michel FONTAN

Les explications que tu donnes sur ce test d'effort sont incompletes: le seuil anaérobie est caractérisé par sa puissance et son rythme cardiaque; s'il y a eu perturbations des signaux électriques, seul l'électrocardiogramme n'a pu etre analysé à ce seuil mais celui-ci a pu etre déterminé par l'étude des courbes de ventilation, de consommation d'O2 et de rejet de gaz carbonique; si le mauvais enregistrement du coeur n' a été que passager ce qui parait etre le cas puisque la fréquence maximale atteinte a été précisée, il suffit d'analyser la courbe de rythme pour se faire une idée de la fréquence au seuil; la précision n'est pas absolue mais néammoins bien suffisante d'autant plus que ces efforts réalisés dans un local plus ou moins fermé peuvent perturber l'accélération du coeur.Tu dis que l'effort a été interrompu avant l'effort maxi;pour que l'effort soit considéré comme maximal, il faut atteindre un plateau de consommation d'oxygène et l'atteinte de ce plateau doit etre consigné dans le compte-rendu. Pour déterminer sa fréquence cardiaque maximale, il n'y a pas besoin de passer un test couteux mais simplement de faire un effort maximal en cote sur son vélo avec un cardiofréquencemètre.Enfin lorsqu'on connait sa puissance au seuil, l'idéal est d'utiliser un capteur de puissance autrement plus précis que de se baser uniquement sur le rythme cardiaque, mais c'est beaucoup plus cher.

Les diurétiques ne sont certainement pas des produits dopants mais s'ils sont sur la liste des produits interdits c'est qu'ils ont été utilisés dans les sports à catégorie de poids pour peser le moins possible à la pesée, quitte à se rehydrater immédiatement apres, et que d'autres les ont absorbés avant des controles pour diluer leurs urines et rendre difficilement dosable la prise de produits dopants. Depuis quelque temps on assiste à une recrudescence de la prise de diurétiques:un cycliste qui a été blanchi car il a déclaré en avoir pris pour soigner ses varices!!!, un nageur brésilien tres connu blanchi aussi par sa fédération au grand dam de la fédération française de natation. L'hypothèse soulevée pour expliquer ce phénomène est qu'on assiste de nouveau à une prise de corticoides puisqu'ils sont interdits tout en étant autorisés par voie locale mais ils ont l'inconvénient de provoquer une rétention hydro-saline, donc une prise de poids, d'ou l'utilisation des diurétiques.De toutes façons, il faut bien se dire que les controles antidopages sont souvent ciblés et ne sont pas faits au hasard.Il serait intéressant de connaitre les coureurs qui bénéficient de l'autorisation d'utiliser des corticoides pour infiltrer une articulation, un tendon, ou traiter un asthme... mais c'est secret médical.

Si j'ai bien compris, au cours d'un effort et sans que celui-ci soit arrété le rythme cardiaque passe spontanément , brusquement et pendant plusieurs minutes de 150 à 70 avec sensation anormale de fatigue; cette fatigue élimine en principe un trouble de l'enregistrement du cardiofréquencemètre( mauvais contact des électrodes). La survenue au cours de l'effort lui-mème et non à l'arret brusque rend tres improbable le diagnostic de malaise vagal. La normalité de l'épreuve d'effort n'est pas étonnante puisque ce trouble ne survient que de temps en temps. Il fait penser à une anomalie paroxystique de la commande sinusale du rythme cardiaque ou un trouble de la conduction auriculo-ventriculaire. Le jeune age et l'état de bonne santé ne permet pas d'éliminer une telle pathologie. Seul un enregistrement continu de l'electrocardiogramme sur 1 ou 2 jours( examen holter) peut permettre d'enregistrer l'anomalie mais ce n'est pas sur car il faut tomber au bon moment.

Quand on devine le niveau intellectuel et sans doute socio-culturel de certains, dont témoignent leurs massages sur ce forum, on comprend qu'il y a de tout chez les cyclistes et pas toujours du meilleur!!!

On ne peut qu'etre surpris qu'un sportif qui n'a pu etre controlé déja 2 fois par manque de localisation et qui en a été averti se fasse prendre une 3eme fois alors qu'il sait ce qu'il risque, c'est à dire une suspension de son gagne-pain. Ces sportifs sont-ils de vrais baltringues,incapables de réfléchir aux conséquences de leurs actes ou bien alors préfèrent-ils ne pas etre controlés plutot que risquer un examen positif, d'autant plus qu'ils peuvent alors parler d'un oubli et que le risque de suspension est parfois moins important qu'en cas de positivité avérée.Naturellement on peut toujours contester la rigueur de cette obligation de localisation mais , pour l'instant, c'est la loi, et les sportifs sont bien obligés de s'y soumettre; ces controles inopinés sont d'ailleurs la seule façon de détecter certains cas de dopage car les techniques sont de plus en plus sophistiquées et s'arrangent pour éviter une positivité au moment des compétitions.

C'est bien d'Antony Charteau de l'équipe Euopcars qu'il s'agit mais comme il l'a dit ,il n'a rien à se reprocher; il n'y a aucune raison de ne pas le croire puisqu'il est français? Naturellement, s'il était espagnol, ce serait une autre histoire!!

