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Jean-Luc CLÉMENÇON

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Tout ce qui a été posté par Jean-Luc CLÉMENÇON

  1. Oh, et puis merde! je ne résiste pas à l'envie de vous bassiner d'une de mes petites montées inoubliables: Le col de Grosse scweidegg, au dessus de Interlaken. Grindewald. Je viens de basculer de l'autre coté de la planète. Ici tout le monde est japonnais. Je ne suis pas le seul crétin fasciné par ces légendaires sommets. La station est une véritable petite ville constituée de chalets de bois proprets, de restaurants luxueux, de magasins d'articles de montagnes et de cartes postales. C'est dingue! je n'ai pratiquement rencontré personne sur la route et ici j'assiste à un grouillement de randonneurs tirés à quatre épingles et superbement chaussés de pompes à escalader mille mètre de paroi verticale et glacée. Je suis désorienté. Il n'y a plus aucune direction logique. Heureusement deux authentiques randonneurs m'indiquent le chemin à suivre: une piste goudronnée interdite aux voitures. Dans leur infinie sagesse les Suisses ont pensé à tout: les niponais aventuriers exécuteront leur marche d'approche jusqu'au pied de la face nord de l'Eiger sans se salir les pompes. Pour l'heure la petite route est toute à moi, serpentant au lieu de l'alpage sans me laisser deviner la logique du tracé. Le col est encore à près de dix kilomètres et je ne vois vraiment pas par où la route pourrait basculer de l'autre coté. ça monte par à coup violent. J'ai l'impression de démarrer un combat. Tout à l'heure j'ai eu envie de fuir Interlaken à peine entré dans la ville. Qu'étais je venu terminer mon étape dans ce nid de bourges faisant péter leur fric à tous les coins de rue? l'idée de terminer ma journée ailleurs me trotte dans la tête depuis un bon moment: il me reste assez de Francs Suisses pour réserver une chambre d'hôtes et prolonger ainsi l'étape en direction du Grimselpass -premier col du lendemain- au lieu de faire demi tour là haut. Du coup je me pose la question en passant devant chaque gite en quête de locataire, partagé entre le fric à débourser, l'envie de monter jusque là haut, la peur de rester en rade en pleine nuit et l'idée qu'une chambre m'attends déjà tout en bas et avec elle ma provision de bouffe du lendemain. Je suis même tenté par un squat dans un chalet inoccupé: après tout j'ai encore sur moi de quoi voir venir en terme de calories. Si le fil de mon projet résiste encore à celui des kilomètres la tentation de devenir un vagabond est de plus en plus forte. Il faut dire aussi que la route n'aide pas vraiment à être raisonnable à cette heure ci: je suis absolument seul depuis une demie heure, le soleil lance ses rayons en direction du col de plus en plus rarement, le silence est absolu, la paroi de l'Eiger et du Wetterhorn sont devenues immenses et sombres. J'ai confusément le sentiment d'être un peu fou dans ce voyage impossible en obéissant de plus en plus facilement aux sensations du moment. Je me dit que qu'il faut que je fasse gaffe, que c'est exactement là que je vais me pourrai mettre à faire des conneries. "Putain! mais il monte jusqu'où ce truc? pas moyen de deviner le passage du col! tu vas voir que tout à l'heure ça va se terminer par un chemin empierré...Fait déjà presque nuit...ça arrache, bordel!! heureusement que j'ai 34X29 parceque tourner les pédales là dedans après 300 bornes c'est pas franchement évident!!.... Attends...c'est quoi là? une vache? tu rigoles?! y a pas de vache là dedans...c'est pas un chamois non plus...trop caramel... Houaouuuh; un bouquetin...Mon premier bouquetin...Y en a deux non? je crois pas ça bouge pas, mais le premier c'en est un... Le supposé bouquetin s'est arrêté au pied d'un rocher. Je le pers et le retrouve à la faveur d'un tournant. Après s'être un peu calmée la pente fait à présent du 13%. Je pers définitivement l'animal. Sur ma droite trois petit cabanons de bois ravivent mes envies de bivouac mais je suis trop pris par mon effort pour en sortir vraiment. Le corps arque-bouté sur la bicyclette je jette ce qu'il me reste d'énergie pour progresser virage après virage. Les quatre derniers kilomètres font près de 12% de moyenne. Enfin je parviens à l'hôtel (fermé) construit au sommet. Le soleil a définitivement disparu derrière les montagnes. Au dessus des noires parois dressées devant moi brillent cinq ou six sommets de plus de 4000m d'un blanc rosé hallucinant. Le ciel commence à se remplir d'étoiles. J'ai envie de me coucher là et ne plus repartir. C'est le froid qui me tire de l'espèce de mélange de fatigue et d'excitation émerveillée. Pour redescendre ça il va falloir être hyper prudent.
  2. Le Tourmalet à la pleine lune Le col Agnel complètement seul sous le ciel bleu alors que 250 gus s'époumonent dans l'Isoard et le col de Vars La cime de la Bonette, et tant pis si ça n'est pas un col, lorsqu'elle ponctue les deux plus belles semaines de ta vie et que t'as passé ta journée avec une gastro, quand une jolie fille à moto te file une bouteille d'eau dans le soleil couchant avant de t'apprendre à dire merci en tchèque. Vraiment ça dépend de l'instant
  3. Le Galibier est furieusement beau un soir d'été dans le soleil couchant, quand tu te retrouves tout seul et que t'as roulé depuis le petit matin L'Alpe est trop belle si tu poursuis vers Sarenne alors que tu reviens du Sabot
  4. L'Albula, tu te le fait au printemps. Le printemps de l'Albula tombe un 39 juin et toi tu tombe de beauté ou en roulant sur une marmotte mal réveillée. La buvette est fermée le lundi.
