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Tout ce qui a été posté par Patrick GILLES
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La Tour du Mont Blanc cyclo
Patrick GILLES a répondu à un(e) sujet de Yann DERFRE dans Les évènements route
Bonjour, Je confirme les commentaires des "connaisseurs" pour avoir moi même réalisé le Tour du Mont Blanc en 2013 après avoir notamment effectué le Défi des Fondus de l'Ubaye en guise de répétition générale. Nous nous étions d'ailleurs retrouvé à ces 2 occasions avec Laurent ;-) Voici d'ailleurs mon p'tit compte rendu : http://viamontagna.com/le-tour-du-mont-blanc-ou-livresse-des-cimes/ S'agissant du départ, il faut effectivement être vigilant car les pièges sont nombreux. Personnellement, je n'ai pris aucun risque et j'ai laissé filer ceux qui voulaient en découdre dès le départ. Avec plus de 300 km à parcourir, est-ce vraiment raisonnable de partir comme des balles d'entrée ? Je laisse chacun avoir sa propre analyse... En 2013, j'avais mis 30 minutes de plus au TMB qu'au DFU (14h - 14h30). J'y retourne en 2014 dans la même configuration, après avoir bouclé le DFU dans les mêmes conditions qu'en 2013. Au plaisir de s'y retrouver ! -
Défi des Fondus de l'Ubaye : rendez-vous au sommet
Patrick GILLES a posté un sujet dans Les évènements route
Depuis 12 ans, grâce à l'association Les Fondus de l'Ubaye, Barcelonnette devient la Mecque des cyclomontagnards. 315 km, 6800 m D+, 7 cols, voilà de quoi occuper une belle journée de vélo ! L'édition 2014 a eu lieu ce samedi 28 juin. Elle a été épargnée de la pluie malgré un ciel très menaçant. Mais surtout, comme chaque année, on retiendra le formidable accueil qui est réservé à tous les participants et le caractère généreux de cette épreuve qui permet de recueillir des dons pour lutter contre la mucoviscidose. Une épreuve à faire au moins une fois. Mais attention, quand on y a goûté, difficile de ne pas y revenir ! Si l'aventure vous tente, voici un petit récit de mon périple pour vous mettre, je l'espère, l'eau à la bouche... => http://viamontagna.com/les-fondus-de-lubaye-un-defi-recu-7-sur-7/ Bonne route ! -
Défi de Nicolas Roux
Patrick GILLES a répondu à un(e) sujet de Bernard MOREAU dans Les évènements route
Bonjour Olivier, Je me permets de te répondre en tant que "voisin" valentinois à propos de l'alimentation. C'est un sujet où l'on ne peut pas tirer de conclusions car chaque organisme s'adapte plus ou moins bien au liquide, au solide, au sucré ou au salé. Si je prends mon expérience, tu ne me feras jamais manger ne serait-ce qu'un mini sandwich au jambon au cours d'une sortie. En revanche, pas plus tard que ce week end, j'ai disputé Bordeaux Paris en m'alimentant exclusivement avec des gels (24 au total) et 4 barres dites "énergétiques". Depuis que je pratique modestement les longues distances, j'ai toujours privilégié ce type d'alimentation. Pour préparer BP j'ai réalisé 3 sorties de 300 km où là encore, mon alimentation s'est limitée aux gels (6 consommés pour 10 heures de selle à chaque fois). Il en est de même l'an dernier à la Vélo Marathon, au DFU ou au Tour du Mont Blanc. Si ça me convient, ce n'est pas forcément le cas pour d'autre. C'est pourquoi, il ne faut jamais généraliser par rapport à son expérience. Par contre, il faut bien savoir se connaître pour faire le choix le plus approprié. Au plaisir de rouler ensemble un jour ou l'autre (souviens-toi, on avait failli faire un aller-retour au Ventoux ensemble en septembre 2011). -
Bordeaux - Paris 2014
Patrick GILLES a répondu à un(e) sujet de Benoist RIVIERE dans Les évènements route
Bonjour, L'équipe d'Extra Sports a fait le maximum pour permettre aux concurrents d'effectuer l'épreuve dans de très bonnes conditions, notamment sur le plan de la sécurité avec un fléchage irréprochable. Michel Sorine à qui j'adresse tous mes voeux de prompt rétablissement peut être fier d'avoir redonné vie à cette mythique épreuve. Pour ma part, il s'agissait de ma 3e participation après avoir pris part à ce marathon de la route en 1998 et en 2000. Voici ici le récit de cette aventure un peu folle : => http://viamontagna.com/bordeaux-paris-ou-la-fievre-du-samedi-soir/ -
