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Pierre-Henri MENTHEOUR


Didier SALEMBIER

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http://www.letelegramme.fr/cyclisme/cyclisme-mort-de-pierre-henri-mentheour-13-04-2014-10122200.php

C'était ce matin.

On a parlé de lui récemment ici au sujet de casques et casquettes et de la campagne d'images sur le web apparemment lancée par son fils(?).

Il y a plusieurs fils ici sur velo101 relatifs à PH.

Il avait établi un record de France de l'heure autour de 52,5 km à Bordeaux. Puis il avait demandé qu'on l'efface, donnant à cette occasion le détail des doses d'EPO qu'il avait utilisées.

Son père avait été flic à Brest.

La 1ère fois que j'ai entendu parler de lui c'était en 1978 : il représentait la France aux championnats du monde junior à Washington et comme j'avais couru ce printemps là sur le circuit en question, j'avais relaté mes impressions à l'un des dirigeants de son club.

Voici l'annonce de cette course à laquelle j'avais participé en 1978

http://www.ncvc.net/members/history/Event%20Announcements/event-announcement-1978-04-16-NCO-VN-1978-03-10.pdf

La dernière fois que je l'ai vu c'était à St-Pol-de-Léon, il courait une semi-nocturne (amateurs), ce devait être vers 1996-7.

Il avait l'air de s'éclater ds son (récent) nouveau métier de reporter d'images. 

Cause du décès : il semblerait qu'il s'agisse d'un cancer.

Aussi trouvé sur c cl sm g cet entrefilet

Ancien vainqueur d'étape sur le Tour 1984, Pierre-Henri Menthéour, s'est reconverti comme cadreur pour la télévision, mais pas seulement dans le sport. Son travail a été récompensé au festival du scoop d'Angers par le Grand Prix vidéo, Prix Calderon, pour un reportage sur l'action de l'armée française en Afghanistan. Il a co-réalisé ce documentaire, titré "Une guerre au nom de la paix", pour France 2.

Source : Dimanche Ouest France 

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c'est marrant ou pathétique, je ne sais pas trop cette propension à la digression, pour au final  arriver à la même chose, tout ramener à soi, toujours et tout le temps...A ce propos, si ma grand tante qui à l'âge de 6 ans a perdu ses dents de lait(incroyable, non?) en avait eu, et biens figurez vous qu'on l' aurait appelé: "mon oncle"!!!

RIP Pierre Henri🙁

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il était son premier fan... Erwann Menthéour, le jeune frère de Pierre-Henri, était dévasté par l’émotion ce dimanche. En début de soirée, il nous a longuement parlé de son héros. Pour l’éternité... 


 


 


Erwann, on imagine votre douleur...


«Je suis plus triste que la plus grande tristesse... J’ai eu de la chance d’avoir un frère comme lui. Je suis tellement fier de lui. Il a guidé mes premiers pas, il a guidé mon existence». 


Quels genres de rapports entreteniez-vous ?


«On était excessivement proche. On avait un caractère tellement fort chacun que l’on s’aimait un jour sur deux. On avait toujours envie de prendre le dessus l’un sur l’autre mais il y avait beaucoup beaucoup, beaucoup d’amour entre nous. Cela n’a pas toujours été simple entre nous parce que l’on était chacun des compétiteurs mais on s’aimait à la folie. On s’en est rendu compte sur la fin parce que c’était très très dur... »


Quels souvenirs gardez-vous de sa victoire d’étape dans le Tour de France en 1984 ?


«Mon héros remportait une étape du Tour de France, imaginez... Je m’en souviens comme si c’était hier, j’avais 11 ans, j’étais en colonie de vacances à Concarneau. Cela reste une des plus grandes joies de ma vie. Comme ce qui lui était arrivé deux ans avant à Orcières-Merlette (ndlr : alors que la victoire lui était promise, Pierre-Henri avait perdu à cause d’un problème de cale-pied) a été l’une des plus grandes désillusions de ma vie... J’ai été également marqué à jamais par cet événement. Je suis convaincu que Pierre-Henri aurait fait une autre carrière s’il avait gagné, ce jour-là, à Orcières-Merlette. Tout aurait été plus facile... »


Quel regard justement portez-vous sur sa carrière ? 


«C’est la carrière d’un coureur très talentueux. Il a toujours été très humble et, avec le recul, il a probablement manqué d’ambition. Il aurait dû avoir une autre carrière, il avait une classe extraordinaire. C’est grâce à lui que j’ai fait du vélo... Ou à cause de lui... En fait, j’ai fait du vélo parce que je voulais ressembler à mon frère et que je voulais faire plaisir à mon père. Personnellement, je n’étais pas du tout préparé pour le vélo. J’avais peut-être un plus gros moteur que Pierre-Henri mais j’avais beaucoup moins de classe que lui».


Quelles étaient ses principales qualités sur un vélo ?


