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Un week end sur le Mont Chauve


Rémy LORIOT

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Bonjour,

non, rien à voir avec Moussorgski, il s'agit ici de relater mon week end passé autour (et sur) le Ventoux, à l'occasion de la Ventoux Beaumes de Venise et de la montée par Bédoin qui ont eu lieu les 6 et 7 juin derniers.

Samedi matin, donc, départ à "la fraiche", enfin, si on veut, pour Beaumes de Venise et les 132 km de réjouissances qui nous attendent, avec en point d'orgue la montée du géant de Provence par Malaucène. J'avoue être dubitatif, et un tantinet crispé, tant on a en a entendu sur cette ascension.

Départ donc, pas trop rapide, mais à bon rythme. Rapidement, les choses se corsent, et nous voilà dans une succession de petites ascensions casse-pâtes qui nous amèneront jusqu'à Malaucène. A Suzette, conscient de ce qui m'attend, je n'insiste pas pour rester dans le premier groupe, qui grimpe la bosse à vive allure. Je me fais rejoindre par un petit groupe, et c'est en comité restreint mais vaillant que nous abordons la montée du Ventoux.

Je m'attends à l'enfer. En fin de compte, je gère plutôt bien, et passe le sommet encore relativement frais. Un copain avec qui nous avons effectué la grimpée a chronométré. 1h18 d'ascension. J'espérais le 1h20. Je suis donc satisfait. Si ce n'était jamais facile, ce n'était jamais infernal non plus. Et avec une bonne hydratation, régulière, je n'ai pas trop souffert de la chaleur. Mais j'imagine qu'en pleine après midi au mois de juillet, ça doit être autre chose.

Sur la fin de la montée, nous avons repris un petit groupe qui a été lâché de devant, et c'est donc à une petite dizaine que nous attaquons la descente vers Saux et la traversée de la vallée qui suit.

Les paysages sont magnifiques, et je suis émerveillé tout au long de la balade.

La chaleur commence à augmenter notablement, et tout le groupe s'arrête au dernier ravito pour refaire les stocks.

La suite se déroule à bon rythme, toujours à travers des paysages superbes. Au col de Veaux, alors que ça fait quelques bonnes et longues minutes que je prend les relais (je n'ai pas été feignant jusqu'alors, mais là, nous sommes encore moins nombreux à prendre le vent), quelques concurrents, dont certains discrets jusque là, prennent la poudre d'escampette. Je comprend que ça va être difficile de les suivre, et abdique.

Un peu plus loin, lors de l'ascension du col de la Chaîne, accompagné d'un concurrent Belge avec qui nous avons beaucoup roulé, nous durcissons un peu l'allure, et nous extirpons de ce qu'il reste de notre groupe.

On s'entend bien, et une fois passé cette dernière difficulté, collaborons dans la descente et la portion finale. Comble de malchance, mon compagnon perce son boyau arrière à 2 km du but...

Je termine donc seul, et arrive à Beaumes de Venise sous un sacré cagnard pour une placette proche des 20...

Content et crevé, finalement pas si massacré que ça par le Ventoux... J'ai adoré !!!

La suite tout à l'heure...

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La suite donc :

Le lendemain, après une bonne nuit de sommeil qui a suivi un bon repas arrosé au vin local, direction Bédoin pour le départ de la montée chrono.

Là encore, même si je suis légèrement rassuré par mon expérience de la veille, j'appréhende la grimpée par Bédoin, réputée la plus difficile.

Petit échauffement, et go ! Sur la ligne.

Ca part très fort, dans la roue d'un concurrent en tong ! ça visse jusqu'à St Estève. Personnellement, je me relèverai un petit km avant ce lacet "stratégique" pour ne pas arriver pendu dans la pente.

Je grimpe avec mon pote qui m'a accompagné l'essentiel de la cyclo de la veille. Il connaît les lieux comme sa poche, et me sera d'une aide précieuse pour parfois modérer mes ardeurs. Jusqu'au Chalet Reynard, c'est quand même copieux, il faut l'avouer. Même si il n'y a aucune pente insurmontable, on est toujours en prise, et c'est constamment exigeant. Et long. 9km à 9% il me semble. J'alterne les passages assis et en danseuse pour "répartir" l'effort sur les chaînes musculaires le mieux possible.

Au Chalet Reynard, je me suis relativement épargné, et je me sens bien. Je propose donc à mon pote de durcir un peu l'allure. Il décline mon invitation et continue à monter à son rythme.

