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Du grand n'importe quoi!


Guillaume ROUQUETTE

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Aveyron Elle frôle les 100 km/h à vélo sur le viaduc de Millau
J. B.
08/09/2012, 15 h 29 | Mis à jour le 08/09/2012, 16 h 46
 
30 réactions
Une traversée à toute vitesse et une amende à la clé pour la cycliste millavoise. (© D.R)

À l’évidence, ce que vient de réaliser Karine Saysset ne va pas être du goût de tout le monde. En tentant de traverser à toute vitesse le viaduc de Millau, jeudi après-midi, la cycliste millavoise savait pertinemment qu’elle bravait l’interdit. "Je n’avais pas demandé l’autorisation à Eiffage, et je tiens à m’en excuser. Mais de toute manière, me l’aurait-il donné ? Mon intention n’était pas de me faire mousser mais seulement de vivre une petite folie." Après plusieurs semaines de repérage et de préparation physique aux côtés de son compagnon Philippe Gilleron, Karine Saysset attendait patiemment un signe du ciel. Et la conjonction de plusieurs facteurs météorologiques favorables. Jeudi, c’était le cas...

J’incite personne à le faire mais je ne risquais rien

A 17 h 45, sur une autoroute quasi déserte, elle s’est donc faite déposer à l’entrée du célèbre tablier long de 2,7 km. En moins de deux, cette mère de famille a enfilé son maillot aux couleurs de la fondation dont elle est la marraine - Digest Science (*) - et s’est positionnée, sur sa bicyclette, derrière la voiture qui lui ouvrait l’autoroute dans le sens sud-nord. "Pour mon entraînement personnel, dit-elle, j’ai l’habitude de rouler derrière un engin motorisé. Au volant, mon compagnon m’observe dans le rétro et on a des codes entre nous pour éviter les problèmes. J’incite personne à le faire mais je ne risquais rien. Dans mon cas, tout avait été minutieusement préparé, jusqu’à l’heure de passage pour éviter l’affluence."

Avec l’aspiration et l’aide substantielle d’un braquet hallucinant monté spécialement pour l’occasion, la cycliste a vite rejoint les 80 km/h et même atteint une pointe à 98 km/h au milieu de l’ouvrage. C’est précisément à cet instant qu’une patrouille d’intervention de la gendarmerie, alertée par les caméras de surveillance, s’est mis à sa hauteur pour l’escorter vers l’aire de Brocuéjouls. "Ils ont été très professionnels, admet-elle, à tête reposée. Ils m’ont fait signe de continuer, sans me faire peur. J’ai donc pédalé jusqu’à la dernière pile (franchie en 2’23’’, NDLR)".

Amende de 24 €

Naturellement, la discussion qui s’en est suivie avec les hommes de la BMO n’a pas été de tout repos. Mais finalement, tout s’est terminé dans le calme. Vers 18 h 30, Karine Saysset, âgée de 39 ans, a pu repartir avec ses proches non sans avoir été auparavant verbalisée (24 €, NDLR) pour cette entorse au Code de la route. Une amende "tout à fait logique", selon les propres mots du couple : "De toute façon, si personne n’était intervenu, on se serait rendus de nous-même au péage afin d’être verbalisés comme il se doit. Dans cette histoire, conclut Philippe Gilleron, il fallait que la force reste à la loi."

Libre à vous de juger. Mais ça, c’est fait ! Dès hier matin, Emmanuel Cachot, directeur général de la CEVM, est allé déposer plainte auprès de la brigade de gendarmerie autoroutière. "Il appartiendra au procureur de la République de qualifier les faits, mais je considère pour ma part qu’il y a mise en danger de la vie d’autrui, explique-t-il. Il est important que cette plainte remonte auprès du procureur et que des sanctions soient prises afin que ce genre d’agissements ne se reproduise pas sur le viaduc."

(*) Basée dans le nord de la France, Digest Science est une fondation d’utilité publique qui lutte contre les maladies digestives.

Le concessionnaire du viaduc n’a pas apprécié

C’est peu de dire que la compagnie Eiffage du viaduc de Millau (CEVM), concessionnaire de l’ouvrage autoroutier, n’a pas apprécié “l’exploit” de la cycliste millavoise Karine Saysset.

Dès hier matin, Emmanuel Cachot, directeur général de la CEVM, est allé déposer plainte auprès de la brigade de gendarmerie autoroutière. « Il appartiendra au procureur de la République de qualifier les faits, mais je considère pour ma part qu’il y a mise en danger de la vie d’autrui, explique-t-il. Il est important que cette plainte remonte auprès du procureur et que des sanctions soient prises afin que ce genre d’agissements ne se reproduise pas sur le viaduc. »

Le directeur général de la CEVM se réserve en outre le droit de demander à ce que, si elles sont diffusées, les auteurs d’images tournées lors de ce coup de force soient poursuivis au titre de la protection de l’image du viaduc. Karine Saysset a déjà écopé d’une amende de 24 € à sa descente de vélo. Mais la CEVM pourrait ne pas s’en contenter...

Midi libre Millau du 08/09/12

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"Pour l'aspiration ne la sous estime pas je suis déjà monté à 110 km/h derrière un Citroen Jumpy coopérant et je suis très loin de pouvoir développer 500 et encore moins 700 watts, d'ailleurs avec un 52x12 à l'époque à partir de 80km/h tu as la même sensation que si on avait ôté la chaine tu pédales dans le vide sans résistance. Tu montes à 100 ou 110 sur pur effet d'aspiration tu "tournes les jambes" de manière modérée pour la stabilité et pour garder un éventuel appui la seule chose qui compte c'est ne pas perdre le sillage de plus de quelques centimètres quasiment roue contre par-choc."

Joachim,

Voilà quelque chose qui ressemble un peu à ce que tu décris:

http://www.megalol.tv/il-roule-a-pres-de-100-kmh-en-velo.html

Michel

 

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Laisse tomber Eric,

Sur ce coup, tes analyses scientifiques ne tiennent pas la route.

Lorsque je faisais régulièrement de l'entrainement derrière voiture (une fois par semaine mini), il m'est arrivé d'atteindre 99 km/h (je crois que mon compteur ne pouvait indiquer plus) derrière un Renault Espace (celui du papa, bien que peu habitué à ce genre de chose), sur une ligne droite de 5 km, avec 53x11, les jambes autour du coup.

Derrière un break (plus bas), les 80/85 km étaient fréquents, avec une personne plus habituée aussi. Ainsi qu'un rouleau, comme l'expliquait Joachim. Il faut de la technique, une très bonne vitesse de jambes, et des réflexes aiguisés. Mais rien d'athlétiquement infaisable.

A noter que jamais je n'aurais tenté cela derrière un camion, car quand je le faisais, je préférais regarder devant (à travers les vitres de la voiture)

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