Préparation pour La Marmotte 2014
Patrick GILLES a répondu à un(e) sujet de Grégory POLART dans Les évènements route
Bonjour "Bernard" ;-) Sans prétention, voilà un petit récit qui tente de démontrer qu'il n'est pas forcément nécessaire d'en faire des tonnes pour être simplement satisfait d'atteindre les objectifs qu'on se fixe. Le sujet initial de ce topic ne parlait d'ailleurs pas de "performance". => http://viamontagna.com/qui-peut-le-moins-peut-le-plus/ Sur ce, bonne saison 2014 et au plaisir de te revoir pour reparler du bon vieux temps passé sur ce fameux site où l'on ne s'engueulait jamais ;-) -
Philippe, en 2000, si tu te souviens nous étions arrivés ensemble derrière le groupe des 8 vainqueurs ;-) On va donc se retrouver en mai prochain, 14 ans après... et quelques cheveux blancs en plus !
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La Serre Che Luc Alphand 2014
Patrick GILLES a répondu à un(e) sujet de Eddy PELAIC dans Les évènements route
Maginifique ce grand parcours ! Bravo aux organisateurs d'avoir pris cette initiative. Ce Granfondo va ravir tous ceux qui recherchent des épreuves qui renouent avec la tradition des grands parcours. Rendez-vous fin juin 2014 ! -
La Serre Che Luc Alphand 2014
Patrick GILLES a répondu à un(e) sujet de Eddy PELAIC dans Les évènements route
Excellente initiative des organisateurs de la Serre Che qui exploitent à merveille le potentiel de leur région. Même si la tendance est au tassement des distances aux alentours de 150 km, il faut maintenir la tradition des cyclosportives montagnardes avec des distances d'environ 200 km, un dénivelé costaud et surtout, une succession de difficultés qui fasse rêver et qui représente LE challenge à relever. J'espère vivement que ce projet se concrétisera et si tel est le cas, plus de 10 ans après ma dernière participation à la Serre Che, j'y reviendrai avec grand plaisir. -
Pour les amateurs de dénivelé ...
Patrick GILLES a répondu à un(e) sujet de Laurent GRISEL dans Les évènements route
Merci pour ce CR Laurent ! ça donne vraiment envie d'aller faire un "petit" tour de l'autre côté de la frontière. A méditer en pleine préparation des grandes des réjouissances de la prochaine saison... -
Votre bilan de la saison 2013 qui s'acheve...
Patrick GILLES a répondu à un(e) sujet de Laurent FISSON dans Les évènements route
La saison 2013 va me laisser de bons souvenirs. Le Tour du Mont Blanc était l'objectif majeur et j'ai quasiment tout planifié en fonction de ce rendez-vous. La météo du printemps n'a pas été trop handicapante pour accumuler des kilomètres en solitaire. J'ai accroché un premier dossard aux Boucles du Verdon copieusement arrosées mais sans pépins particulier. La neige s'est ensuite invité sur le Vercors pour le Challenge du même nom sans qu'elle ne perturbe finalement le déroulement de l'épreuve. Les choses se sont accélérées en juin avec un gros enchaînement Ardéchoise Vélo Marathon, Granfondo Pantani et Défi des Fondus de l'Ubaye en 3 semaines soit 16 500 m D+ pour 750 kms. Jusqu'à mon rendez-vous avec le Mont Blanc j'ai poursuivi ma "préparation" sur les routes du Vercors pour arriver fin prêt aux Saisies avec à la clé une satisfaisante 37e place. Le mois d'août fut consacré à la famille sans pour autant couper totalement ce qui nous amène en septembre où je retrouverai les pelotons cyclos une dernière fois à l'occasion de la Drômoise. Viendra alors le temps de se projeter sur 2014 avec en ligne de mire Bordeaux Paris. Mais ça c'est une autre histoire ! Seul bémol, un rendez-vous raté avec le Mont Aigoual. J'avais en effet prévu de m'aligner sur l'UTMA mais la motivation m'a fait défaut alors que les jambes répondaient encore bien. Bonne fin de saison à tous ! -