«C’était un génie... C’était inné. Il avait quelque chose en plus que les autres, il avait une lecture de la course. Il avait une telle classe... . »


Selon vous, pourquoi n’a-t-il pas eu la carrière qui lui était promise ?


«Il était peut-être trop gentil. Ce n’était pas un féroce. Il n’en avait rien à foutre Pierre-Henri... Il était heureux d’être là, tout simplement. C’était un mec de bande... Il n’avait pas la férocité qui fait les grands champions. Il n’était pas près à tout... C’était un poète, un grand romantique. Quand il était inspiré sur le vélo, il était extraordinaire mais il était émotionnellement vulnérable. Ce qui comptait pour lui, c’était aussi les sentiments... On en a beaucoup parlé ces derniers jours... C’était un mec extraordinaire».


Que vous disiez-vous? 


«Mercredi, après avoir passé une journée très très difficile, il m’a demandé si je me souvenais de nos grandes sorties d’entraînement dans les Monts d’Arrée. Il m’a demandé si je me souvenais de Landeleau... Evidemment que je m’en souvenais... C’est là-bas que l’on s’arrêtait... Alors, mercredi, dans nos têtes, on a refait les derniers kilomètres jusqu’à Landeleau... Il m’a dit que l’on était bien là-bas, chez nous, droit dans nos bottes... Ces sorties d’entraînement, ces longues sorties d’entraînement, nous donnaient un sentiment de plénitude, d’absolu que l’on ne pourra plus jamais retrouver. Plus rien ne sera jamais pareil».


Comment Pierre-Henri vivait avec cette maladie ?


«Il était très malheureux parce que c’était quelqu’un de sensible. Mais il y faisait face avec beaucoup de dignité et de combativité. On parlait beaucoup de sa maladie. Il y a cru jusque très tard. C’était un romantique, il pensait toujours pouvoir s’en sortir. Il voyait les choses de façon positive... J’ai passé des journées et des journées main dans la main avec lui. Plus ça allait, plus la maladie gagnait du terrain... Sur la fin, j’essayais de le faire rire mais il rigolait de moins en moins... Il avait en lui le sentiment tragique de la vie. Une conscience excessive du côté inacceptable des choses. Pierre-Henri aimait beaucoup cette phrase de Camus: "La vie n’a pas de sens mais la dignité de l’homme, c’est de lui en donner un". Jusqu’au bout, dans la maladie, il a essayé de donner un sens à son combat».


Il trouvait cela injuste...? 


«C’est l’interprétation qui pouvait en être faite qu’il trouvait injuste. Je me souviens qu’il me disait que les gens allaient parler de dopage, etc... Ce sont des choses auxquelles on ne pourra jamais répondre. Si sa maladie était uniquement liée au dopage, ma génération devrait être morte toute entière. Cela l’emmerdait que les gens associent tout... »


Est-ce lui qui vous avait d’abord parlé de sa maladie ?


«Oui. En décembre 2012, il voyait bien qu’il y avait quelque chose qui n’allait pas. On commençait à flipper tous les deux. En avril, quelques mois après, il a été diagnostiqué... On s’est offert un grand restaurant, chez Ducasse, on a beaucoup bu... . Ensuite, ça été beaucoup de souffrances... En octobre dernier, il m’a dit qu’il n’allait pas bien. Il m’a dit qu’il avait besoin que l’on se retrouve tous les deux. Alors on est parti tous les deux, en Aubrac, dans le Massif central, sur le chemin de Compostelle. On a passé une semaine dans la nature tous les deux, entre frères. On s’est rapproché. C’était beau. C’est inoubliable. On connaissait l’enjeu... »


Pourquoi Pierre-Henri était-il si apprécié ?


«Parce que c’était juste quelqu’un de bien. Il était doux, gentil... Ce merveilleux déferlement d’amour ce dimanche autour de sa personne nous apaise et nous réconforte tellement... Il a réussi sa vie d’homme. Etre un champion ou pas, gagner de l’argent ou pas, ce n’était pas grave. Il a accompli des choses, il a construit son existence. Il a eu une belle vie d’homme, une belle vie d’homme libre. Digne et humain... Je me souviendrai de son au-revoir. Après une semaine éprouvante, j’étais parti aux Pays-Bas voir des amis. Je pensais que ça allait... Quand j’ai compris qu’il allait partir, j’ai voulu rentrer. C’était trop tard, tout était complet... On s’est parlé au téléphone pour se dire au-revoir. Quand j’ai voulu lui dire quelque chose, il m’a dit "ne dis rien, je sais... ". Puis, il m’a dit au-revoir... . »


 source le télégramme

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Dans les articles relatifs à Pierre-Henri (ou Pierre-Henty) on fait référence à Guy et Roger Magueur (Guy avec qui j'ai souvent couru sur route) et à leur rôle dans l'équipe Bic 2000 de Milizac, la création du vélodrome, etc.

Aurais-tu une référence sur le web qui rassemble l'histoire de l'AC Milizac?

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