  5. Je viens enfin de comprendre que mes ballades d'endurance à 115, 145 pulses/min, si longues furent elles, n'étaient pas du sport, juste un mode de vie, une évasion
  6. Albulapass Stelvio Granon Evidemment ça doit dépendre de l'instant
  7. T'as raison, et il illusoire d'attendre des excuses pour ce que tu m'a balancé vu que ta principale préoccupation semble celle d'avoir le dernier mot. On ne se verra même pas en REV, j'ai décidé d'arrêter le vélo. Je croyais que participer à des épreuves cyclo était une bonne suite à donner mais l'image donnée ici sur ce milieu me dégoute.
  8. "c'est sur qu'une saison de courses de février à octobre ce n'est pas une promenade de santé... Le vélo c'est dur!" Et toi qui te faisait du soucis pour la mienne, mentale notamment. Fait bien attention mon pauvre chou!
  9. ...A part deux ou trois truc dont on se fout bien sûr.
  10. Ouaouh!!!! t'as dû en prendre plein la vue. On sent ton bonheur d'ici. Je me pourlèche les babines de tes cinq lignes comme un drogué devant ses rails de coke. Saint père Jean-Luc des-dur de continuer maintenant!
  11. Entre 25000et 42000 chez moi...on ne saura jamais... bah, on fera mieux la prochaine fois...
  12. s'cuses; j'avais pas vu le smiley. Remarque je viens de remplacer les miennes par des Ksyrium SL et ça roule quand même!
  13. Salut J'ai craqué; 2h30 je viens de mettre de l'éclairage sur le biclou, une pression de 10 bars sur les boyaux et file vers les hautes Vosges depuis Nancy à la faveur de la pleine lune. (tsss; Michel, on fait tout ce qu'on veux avec des 303!)
  14. En desespoir de cause le mieux sera de demander conseil directement chez Isaac. Perso j'ai dû un jour demandé conseil chez time pour un problème sur leur pédalier et leur cadre et au bout de quelques mails le contact était établi avec le propriétaire du vélo (un des mes patients amputé d'une jambe).
  15. Mon premier col; j'avais 14 ans, un vélo peugeot 4 vitesse avec des freins Mafac à tirrage central (j'étais vraiment très fier de ces freins, un petit porte bagage chromé sur lequel j'avais accroché deux saccoches et un grosse tente de camping à fleur achetée en promo, et un catable en cuir bidouillé sur le guidon. Je suis parti de Sologne, depuis chez mes parents, pour rejoindre ma grand-mère dans les hautes vosges. J'ai mis deux jours et demi. C'était le col du Surceneux, entre Xonrupt Longemer et le défilé de Straiture, également mon point de chute. Au fond, y a pas eu grand chose de changé en 36 années, à part que ma grand mère, elle est plus très présentable...
  16. 144 km de VTT sur route. Mon coursier se fait soigner au box. 5h30. J'ai retrouvé la fritte.
  17. Repris le boulot hier après 10 jours de repos complet. Le matin 39 mn pour les 21km de faut plat très légèrement montant (200m D+))me séparant de l'entrée de Nancy alors que je tombais du lit. Vent de trois quart face. ça avance tout seul. La forme est revenue. Je vais faire une prise de sang ce matin. Mon taux d'ématocrite était de 47 avant ma traversée des Alpes. Je suis curieux de voir où j'en suis après plusieurs centaines de kilomètres passées à rouler au dessus de 2000m. J'ai bien envie de refaire un test d'effort aussi.
  18. Hier sortie de 198km en 7h15 avec mes MCC Corima. Vent fort. Côte de haut du lièvre, côte de Morey, Côte de Landremont 11%, côte de beauzemont, côte ste Geneviève 17%, butte de Mousson 17%, côte de norroy 15%, butte de Montsec, côte de Sexey, côte de villiers le sec 10%. Les plus dures ont été passées en 34X25, les autres sur le 50X25. Les roues sont hyper réactives, le gonflage à 10 bars, mes huit jours en altitude et les 1080g la paire n'y sont pas pour rien. Le soir, soirée africaine: je me suis endormi à 1h du matin au moment où il fallait danser.
  19. deux petits cols dans les Dolomites ce matin (ou plutôt hier matin). Même la pluie est belle, là bas..Heureusement...
  20. tout d'abord les gars , je vous rappelle le titre du post (que j'ai lancé il y a quelques années) : Votre sortie du jour .....pour d'autres discussions il y a : billet d'humeur ...bref..!! Mais, c'est à moi que ça s'adressait ça? L'a de l'humour le Sergio. Pour une fois qu'on répond à mon post. Ok je recentre; hier soir après le ménage de la barraque de font en comble, 41 km et deux bosses à 29 km/h en déroulant tranquile. Ce que ça peux être facile le vélo quand on est en vacances (plus fait de prothèse depuis 10 jours), j'ai l'impression d'avoir échangé mes muscles contre ceux d'un vrai cycliste.
  21. putain! faire du vélo sur les bord de Marne pour matter les vieilles en string, je trouve ça honteux!
  22. Deux jours de sorties dans les hautes Vosges sous l'orage et la pluie. 8000m de D+, 23 cols (dont la moitié du D+ sur 5 montées, y en à quand même de belle à se faire dans ce massif) et 496 kms. J'ai fait du 19 de moyenne en incluant tout les arrêts. J'étais étonné d'avoir de bonnes sensations et d'obtenir une aussi mauvaise moyenne.
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