Tour du MontBlanc Cyclos
Patrick GILLES a répondu à un(e) sujet de Hervé FERMIN dans Les évènements route
Salut Laurent, merci pour ce récit ! Les photos illustrent parfaitement toute la variété des paysages de cette belle épreuve. Ton petit coup de bambou du Petit Saint Bernard n'aura été qu'un mauvais moment à passer et tel que tu le décris, on sent bien que le mental est essentiel pour mener à bien un tel périple. Tu as fait une belle montée du Cormet de Roselend dans laquelle, avec le recul, je me dis que peut être j'aurai du hausser un peu le ton plutôt que d'adopter le rythme vraiment (trop ?) très tranquille que celui pour lequel j'ai opté dès la sortie de Bourg Saint Maurice. Passe un bon été et à bientôt sur les routes. PS : a priori, si j'ai bien compris tu as à l'air d'avoir un beau projet en tête hors de nos frontières... Tiens-nous au courant ! -
Tour du MontBlanc Cyclos
Patrick GILLES a répondu à un(e) sujet de Hervé FERMIN dans Les évènements route
Et bien mon cher "Bernard" ça me fait réellement plaisir de te retrouver par ici ! Tu pédales toujours ? De mémoire la derniere fois que nous nous sommes vus ce devait être à l'occasion de la Vaujany en 2005. -
Tour du MontBlanc Cyclos
Patrick GILLES a répondu à un(e) sujet de Hervé FERMIN dans Les évènements route
Ne serais-tu pas FS ? -
Tour du MontBlanc Cyclos
Patrick GILLES a répondu à un(e) sujet de Hervé FERMIN dans Les évènements route
Plaisir partagé ! A bientôt. Voici mon CR de ce Tour du Mont Blanc qui restera comme une sacrée aventure ! Dimanche 21 juillet 2013, le réveil sonne : il est 3h30 du matin. La journée s’annonce longue, très longue… Le premier réflexe est de jeter un œil par la fenêtre pour s’assurer que les prévisions météos de la veille étaient bonnes. Et elles le sont ! Le ciel au dessus de la station des Saisies est en effet parfaitement dégagé et la température semble déjà agréable. Le décor est donc planté, que le spectacle commence ! Lorsque je me présente dans l’aire de départ, l’aurore pointe le bout de son nez au dessus des sommets du Beaufortain et des Aravis. A quelques minutes de s’élancer pour cette 4e édition du Tour du Mont Blanc, l’atmosphère est étrangement sereine, comme si, inconsciemment, chacun avait fait abstraction du copieux programme du jour. 5h30, cette fois c’est parti ! Un long ruban lumineux serpente dans la descente du col des Saisies pour rejoindre le Val d’Arly et prendre ensuite la direction de Megève puis de Saint Gervais. Je trouve rapidement ma place au sein d’un bon groupe qui va seulement commencer à se désagréger sur les pentes de la côte de Vaudagne dont le revêtement est particulièrement usant. Au sommet, arrêt express : j’avais en effet prévu de laisser à ce premier point de ravitaillement la tenue prise pour effectuer la descendante des Saisies. Ce changement effectué, je reprends la route en direction de Chamonix et je reviens sur un groupe de 5 concurrents en compagnie desquels je vais franchir les cols des Montets et de la Forclaz, simples formalités au vu les prochaines « réjouissances » ! Le pied du col de la Forclaz marque notre entrée en territoire Suisse et passé ce col, on plonge alors à vitesse grand V sur Martigny au milieu des vignobles accrochés aux coteaux valaisans inondés de soleil. Cette descente est une pure merveille pour les yeux mais à près de 80 km/h elle oblige aussi à une certaine concentration… Vient ensuite le col de Champex, une des premières grosses difficultés du jour. Cette montée longue de 11 kilomètres à 8,7% de pente moyenne présente les portions les plus rudes dans sa première partie où s'enchaînent des virages particulièrement prononcés. La fin est beaucoup plus facile et permet de savourer tout le charme du vallon de Champex et son lac qui donne à cette petite station du Valais un faux-air canadien. Je prends le temps de savourer en roue libre cette parenthèse