Actuellement l'usage des corticoides est autorisé par voie articulaire, periarticulaire, cutanée ou bronchique, sans autorisation préalable de sorte que leur utilisation serait en nette augmentation non pas dans un but thérapeutique mais à visée de dopage,sans qu'on puisse faire la distinction des indications . L'un des problèmes de cette prescription, c'est qu'elle entraine rapidement un blocage des glandes surrenales qui ne secrètent plus de cortisone puisqu'elles s'aperçoivent que l'organisme est saturé, de sorte que si chez un sportif on note un effondrement de la cortisolémie( cortisol plasmatique), 2 conclusions s'imposent: soit il est bien malade puisque ses surrénales sont en hypofonctionnement(c 'est ce qui se passe dans la maladie d'Addison) ,soit il a pris pendant plusieurs jours de fortes de corticoides qui entrainent une insuffisance surrénale fonctionnelle heureusement réversible mais qui contrindique temporairement la pratique du sport.

Un médicament qui n'a qu'un effet placebo, cela veut dire qu'il n'a pas plus d'effet qu'un placebo, c'est à dire qu'il n'a aucun effet. Ce n'est pas le cas du Micardis qui fait partie des inhibiteurs de l'angiotensine2 qui a parfois comme tout produit efficace des effets secondaires délétères obligeant à l'arret. Lorsqu'on n'y connait rien, il est toujours possible de se renseigner sur le net. Maintenant pour ce qui est du traitement de l'hyertension d'un sujet de 60 ans, la préoccupation du medecin c'est de bien controler les chiffres tensionnels mème au prix d'une diminution de 20% de la VO2max ce qui à cet age-la n'a pas vraiment d'importance ;D'autre part l'intéret des béta-bloquants est qu'ils controlent particulièrement bien les hypertensions d'effort ce qui est indiqué chez celui qui est amené a en faire. Chacun son métier.

Les beta-bloquants ont pour effet de bloquer l'action du sympathique sur ses récepteurs béta d'ou leur nom; il existe de nombreuses molécules ayant des propriétés un peu différentes et des effets secondaires variables; dans l'ensemble, ils ralentissent plus ou moins la fréquence cardiaque de repos et la fréquence maximale à l'effort, d'ou leur repercussion sur les sports d'endurance:diminution du débit cardiaque aux efforts donc du transport d'oxygène aux fibres musculaires, de la VO2max ,de la PMA et donc des performances.Un cycliste qui monterait le Ventoux en 90 minutes en mettrait 15 de plus sous béta-bloquants tout en étant aussi fatigué voire plus car ces médicaments ont l'inconvénient d'entrainer une sensation de fatigue générale. Naturellement , si on utilisait avant le traitement un cardiofréquencemètre, il faut se reétalonner c'est à dire définir sa nouvelle fréquence maximale, voire sa fréquence au seuil anaérobie si on fait un test d'effort cardio-pulmonaire. A 60 ans il me parait suffisant de connaitre sa nouvelle fréquence cardiaque maximale en montant rapidement une cote de 2Kms et en sprintant les 100 derniers mètres. Par contre il peut étre utile de faire une épreuve d'effort en milieu cardiologique pour s'assurer que le traitement controle bien la tension artérielle aux efforts

En gros, il a pris des anabolisants et des corticoides; pour avoir un tel mélange d'anabolisants, c'est qu'ils étaient dans une préparation et je pense à ces dérivés protéinés dont sont friands les culturistes et qu'on trouve dans les salles de musculation ou sur internet; pour etre plus efficaces, le fabricant ajoute des anabolisants sans le révéler naturellement. Les corticoides sont faciles à touver mais je signale qu'une simple pommade à la cortisone qu'on utilise pour une banale inflammation cutanée rend positif au controle antidopage. Finalement, on peut etre positif sans le savoir: prise de protéines frelatées pour faire du muscle et traitement d'une irritation du périnée.

j'utilise le pro scio 3'5 alti qui fait également cardio; la partie cardio est sans intéret car non codée ;pour ce qui est del'altimetre, il est barométrique, c'est donc en enregistrant les différences de pression qu'il calcule l'altitude; si l'on voulait etre précis il faudrait à chaque sortie reétalonner l'altitude puisque la pression barométrique est tres variable selon le temps; d'ailleurs au cours d'une mème sortie, le temps peut changer, un orage par exemple apparaitre, et les calculs d'altitude devenir faux. En réalité l'intéret d'un tel altimètre est d'indiquer le dénivelé parcouru au cours d'une sortie et la, on n'est pas à quelques mètres pres. L'indicateur de pente se base lui aussi sur les variations de pression et obligatoirement il est en retard dans ses indications de sorte que lorsqu'il indique une pente c'est celle qu'il a calculée 15 ou 20 mètres avant et quà ce moment précis la pente peut ètre tres différente ce que l'appareil indiquera quelques secondes plus tard. Peut-etre qu'un altimètre GPS n'utilise pas la pression barométrique et est donc plus précis mais je ne suis pas qualifié pour en parler.