J'ai courru dans les année 60, le vélo était un sport populaire dans le milieu ouvrier qui était le mien. Combien d'entre nous courraient sur des vélos d'occasion, souvent en acier. Les primes n'étaient pas non plus terribles, elles me permettaient tout juste de remplacer mes boyaux et d'entretenir mon matos. Le club nous octroyait un maillot pour la saison. Tous les dimanches en Hte Savoie il y avait au moins 10 courses et nous étions nombreux. De nos jours même chez les cadets il faut un matos d'enfer, les clubs offrent des tenues dignes des pros aux gamins, mes deux neveux courrent dans le même club que moi. Si t'as pas tout ça t'as l'air d'un clodo. Le cyclisme est donc devenu un sport de bourgeois, aussi bien chez les jeunes que chez les adultes (voire les anciens comme moi). L'enthousiasme populaire a prsque disparu, je l'ai revu pour la première fois depuis longtemps au TRO BRO LEON cette année, une vraie ferveur populaire, même sur la course cadets. Quand on parle cyclisme, même ici, on parle trop souvent d'autre chos que de cyclisme, pas étonnant que notre sport perde son âme et nous avec.