enchanteresse avant de plonger sur Orcières qui marque le début de l’ascension du col du Grand Saint Bernard. J’évolue désormais seul, une situation qui finalement me convient bien car elle me permet de gérer ma progression comme je l’entends. Cette ascension du Grand Saint Bernard se décompose en 3 secteurs. Le premier s’effectue dans un vallon très large jusqu’à l’entrée d’un long paravalanche que l’on quitte pour affronter le 3e secteur, de loin le plus corsé… Sur les 2 premiers secteurs, la pente n’est pas très forte, elle a même tendance à s’adoucir dans le long paravalanche où raisonne toute l’intensité du très important trafic routier entre le Valais et le Val d’Aoste. Dès le pied du col, la chaleur se fait nettement ressentir. Il ne faut alors pas oublier à s’alimenter régulièrement pour éviter toute mauvaise surprise tant la route est encore longue : 130 kilomètres ont en effet été parcourus et il en reste encore 200 ! A la sortie de la portion sous le paravalanche où l’on a pu bénéficier d’une certaine fraîcheur, changement de décor. On évolue désormais dans un paysage très minéral où subsistent encore de nombreux névés donnant naissance à d’innombrables petits ruisseaux. Depuis Orcières, près de 20 kilomètres d’ascension ont été effectués ; 6 sont encore nécessaires pour atteindre le sommet du col du Grand Saint Bernard à 2469 mètres. La pente ne tombera plus en dessous 8%, le coup de pédale devient alors plus heurté et le souffle plus court. Au fur et à mesure que l’on se rapproche du sommet les pourcentages sont de plus en plus sévères pour atteindre 10% dans le dernier kilomètre. Le Grand Saint Bernard marque le passage entre la Suisse et l’Italie. C’est aussi le point culminant de ce Tour du Mont Blanc et malgré l’altitude, la température est très agréable. Je profite du point de ravitaillement pour refaire le plein et me voilà reparti en direction de la vallée d’Aoste. Immédiatement, je me laisse griser par la vitesse et je prends un réel plaisir dans l’enchaînement des virages. Au bout de quelques kilomètres, me voici revenu sur 5 concurrents avec qui je poursuis ma folle descente sur Aoste. Au fur et à mesure que nous nous rapprochons de la vallée, la température s’élève pour dépasser les 30° c et c’est sous un soleil de plomb que nous allons effectuer la longue transition entre Aoste et Pré Saint Didier qui marque le début de l’ascension du col du Petit Saint Bernard. Le cap de la mi-parcours est désormais franchi ; nous avons déjà plus de 7 heures de selle dans les jambes. Il en reste encore autant… Notre petit groupe, notamment emmené par 2 solides gaillards hollandais, progresse sans musarder jusqu’à Pré Saint Didier. Là, alors que mes compagnons de route optent pour une pause ravitaillement, je poursuis mon chemin et m’engage seul sur les premières pentes du Petit Saint Bernard. Les 23 kilomètres de cette ascension sont un vrai plaisir. Les jambes tournent parfaitement bien, l’allure est régulière et aucun signe de fatigue ne se fait encore ressentir. J’en profite pour savourer le paysage tout en rattrapant 3 nouveaux concurrents au cours de la montée. Je franchis le sommet de ce col dans une certaine euphorie et en basculant sur Bourg Saint Maurice, je commence à entrevoir le bout de l’aventure avec sérénité même si le Cormet de Roselend et la remontée sur les Saisies restent encore à franchir. Il est un peu plus de 16 heures lorsque j’entre dans Bourg Saint Maurice. L’atmosphère est très lourde et le vent s’est levé. Au pied du Cormet de Roselend je retrouve une connaissance, Laurent Grisel, avec qui j’ai déjà effectué un bout de parcours lors de l’Ardéchoise Vélo Marathon et qui a également participé au Défi des Fondus de l’Ubaye fin juin en guise de préparation à ce Tour du Mont Blanc. Dès les premiers hectomètres, je préfère le laisser partir plutôt que d’essayer de suivre son rythme légèrement plus élevé que le mien. Rapidement, je constate