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Stage en altitude


Denis DUBOT

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  • 2 weeks later...

L'oxygène se fait plus rare en altitude, donc pour palier à ce manque le corps humain fabrique plus de globules rouges pour mieux transporter l'oxygène vers les muscles. En théorie le cœur a besoin de moins pomper pour apporter ce précieux gaz jusqu'aux muscles.

Il fut un temps ou la préparation des sportifs de haut niveau passait par la, je ne sais pas si cela se fait toujours.

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Non, je n'ai pas un gros niveau. Mais j'envisage de m'aligner sur une marmotte et je pense qu'une préparation adéquate ne pourrait que m'aider à mieux enchaîner les cols. Vivant dans une région de plaine, c'est clair que j'aurais du mal à être prêt si je ne fais rien de plus adapté à la montagne. Je ne sais pas par exemple combien de temps il faut pour fabriquer des globules rouges supplémentaires: 2/3 jours ou plus ?...

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Merci pour ces infos.

Clairement, je n'aurai jamais le temps de suivre une vraie préparation en altitude. Au mieux j'aurai une petite semaine en altitude avant une cyclo comme la Marmotte. Donc l'essentiel sera d'arriver frais et dispo le jour de la course, en ayant si possible repéré le parcours les jours auparavant pour trouver plus facilement le bon rythme...

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 combien de temps il faut pour fabriquer des globules rouges supplémentaires: 2/3 jours ou plus ?...

😆😆😆

Y'a pas d'EPO dans l'atmosphère. il faut que ton corps le/la fabrique pour dire aux organes concernés d'activer la production de globules rouges.
Si tu dors toutes les nuits à 3000 m d'altitude, tout en t'entraînant fort à basse altitude, tu peux espérer augmenter ton hématocrite de 1% par semaine (44 à 45%). Au bout de qq semaines la progression ralentira.

Le pic de production c'est entre 3 et 9 jours après l'arrivée en altitude.

Si tu restes 6 mois à 4000 m d'altitude t'as de bonnes chances (c'est individuel) d'augmenter ton hématocrite de 8%, passer de 44 à 52% par exemple.

Avec des injections c'est plus rapide, demande à Virenque.

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Non mais le but est de rester propre, bien sûr... En fait, je sais déjà que je ne pourrai rester qu'une petite semaine, juste avant la cyclo. Si je comprends ton message, j'aurai tout juste commencé à produire plus que d'habitude mais pas assez pour en bénéficier réellement. Tant pis...

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En fait, je sais déjà que je ne pourrai rester qu'une petite semaine, juste avant la cyclo.

Dans ce cas, ce n'est pas nécessairement bon. Passé 1500 mètres en venant de la plaine, certains, dont moi, dorment sensiblement moins bien. Pour ma part, il faut compter sur 2 semaines pour que l'organisme s'habitue et retrouve un fonctionnement normal. En deçà, c'est plus néfaste qu'autre chose.

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C'est quoi monter un col?

Eliminons d'abord la différence position sur le vélo, c'est probablement secondaire.

Donc monter un col c'est pour la plupart des cyclistes produire un effort important à un rythme cardiaque élevé et régulier sur une longue durée, sans temps de repos.

Après il te reste à simuler ça là où t'habites. 

T'achètes une caisse en bois, sans roues, tu mets un siège dedans et tu loues un des gamins du quartier pour le promener dans la caisse pendant une ou deux heures. Comme ça tu roules lentement avec un braquet de montagne 😃

Les jours de vent, tu t'arranges pour faire des sorties avec de longues périodes vent dans le nez, au moins 1 heure.

Mais de toute façon, plus qu'une épreuve de montagne, pour le cycliste lambda+, la Marmotte est avant tout une épreuve d'endurance. Il faut tenir le temps estimé nécessaire en produisant un effort important.

Le jour J il faut s'économiser sur le plat et ds les descentes, boire et bouffer.

Pour préparer ma 1ère Marmotte j'avais fait très peu de montagne, juste des courses. Cette année-là d'autres contraintes m'empêchaient de m'entraîner comme je l'aurais souhaité (aucune sortie de plus de 4-5 h).

Comme en plus je ne me suis pas économisé dans la descente Galibier - > B d'O, l'Alpe je l'ai montée en tirant des bords sur mon 42:25. 

Mon entraînement suffisait pour 4000m de D+, pas pour 5000m. 

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En fait, j'ai déjà avoisiné les 4000m en faisant la Vaujany cette année (même distance que la Marmotte). J'avais moi aussi accumulé des kms avant, en particulier avesc des cyclos en plaine ou moyenne montagne mais sans aucun col de haute montagne (pas de col de 10km avec des pourcentages moyens de 7% ou plus...). Et c'est passé. Donc il ne reste plus qu'à voir pour 5000m... avec le même genre de préparation car je ne vais pas déménager en montagne d'ici l'été prochain !

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C'est compliqué si le cyclisme n'est pas ton métier car l'entrainement pour une Marmotte ne se fait pas 1 ou 2 semaines avant celle là mais à partir de cet hiver ! Donc tu peux avoir une amélioration dans l’oxygénation mais ça ne changera pas ton coup de pédale en montagne, ou alors améliorer ton coup de pédale mais du coup n'avoir aucuns bienfaits au niveau de la création de globules rouges... A toi de choisir ! 

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Je crois que je vais juste continuer à rouler comme d'habitude, assez régulièrement, avec environ 5000km par an. On verra bien ce que ça donne. Si j'arrive à bien gérer l'effort sur la durée, ça doit être jouable, j'espère, même sans avoir fait le plein de globules rouges ni avoir le coup de pédale su grimpeur !

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A une époque où j'étais encore à moitié jeune (56 ans) j'ai participé, venant du niveau de la mer mais bien entraîné, à l'ascension remarquable du Mont Evans (Colorado à l'ouest de Denver, tu peux faire l'aller-retour dans la journée depuis Denver - 1600m -  ce que j'avais fait une fois 24 ans + tôt))

 La course part de Idaho Springs à 2200m et finit 45 km plus loin à 4307m, pratiquement au sommet du Mont Evans.

J'avais gagné dans les + de 55 ans. Presque tous les participants habitaient à l'année en altitude, autour de 1500-2000 m pour la plupart.

Après coup je me suis posé la question d'évaluer mon handicap et après pas mal de recherches et d'estimations j'étais arrivé à 3%. Au grand maximum.

Si tu traduis cela pour une Marmotte, l'avantage d'un gars qui vit à l'année à l'Alpe d'Huez sera dans le meilleur des cas de 1 à 2 % car il n'y a guère qu'au sommet du Glandon, après Valloire et après Huez que l'altitude joue vraiment un rôle non négligeable.

Comme les 1ers passent 4 heures à grimper, je dirais que ça représente dans le meilleur des cas entre 2 et 5 minutes, ça peut faire la différence entre 1er et 2nd.

Pour le gars qui passe 8 heures à grimper, ça fera donc entre, disons, 4 et 10 minutes. Et je suis sans doute optimiste.

Donc pour la gagne ou un podium dans la catégorie, c'est peut-être une option à considérer une fois dans sa vie.

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