Ricco interviewé par l'Acheteur cycliste

[Marc MONTE]

Qu'il lui faut un bon psy..!

[Rémy LORIOT]

Là, il se plante.

Il est tellement dans le système qu'il balance ce qu'il peut pour se dédouaner, et se convaincre qu'il a eu raison de se doper.

Que le dopage soit massif dans le vélo (et plus largement dans le sport pro) ne fait pas de doute à mes yeux. Que tous soient dopés me parait moins sur.

Quand il dit que le meilleur l'est grâce à ses qualités et que le dopage ne l'aide "qu'à tenir le coup", il se plante. Il raconte des mensonges aux autres, et sans doute à lui même pour se convaincre que ce n'est pas ça qui l'a aidé à gagner.

Avec de l'EPO, tu fais d'un âne (entrainé bien sur) un cheval de course. C'est un fait. Comme avec plein d'autres hormones d'ailleurs.

[François BABEN]

Il a été démontré scientifiquement qu'on peut faire un tour à l'eau claire sans conséquence néfaste aucune pour la santé.

Cf la thèse de médecine de Dorian Lecamp avec Guillaume Prébois comme cobaye.

Ricco ment une fois de plus, pour se dédouaner.

[Cyril SICARD]

Biarne Riis va l'embaucher quand ce coco... Ricco?

[Bertrand REMY]

 

oui mais alors a vitesse quasi constante  ce n'est plus une course   justement dans une course c'est dans les accélérations que tu consommes le plus d'ernergie

sinon bien sur tout le monde arriverait avec le même temps a paris!

 

 

[Rémy LORIOT]

Merci d'étayer mon propos.

Et de différencier le dopage moderne de la débrouille "à l'ancienne", chose que je n'avais pas pensé à faire.

[François BABEN]

Joachim, Bertrand,

Je suis étonné de votre réponse...

La vitesse n'a rien à voir dans l'affaire. La thèse démontre que la distance n'abime pas l'organisme. La question de la vitesse est secondaire. S'il avait roulé plus vite, ou en situation de course, la seule différence eut été de générer de la fatigue, problème physique qui se traite tout simplement en mesurant ses efforts, pas en prenant des produits.

Un tour en compétition sans dopage est tout à fait possible, avec la seule différence que les participants devraient tenir compte de leur fatigue et mesurer leur efforts, sur les 3 semaines comme au quotidien. C'est de la malhonnêteté intellectuelle de la part de Ricco de vouloir faire croire que c'est la course qui impose le dopage et non tout simplement le désir de tricher pour gagner absolument de la part des concurrents.

C'est sûr que ce ne serait pas le même spectacle. Mais bon, faut savoir ce qu'on veut, n'est-ce-pas ?

[Franck PASTOR]

Comment peux-tu te payer le luxe de «mesurer tes efforts» alors qu'il faut que tu gagnes, et à tout prix?

En effet, ce n'est pas la distance qui pousse au dopage. C'est la logique du sport de compétition (exacerbée par le professionnalisme et les enjeux en général). C'est elle qui pousse le sportif à dépasser ses capacités naturelles pour pouvoir vaincre d'autres sportifs.

[François BABEN]

"La competition, qui plus est professionnelle, induit automatiquement le dopage"

Pas d'accord : le dopage est le fruit de comportements individuels, pas du sport lui-même. Après que l'homme soit faible, amoral ou vénal, c'est un autre problème. Mais n'exonérons pas les compétiteurs de leur responsabilité personnelle et de leur manque d'éthique.

[François BABEN]

Et alors ?

Quand tu as fait ton REV, t'étais pas en situation de compétition ? Et tu t'es senti obligé de te doper pour faire la même moyenne que sur tes courses du dimanche ?

Je maintiens qu'on pourrait très bien avoir des grands tours à l'eau claire, avec à peu près le même spectacle passionnant, à des vitesses moyennes bien inférieures évidemment, sans que la santé des coureurs soit menacée de quelque manière que ce soit.

Quand Ricco affirme que ce sont tous les éléments contextuels qui poussent au dopage, le rendent logique et donc obligatoire, c'est de l'imposture intellectuelle et de la lâcheté personnelle : si Ricco s'est dopé, c'est parce que c'est un faible qui a problème d'égo et non parce que c'est un grand champion. Il peut pleurer autant qu'il veut, ça ne changera rien à la réalité : ce mec était prêt à tout pour le fric et la gloire.

il n'a pas besoin du cyclisme mais d'une thérapie.

[Franck PASTOR]

C'est peut-être de leur responsabilité personnelle, mais la nature humaine est ainsi faite que la très grande majorité ne rouleront pas à l'eau claire pour gagner. Il y a trop d'enjeu, et il suffit de quelques-uns qui se dopent pour que l'engrenage commence. Une fois que ces quelques dopés se mettent à gagner, les autres n'ont pas le choix, ils doivent se doper aussi pour avoir une chance de gagner à leur tour, et ainsi de suite, jusqu'à ce que quasi tout le monde doivent se doper seulement pour pouvoir suivre ! C'est comme ça que l'usage de l'EPO s'était généralisé, par exemple.