que contrairement à l’ascension précédente, les sensations ne sont plus les mêmes. Sans être dans le « dur », j’ai l’impression de commencer à piocher un peu… Heureusement, après 10 kilomètres d’ascension, cet avant dernier col offre un moment de répit. Et même si le vent vient jouer les troubles fête, c’est toujours appréciable avant d’attaquer la second moitié de l’ascension où l’on évolue au milieu des alpages dans un magnifique décor de carte postale où, au grès des virages, on aperçoit tantôt les aiguilles du Grand Fond tantôt les Grandes Aiguilles. Plus le sommet du Cormet de Roselend se rapproche et plus un vent particulièrement frais se fait ressentir. Si les premiers kilomètres de la descente au dessus de la retenue du barrage de Roselend sont encore ensoleillés, le versant opposé n’inspire rien de bon. Le ciel est en effet particulièrement noir et une sorte de nuée blanche descend progressivement des sommets. Échapper à l’orage est quasiment impossible à imaginer… Effectivement, tout juste arrivé au niveau de la chapelle de Roselend, les premières goûtes font leur apparition, bientôt suivi par de petits gelons. Arrêt express pour enfiler un imperméable et me voilà reparti sous un joli déluge ! La pluie redouble de violence dans la descente sur Beaufort ralentissant ma progression. Comble de malchance, l’averse se déverse seulement sur le versant où je me trouve si bien que suis littéralement ébloui par les rayons du soleil qui descend petit à petit derrière les sommets opposés. Sur le bas de cette descente véritablement infernale, la pluie, au contact d’une chaussée surchauffée, provoque la formation de bancs de brouillard, qui, mêlés aux rayons rasant du soleil, réduisent ma visibilité à quelques mètres… Je suis quasiment à l’arrêt et c’est avec un grand soulagement que j’aperçois soudain à droite la route de Hauteluce. En quelques centaines de mètres, je me retrouve alors sur une chaussée parfaitement sèche ! J’en profite pour quitter mon imperméable et me voilà reparti pour les tous derniers kilomètres de cette folle aventure qu’est le Tour du Mont Blanc. Il m’est bien difficile de décrire ce que j’éprouve à ce moment là. De multiples images défilent devant mes yeux, je pense à tous ceux qui me sont chers et plus particulièrement à ma femme et à ma fille qui m’attendent là haut aux Saisies. Autant j’étais littéralement survolté à la fin du Défi des Fondus de l’Ubaye, autant là, j’ai comme le sentiment d’être passé en mode « pilote automatique ». A la sortie du village de Hauteluce des enfants agitent de grosses cloches pour m’encourager et m’indiquent qu’il me reste encore 7 kilomètres. C’est à la fois long et si court au vu de ceux que j’ai déjà parcourus… Je progresse à nouveau sur une route mouillée mais il ne pleut pas. Je me sens bien comme porté par une force intérieure que je ne saurai décrire. Les bornes kilométriques défilent, la délivrance approche. Plus que de 2 kilomètres ; j’aperçois la station des Saisies. Je vais finalement boucler ce Tour du Mont Blanc après 14h37 d’effort, 330 kilomètres et 8 000 de dénivelé. J’ai conscience que cette « victoire » est purement gratuite et sans doute très égoïste mais qu’est que ça fait du bien ! Petit, j’aimais entendre mon oncle parler de ses randonnées cyclo-montagnardes puis je prenais des cartes routières sur lesquelles je traçais des parcours imaginaires. Aujourd’hui, quelques unes de ces routes imaginaires sont bien réelles et je les ai vaincues. Tant d’autres restent encore à conquérir… -
Tour du MontBlanc Cyclos
Patrick GILLES a répondu à un(e) sujet de Hervé FERMIN dans Les évènements route
Salut Laurent, belle performance ! J'ai eu du mal à remettre en route au pied du Cormet de Roselend et lorsque je t'ai vu partir, je n'ai pas cherché à hausser le ton... J'ai terminé à main en savourant, malgré l'orage, les derniers kilomètres pour rejoindre les Saisies. Bonne récup et à très bientôt ! -
