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Risque dopant avec complément alimentaire


Jean YSOIRE

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  • 3 years later...

J'ai lu les messages précédents, ce sujet m'ayant naturellement interpellé car je prends moi-même certains compléments alimentaires. En tant que sportif d'endurance et pratiquant de CrossFit/Musculation, l'objectif est double: préserver la santé d'une part (muscles, articulations, peau, yeux, cerveau...) et soutenir la performance générale d'autre part, tant dans la vie au quotidien que dans mes activités sportives.

Je ne vois pas d'inconvénient majeur à la prise de compléments alimentaires si elle est réfléchie et contrôlée. Je rejoins ici Fabrice ROGE: il ne faut pas systématiquement tout rapporter au dopage dès lors qu'on parle de complémentation nutritionnelle. D'ailleurs, il n'y a pas besoin d'être un sportif ou une sportive pour se supplémenter, loin de là.

Il ne faut en revanche pas attendre d'effet miracle par la prise de tel ou tel complément alimentaire, et celui ou celle qui recherche par la voie de la complémentation uniquement un accroissement notable de ses performances risque fort d'être déçu. Lorsque le seul but recherché est la performance, qu'on se restreins néanmoins aux produits autorisés, mais qu'on est prêt à prendre n'importe quel produit susceptible d'accroître la performance au détriment de la santé, on peut effectivement parler de "conduite dopante".

Mais laissez moi sourire lorsqu'on assimile à une pratique dopante l'ingestion de Whey protéine, laquelle est issue simplement du lait dont le lactose et d'autres substances ont été éliminés par filtration pour ne conserver que les protéines. La whey protéine est mieux assimilée que la viande, plus digeste et ne présente pas plus de danger pour la santé que le lait de vache ou un morceau de boeuf. J'en consomme en moyenne disons 20 g par jour depuis 8 ans, et je n'ai jamais constaté le moindre problème. Je substitue aussi parfois la viande par de la chanvre, une source de protéines végétale très bénéfique.

Au-delà des produits inscrits sur la liste mondiale anti-dopage, dont l'interdiction est justifiée, où se situent les limites du dopage ? C'est très discutable. Si on assimile à une conduite dopante la prise de compléments alimentaires, ne pourrait t-on pas aller encore plus loin et également parler de pratique dopante lorsque j'enfile mes manchons de compression ou bénéficie de je ne sais quelle autre technologie comme l'éléctrostimulation pour accélérer la récupération et/ou améliorer mon état de forme ?

Pour finir, lorsqu'on décide de se supplémenter, il ne faut pas faire n'importe quoi. Les bienfaits pour l'organisme, les effets indésirables potentiels, les dosages, la provenance et la production: tout doit être étudié. Pour répondre rapidement au sujet initial d'ailleurs, oui, le risque de contamination existe. Ce risque est toutefois limité si on achète chez des fabricants sérieux et reconnus, et qu'on se renseigne en amont sur le bon respect des réglementations.

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J'irai globalement dans ton sens (en pondérant) au sujet .

Pour celui qui a une pratique sportive "normale", soit en moyenne moins de 7-8 h de sport / semaine, une complémentation alimentaire n'est pas nécessaire. Une alimentation variée et complète suffira. Tout au plus une cure de vitamine/minéraux, ou deux, dans l'année, seront souhaitables (et encore, si fatigue passagère).

Celui qui espèrera "doper" ses résultats grâce à ça se plantera complètement. (Il n'y a pas de miracle. Si ça marche, c'est que c'est interdit...)

En revanche, à partir d'un certain seuil d'activité, une supplémentation alimentaire est presque indispensable pour pouvoir récupérer et assimiler correctement les charges d'entrainement.

Jusqu'à une moyenne de 10-12 / semaine, on est déjà un peu plus dans le "besoin". Mais là encore, l'alimentation "normale" couvre l'essentiel des besoins, et avec quelques cures de vitamine/minéraux, peut-être quelques BCAA à fable dose lors des phases un peu "strong", ça suffit largement.

Par contre, (et je vois ça en ayant un coureur en 1° caté), quand je lui programme ses cycles (entre 15 et 20h selon les semaines), je me rend compte qu'il est presque impossible pour lui d'assimiler ça correctement sans un minimum d'apport de vitamines / minéraux / protéines qu'il ne peut pas avoir en doses suffisantes avec une alimentation équilibrée.

Mais là encore, il ne s'agit pas d'espérer "doper" ses capacités. Ce qui fait progresser, c'est l'entrainement. La complémentation ne doit servir qu'à aider à l'assimilation du travail physique, et elle doit donc être adaptée à cet entrainement.

Pour le reste, quand quelqu'un prend de la cortisone, de l'éphédrine, ou encore de la caféine, dans l'optique de "mieux marcher", quand bien même on parle de produits non interdits, ou de doses infra seuils, on est clairement dans la conduite dopante. Il n'y a plus là de volonté d'assimilation de l'entrainement, mais clairement d'utiliser des produits à des fins qui ne sont pas celles pour lesquelles ils existent...

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...je confirme que les compléments alimentaires que les gens utilisent sont comme l'isostar en vélo,

C'est la 1ère fois que je vois l'ISOSTAR considéré comme un complément alimentaire.😕

Personnellement, je mets du sucre ds mon café, mais ne le considère pas comme un complément alimentaire 😃

PS : pour ton info, whey, en français, ça se dit PETIT LAIT. Si tu manges du yaourt, c'est le liquide qui se sépare de la matière solide. On parle aussi de lactosérum. C'est riche en protéines.

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