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3 coureurs mis hors course !


Didier SALEMBIER

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Toujours pareil votre histoire de danger de mort et de peur du moindre risque. Il y a des moments dans la vie ou l'on fait des choses pas raisonnables. Et heureusement encore. La loi, la règle, surtout quand ça ne met personne en danger, c'est fait pour qu'on les transgresse de temps en temps, sinon quel ennui.

Et pour te répondre sur le terme folklore cycliste, qui visiblement t'avait choqué, j'ai ce souvenir d'enfance de coureurs boueux en photo dans un quelconque Miroir du cyclisme, en train d'escalader une barrière de passage à niveau. C'était probablement une classique et il y avait tout le vélo là dedans. Il y avait leurs gueules, marquées, leur détermination, leur rage à vaincre cet obstacle qui venait les empêcher de gagner leur vie. Il y avait cette impression qu'ils n'étaient pas dans la vie, pas dans notre monde, mais dans une aventure qui nous échappe.

Le cycliste ne doit pas franchir un passage à niveau. Mais le coureur le peut, parce qu'il appartient à la légende. Et que la légende ne s'embarrasse pas de la loi.

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Tu connais un cycliste mort à un passage à niveau ? Moi pas. Des nazes, alcooliques ou sous cachetons, qui ne savent pas conduire leur voiture ou leur tracteur, il y en a à la pelle, qui restent coincés sur les voies. Mais des cyclistes, jamais entendu parler. Alors des coureurs... c'est trop vif pour un train. 

Tu vois, le train charge. Le coureur esquive. Olé ! Et au bout, le train se fatigue, se fatigue encore. Le coureur n'a plus qu'a donner le coup de grâce. Et le coureur remporte les deux oreilles et la queue du contrôleur.

Vous ne savez pâs rêver les gars.

 

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Il y a un règlement. Si le coureur ne le connaît pas, c'est une faute professionnelle. Si il le connaît et qu'il enfreint, c'est un tricheur qui s'octroie un avantage illicite par rapport à celui qui va respecter le passage à niveau fermé. Dans tous les cas, il doit être sanctionné, il n'y a même pas matière à discussion. Le règlement est stupide ? J'imagine que l'UCI le supprime, et qu'un jour un train fait un strike sur une dizaine de coureurs...quant à faire, autant supprimer le Code de la Route, à chacun d'être responsable en toutes circonstances et de veiller à sa sécurité.
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En course - enfin cyclosportive - je n'ai qu'un franchissement de (demi)-barrière à mon actif (passif?). C'était y'a longtemps dans la BISON franco-suisse. Dans la montée vers St-Cergue, la barrière a commencé à se baisser quand mon petit groupe approchait. 

Connaissant bien la ligne et la vitesse du sympathique tortillard je n'ai pas hésité une seconde à passer - non sans un regard des 2 côtés que je donne le plus souvent même quand les barrières sont levées - entraînant qq autres concurrents avec moi. D'autres ont attendu patiemment 😇

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Quelle vision de la vie ennuyeuse...

Et je peux t'assurer qu'il y a matière à discussion. On est sur un forum, ça sert à ça, à discuter. Rien de ce qu'on dit ici n'a d'importance, comme une discussion de bistrot.

Ca me fait d'ailleurs beaucoup penser à certains passages d'"Un singe en hiver". J'ai retrouvé ça, qui illustre à merveille cette discussion entre les légalistes et les rêveurs. Pour ceux qui ne connaissent pas, Albert, c'est Gabin :

Albert : Ceux avec qui tu buvais le coup dans le temps ont toujours fait verre à part ! Dis-toi bien, que tes clients et toi, ils vous laissent à vos putasseries les seigneurs : ils sont à cent mille verres de vous ! Eux, ils tutoient les anges !
Esnault : Excuse-moi, mais nous autres on est encore capable de tenir le litre sans se prendre pour Dieu le Père !
Albert : Mais, c'est bien ce que je vous reproche ! Vous avez le vin petit et la cuite mesquine. Dans le fond, vous ne méritez pas de boire ! Tu te demandes pourquoi il picole l'Espagnol ? C'est pour essayer d'oublier les pignoufs comme vous !

On peut donc dire que vous avez le cyclisme petit et le règlement mesquin. Dans le fond, vous ne méritez pas de faire du vélo.

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C'est pas compliqué ton affaire. S'il ne gagne pas alors que ses poursuivants ont été ralentis en mettant le pied à terre pour franchir le passage à niveau, il n'aurait pas gagné non plus s'il n'y avait pas eu de passage à niveau. Donc pas de scandale.

En revanche, s'il gagne parce que les autres sont obligés de le regarder partir, là oui, c'est scandaleux.

Maintenant on en revient toujours à la même histoire. Il faut être un âne bâté aujourd'hui pour proposer un parcours avec passage à niveau. Et puisque tu envisages les tribunaux, ceux qui sont lésés par la barrière pourraient envisager d'assigner l'organisateur au motif que l'égalité des chances entre tous n'est pas assurée.

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Si tu considères qu'il y a une part de hasard dans le timing de la barrière (elle ne se baisse pas à heure fixe mais en détectant l'approche du train...), les lésés ne pourront pas plus aller devant les tribunaux que s'ils avaient été ralentis par une crevaison....

Par contre, bien d'accord sur le fait qu'éviter les passages à niveau devrait être une priorité minimum et préalable au dessin d'un parcours...😆

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Pour moi il n'y a pas de zèle dans la décision des arbitres.Il y a un règlement point. Si on déroge, pourquoi ne pas dire "untel a crevé, il a le droit de revenir dans le peloton accroché à une caisse", "untel est fatigué, il peut se charger pour faire l'étape suivante" etc... tout ca dans un soucis d'équité.

On pourrait aussi considérer que l'organisateur sait à quelle heure le train passe sur ce passage, en informe les DS. A partir de là, les DS gèrent la course et leurs robots, pardon coureurs en fonction de l'avancement de la course. Et à partir de là, ben les mecs n'ont qu'à rouler plus ou moins vite.

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quelquepart c'est aussi au DS de se renseigner sur le parcours. Je ne sais pas comment ça se passe sur un briefing. L'organisateur te fournit un itinéraire détaillé, point?à partir de là le DS se renseigne sur le parcours j'imagine

Je trouverais super intéressant une course où le DS découvre le parcours 10 min avant le départ...

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