Tour du MontBlanc Cyclos
Patrick GILLES a répondu à un(e) sujet de Hervé FERMIN dans Les évènements route
Laurent, d'après le règlement de l'épreuve j'ai vu que chaque participant dispose de 2 sacs de 30 Litres que l'organisateur dépose sur les les points de ravitaillements que l'on choisi mais est-il possible de faire déposer d'autres sacs en plus de ces 2 là ? Au plaisir de se voir dimanche ou dès samedi (j'arrive aux Saisies dans le courant de l'après-midi). -
Conseils Fondubaye 2013
Patrick GILLES a répondu à un(e) sujet de Sébastien DESCAVES dans Les évènements route
Et oui Laurent, c'est bien de toi dont il s'agissait au milieu de la transhumance ! J'espère effectivement que l'on pourra échanger plus longuement à l'occasion du Tour du Mont Blanc dans 15 jours. -
Conseils Fondubaye 2013
Patrick GILLES a répondu à un(e) sujet de Sébastien DESCAVES dans Les évènements route
Voici mon CR (un peu long...) que certains ont sans doute déjà lu sur d'autres plate-formes. Pour les autres, j'espère qu'il vous incitera à tenter l'aventure du DFU ! Depuis de nombreux mois, j’avais en tête cette date du 29 juin 2013 et pas une sortie de vélo ne s’est passée depuis janvier sans qu’elle ne s’invite à mon esprit. Il faut dire que le menu proposé par le Défi des Fondus de l’Ubaye a de quoi aiguiser l'appétit : 320 kms, 7 cols et près de 7000 mètres de dénivelé à boucler dans un délais maximum de 24 heures. A cela s’ajoutent la qualité de l'accueil, la gentillesse et la générosité de cette petite équipe qui se met en 4 chaque dernier week end de juin depuis maintenant 11 ans. C'est quelque chose d'unique : qu'ils soient au PC course ou au sommet des cols, les bénévoles font preuve d'une attention que l'on ne retrouve dans aucune autre épreuve. L'esprit montagnard, fait d'entre aide, de générosité, de simplicité et de solidarité prend tout son sens dans cette si belle vallée de l'Ubaye aux confins de la France et de l'Italie. Cette parenthèse montagnarde fut un vrai régal malgré une météo pas encore vraiment estivale. Il faisait en effet bien frais quand nous nous sommes élancés de Barcelonnette samedi matin à 5h30. La vingtaine de kilomètres nous séparant du pied du col de Vars a tout juste permis aux organismes bien engourdis de se réchauffer un peu. Dès les premiers mètres, la sélection s’opère inexorablement. Un groupe de 3 costauds prends les devants suivis par un autre petit groupe de 4 que je préfère ne pas suivre penssant à la suite du programme... J’entame alors un très long périple solitaire qui va néanmoins me permettre de gérer comme je l'entends ma progression sans me soucier de qui que ce soit. Contrairement à ce que je craignais un peu, le froid n’est finalement pas si intense dans la descente du col de Vars, à condition bien entendu d'être habillé en conséquence ! La seconde ascension du jour jusqu'à la station de Saint Anne se passe sans encombre, tout comme la descente, malgré une route piégeuse. Ayant pris soin d'avoir noté mes temps de passage de 2011, c'est le moral gonflé à bloc que je me présente au pied du gros morceau du jour, le col de la Bonette, avec quasiment 10 minutes d'avance sur mon plan de marche... et toujours seul. Les 24 kilomètres pour atteindre les 2800 mètres de la fameuse route la plus haute d'Europe permettent d'évoluer dans des paysages grandioses qui font (presque) oublier les passages parfois un peu corsés qu'il faut franchir. Le coup de pédale est régulier et la progression s'effectue dans un décor de carte postale avec la neige de plus en plus présente au fur et à mesure que l'on prend de l'altitude. Les bornes kilométriques défilent. Encore 5 kilomètres, puis 4, puis 3. La pente s'adoucit alors un peu et le profil devient même pratiquement plat sur quelques hectomètres. Un répit salvateur car les pourcentages les plus durs sont situés dans le dernier kilomètre. Là, la hauteur de neige atteint encore 3 à 4 mètres à la faveur des congères