. La pratique du vélo forge le caractère. Il y a 7 mois, j'aurai sans doute balancé mon vélo dans un champ. Aujourd'hui, je serre les dents et je m'accroche. L'entrée sur le Vélodrome, sous la pluie, est une vraie délivrance. On effectue un demi tour de piste en se prenant pour Museeuw, Boonen ou Cancellara. Ceux qui terminent ont bien mérité ce petit moment de gloire. Il faut être fort dans sa tête pour terminer Paris-Roubaix !

Sept Classiques sur neuf, j'aperçois presque la flamme rouge !

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