[Franck PASTOR]

Ça ne m'en pose pas non plus. C'est d'abord à leur santé que ça en pose! Mais c'est leur problème, pas le nôtre.

J'aimerais juste qu'ils ne viennent pas pleurer dans vingt ans, s'ils sont déglingués, en disant « on savait pas ». Ben tiens. Comme ces fumeurs qui portent plainte contre les compagnies de tabac…

Et ensuite, qu'ils ne viennent pas persécuter ceux qui pensent autrement que façon chaudière. Comme ce malheureux Bassons. La façon dont il a été viré, je ne l'ai toujours pas digérée. C'est à ce moment-là que j'ai perdu mes dernières illusions sur le milieu cycliste.

[François BABEN]

Salut Joachim, Bernard, Franck,

Je persiste : pour faire du vélo, y a pas besoin de produits. Et ce, quelle que soit l'épreuve.

Ce n'est pas parce que un certain nombre de pros est dopé (10%, 20%, 100% ?) que ce nombre est dans le vrai ou que leur comportement doit être considéré comme normal. Ce n'est pas parce que cela s'est toujours fait que c'est normal et légitime. Au passage, oui, je suis d'accord sur ce point : le cyclisme n'a jamais été innocent, il est malade du dopage depuis sa naissance (cf A. Londres). Et non, je suis en total désaccord, perso le dopage me pose un gros problème (même si ce sont eux qui se dopent et non moi !).

Se doper, c'est tricher. Tournez-le dans le sens que vous voulez, tout le reste n'est que de l'enfumage pour dédouaner la question des responsabilités personnelle des coureurs et collective du monde pro sur sa culture de la dope.

Joachim, tu es de mauvaise foi -et qui plus est dans l'erreur scientifique- en prétendant qu'il est nécessaire de se doper pour faire une course de 3 semaines. Je te retourne donc l'attribut : ton propos est ridicule. Mais maintenant qu'on s'est réciproquement traité sans aménité, de quoi parle-t-on ?

Si ton propos consiste à dire qu'il est impossible de faire une course de 3 semaines aux vitesses de ces dernières années, alors oui, je suis entièrement d'accord avec toi. C'est une évidence... choquante et immorale, et contre laquelle la lutte ne doit pas cesser. Si ton propos consiste à dire qu'un tour sans dopage est physiologiquement impossible, eh bien... cf paragraphe précédent !

Cdlt, François.

[François BABEN]

Vu mes performances sur un vélo, je dois quand même être plus proche de la mamie à vélo que des coureurs qui finissent le TdF !! ;-)

[Michel PELSENER]

faut-il aussi se poser la question "se doper c'est garder  sont job" bien sur ne pas se faire prendre ! mais aux delà des resultats c'est aussi se maintenir dans une équipe et réaliser les objectifs demandé? .

bon ce n'est pas de la démagogie mais c'est peut-être aussi une des raisons non? quand pensez-vous?

 

[Olivier LEBOEUF]

Ben au point ou il en est, il n'a qu'à balancer les noms, au moins ce sera plus clair et concret...

[Pascal LUITEL]

c'est assez pitoyable qu'un magazine de vélo plutôt spécialisé dans le matos s'abaisse à interviewer ce personnage qui donne une très mauvaise image du vélo

[Olivier LEBOEUF]

je ne pense pas qu'ils soient à ça près... Je les avais contacté il y a quelque temps au sujet des erreurs typographiques qui truffaient les articles, et sur le contenu "bonus hot" d'un CD (reportage sur le tour med si je me souviens bien). Ils s'en foutent, il a beau etre écrit par des passionnés, ce magazine n'en demeure pas moins un gagne pain, donc il à la limite, peu importe le fond, on oublie aussi la forme, il faut vendre...

[François BABEN]

"Sur le fond François tu as raison mais le cyclisme dont tu parles reste à inventer et dans sa forme actuelle c'est Ricco qui à raison..."

On est d'accord donc.

[Freddy MAERTENS]

Bon allez ce soir je ne vais pas me faire que des amis ! Que c'est pitoyable qu'on interviewe Ricco cela dérange pour la mauvaise image qu'il donne du cyclisme.Si Mr Jamin aurait interviewé Lance armstrong cela n'aurait pas été grave le plus grand tricheur du cyclisme et si vous croyez que Voeckler Rolland et Moncoutié sont à l'eau claire les amis il faut changer de sport.Quand à l'acheteur cycliste pour une fois qu'en France nous avons une revue impartiale et que vélo magazine fait parti de l'Equipe et qui encense les Rolland les voekler à tour de bras et aussi vous saviez l'américain.Prenez du recul et réfléchissez un peu.Mais tous ces propos n'engagent que moi.

Cela fait pas mal de temps que je regarde le cyclisme à la télé avec un autre oeil.🙄