formés tout au longtemps de l’hiver très rigoureux qu’a connu la vallée de l’Ubaye. Et puis vient la délivrance, le dernier coup de pédale, le dernier coup de rein pour atteindre le sommet de cette longue ascension qui me procure toujours des sensations uniques. La vue sur les sommets enneigés du Mercantour est féerique. La température ne se prête cependant pas trop à une pause prolongée et s'est en tenue quasi hivernale que je me lance dans la descente. Dès les premiers mètres, le froid est saisissant, la mâchoire se crispe et les doigts s'engourdissent. Les virages se succèdent, la vitesse augmente mais il faut continuer à pédaler pour maintenir le moteur en température. A mi-descente, un troupeau de moutons traverse la route sans doute attiré par une herbe plus fraîche sur le versant d'en face ! Passé ce "bouchon" montagnard, je reprends ma folle plongée vers Jausiers en espérant y trouver une température plus clémente. C'est effectivement le cas et j'en profite pour enlever une première épaisseur avant de changer complètement de tenue au ravitaillement de Uvernet. L'aventure se prolonge alors en direction du col de la Cayolle, l'avant dernier "2000" du jour. Poussé par un vent favorable, je passe sans encombre les gorges du Bachelard où la température n'a plus rien à voir avec celle du matin. J'ai désormais près de 20 minutes d'avance sur mon tableau de marche. Je conserve un rythme régulier, toujours seul. Devant moi, les 2 premiers ont fait le trou sur leurs 3 poursuivants et au gré de quelques virages en épingle, je ne vois personne revenir de l'arrière. Tout cela n'a au fond que bien peu d'importance, il faut avant tout continuer à garder une allure régulière sans s'occuper du comportement des autres. Arrivé à Bayasse, la pente s'accentue à la faveur d’un virage sur la droite. On quitte alors les gorges du Bachelard pour effectuer les 9 derniers kilomètres du col de la Cayolle dans des paysages beaucoup plus verdoyants et ouverts. A ce moment là, j'ai l'impression d'être isolé dans une bulle et rien ne semble vouloir perturber ma progression. L'esprit serein, les jambes continuent de bien tourner. Je savoure chaque kilomètre qui me rapproche du sommet en ayant l'étrange sensation d'être ailleurs. Les sifflements des marmottes sont toujours aussi présents tout comme les sonnailles des troupeaux qui ont rejoint leurs quartiers d'été depuis seulement quelques jours. Au sommet de la Cayolle, je fais pointer pour la 4e fois ma carte de route. L'une des personnes présente à ce poste de contrôle m'aide à enfiler mon coupe vent et me voilà reparti pour une nouvelle descente dans laquelle je croise d'autres concurrents à qui j’adresse un signe en guise d'encouragement. Au pied du col d’Allos, je retrouve enfin un concurrent mais ill attaque les premiers kilomètres sur un train qui ne me convient pas. Qu’importe, je le laisse prendre 2, puis 3 longueurs préférant conserver mon propre rythme. Finalement, après 3 kilomètres, je commence à revenir sur lui et finis par me retrouver à sa hauteur. On échange 2 mots et on progresse alors côte à côte pendant un demi-kilomètre. La pente s’adoucit. J’en profite pour tomber quelques dents et me je mets en danseuse pour me dégourdir les jambes. A ma grande surprise, mon éphémère compagnon de route perd mon sillage. Je temporise puis reprends ma progression solitaire tel un métronome. A 2 kilomètres du sommet, me voilà pris au milieu d’un troupeau transhumant au milieu duquel je croise deux des concurrents qui me devancent. Eux ont déjà atteint le sommet du col d’Allos et redescendent vers Barcelonnette. Je les imite quelques minutes plus tard avec désormais 30 minutes d’avance sur mon tableau de marche. La descente du col d’Allos est une vraie partie de plaisir. Les virages s’enchaînent les uns aux autres. Je relance régulièrement l’allure. J’éprouve une certaine euphorie alors que je suis sur le point de franchir le cap des 10 heures de vélo depuis le départ. De passage une dernière fois au poste de contrôle de Barcelonnette, je refais le plein de boisson et de gels énergétiques avant de prendre la direction du fond de la vallée pour aller cueillir les 2 derniers cols de ce défi. Le vent est fort et le ciel s’est bien couvert. Qu’importe, il en faut bien plus pour altérer mon moral ! Je m’engage dans cette dernière partie de l’épreuve avec un nouveau compagnon de route. Pour affronter le vent qui souffle défavorablement, c’est sans doute un avantage que d’être 2. J’assure cependant une grande partie des relais et peu avant le Lauzet en Ubaye, je me retrouve à nouveau seul. Je temporise et notre duo se reforme à l’amorce du col Saint Jean. Cette antépénultienne difficulté tranche avec les cols précédents. Ici la route est large et s’élève en balcon au dessus des eaux turquoises de la retenue de Serre Ponçon sans jamais excéder les 5%. Au sommet, je suis à nouveau seul, mon ancien compagnon de route ayant pris quelques longueurs de retard. Je l’attends et nous repartons ensemble en direction du dernier morceau de bravoure de la journée mais il est une nouvelle fois distancé au cours de la rapide descente qui nous ramène au bord de l’Ubaye. Avant d’atteindre le pied du col de Pontis, il faut d’abord se hisser jusqu’au village du Sauze qui domine le lac de Serre Ponçon. Le soleil a fait sa réapparition et la température s’en ressent. Encore quelques kilomètres et le pied du col de Pontis sera là à droite en quittant la route qui conduit à Savines. Un dernier effort reste alors à produire pour affronter une pente qui flirte parfois avec les 12% et qui ne tombe jamais en dessous 9% sur près de 3 kilomètres. C’est court, mais avec quasiment 300 kilomètres dans les jambes, c’est bien suffisant ! Heureusement, les derniers 500 mètres sont quasiment plats, permettant de savourer l’arrivée au dernier poste de contrôle pour un dernier coup de tampon. J’ai conservé mon avance de 30 minutes sur mon temps de référence de 2011 et je me lance avec une extrême prudence dans la délicate descente du col de Pontis. 25 kilomètres me séparent encore de Barcelonnette et le ciel n’a rien d’engageant. Qu’importe, la délivrance est au bout. Je prends un dernier gel énergétique, le 12e depuis le départ, et me voici lancé dans une euphorique remontée de la vallée de l’Ubaye. La route est parfois mouillée mais j’évite finalement les averses jusqu’au bout. Encore 15 kilomètres, puis 10 et maintenant 5. Cette fois ça y est, l’arrivée est toute proche, ma quête du graal touche à sa fin. Une immense émotion m’envahit, et des dizaines d’images de ce périple débutté aux premières lueurs du jour défilent devant moi. Ultime relance, je lâche les derniers chevaux, le compteur dépasse les 40 km/h et j'entonne à tue-tête le célèbre refrain de “Seven Nation Army” des Whites Stripes en guise de délivrance le long de la digue de l’Ubaye à l’entrée de Barcelonnette qui pour l’occasion se transforme pour moi en véritable remontée des Champs Elysée. Je suis comme une gosse qui vient de recevoir un cadeau qu’il attend depuis très longtemps... A ma descente de vélo, ma joie redevient plus intérieure; ma femme et ma fille sont là et leur présence ajoute une dimension supplémentaire à mon bonheur. Ma folle journée en Ubaye s’achève mais je ne suis pas prêt de redescendre du petit nuage sur lequel elle m’a conduit après 13h35 d'effort. Cette épreuve est véritablement atypique, de par son profil mais aussi pour la cause qu’elle défend car n’oublions qu’au delà de l’effort qu’elle nécessite, elle invite chaque participant à contribuer à la lutte contre la mucoviscidose. Bravo donc à tous ceux qui se sont mobilisés et mille mercis encore une fois aux organisateurs pour leur bienveillante attention . Pour conclure, n'oubliez jamais que lorsque vous quittez la vallée de l'Ubaye, vous n'avez qu'une envie : y revenir très vite... Bonne route !