Pour ma part, je relance dans les virages et les replats pour "gérer" les pentes les plus corsées. Je me sens bien, et je me régale. Un petit coup de moins bien dans le dernier km, qui est tout de même très costaud, mais je passe la ligne en ayant l'impression d'avoir tout donné, et sans avoir fini la montée "arrêté" pour autant.

1h17. Autour de la 20° place. Satisfait. Je visais là encore 1h20.

Encore une fois, et sans faire le mariole, car, comme tout le monde, j'ai beaucoup souffert dans ces pentes parfois interminables, je m'attendais à pire.

Heureux donc à l'issue de ce week-end. Le sentiment d'avoir réalisé un de mes plus beaux rêves de cycliste. Et littéralement converti à la "religion du Ventoux".

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Bon finalement je trouve quelques minutes pour faire mon CR maintenant!!!

Enfin j'ai réussi à faire venir Rémy et d'autres amis faire cette cyclo et découvrir ce coin que j'adore!!! Arrivé sur place le vendredi, on récupère nos dossards, et on se rend compte au détour d'une petite sortie de décontraction qu'il va faire très chaud le lendemain!

Au réveil à 6h, ça se confirme, le temps sera superbe! On déjeune dehors en maillot court! Départ d'Aubignan à 7h45 pour notre petite troupe de 5 coureurs, les 5km pour rallier Beaumes de Venise nous serviront d'échauffement avant de gagner la première ligne au départ, forts de nos dossards prioritaires. A 8h30 précise le départ est donné, et dès Lafare et la bifurcation vers la montée de la Roque Alric les costauds sont devants, Kenny Nijssen, Rodolphe Lourd, Nicolas Ougier, Jérôme Phanon, Patrick Fiorentino, David De Vecchi. Le rythme est soutenu mais pas infernal dans cette première difficulté. C'est dans la dernière rampe vers Suzette que ça accélère devant. Je me relève et nous basculons à une vingtaine derrière la vingtaine de coureurs de tête. A Malaucène débute le gros morceau du jour, le Mont Ventoux, par sa face méconnue mais pas moins difficile que celle de Bédoin. Nous organisons le groupe dans lequel nous nous trouvons avec Rémy. Nous montons bon train et perdons des éléments à partir du passage raide avant le Mont Serein. C'est là que nous sommes ravitaillé une première fois par nos suiveurs. Juste avant le sommet nous rattrapons un groupe de 5-6 coureurs, dont Patrick Fiorentino. C'est parfait, nous serons une dizaine à la bifurcation à opter pour le grand parcours, ce qui sera très bien pour se relayer dans la vallée. Nous basculons donc en 1h18'57, mon reccord perso de ce côté. Tout se passe bien et je suis satisfait d'être à ce niveau, et en compagnie de mon pote Rémy. Les choses se gâtent dès Sault, où je suis pris de violentes crampes aux cuisses de façon incompréhensible. Je me dis que si je n'arrive pas à tenir ce groupe la vallée et une belle place sont hypothéquées (je suis à ce moment en lice pour la 2èm place dans ma catégorie). J'arrive à me refaire un peu en sautant des relais dans la vallée. J'appréhende la remontée de Saint Léger du Ventoux, mais la pause ravito juste avant et la présence de nos ravitailleurs perso à mi-pente me permet de basculer sans trop de mal et sans crampes. La descente vers le col de Vaux est tortueuse mais se passe bien. C'est dans l'ascension du col que certains dans notre groupe haussent le ton. Pour ma part je suis dans la gestion pour éviter le retour des crampes, mais je parviens malgré tout à garder un rythme tout à fait satisfaisant. Arrivé au pied du col de la Chaine, je dois laisser partir Rémy, qui imprime un bon rythme, et suis de nouveau au bord des crampes. J'arrive finalement à basculer sans crampes, et en termine tout seul en 4h31, à la 25èm place, 5èm de ma catégorie.

Je suis mitigé sur le résultat, d'un côté plutôt satisafait de ma 1ère moitié de course et mon ascension du Ventoux qui m'ouvrait de belles perspectives, mais également déçu car sans ces crampes, je jouait pour le podium de ma caté et un top 15.

Le lendemain, sur le Grimpée, je n'étais pas super, et termine ce week-end par un chrono de 1h19.

En tout cas toujours aussi content de venir en Provence!

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Être accompagnée par quelqu'un qui connaît parfaitement la montée ça aide quand même pas mal dans la gestion de son effort, cela n'empêche en rien votre belle perf à tous les deux.

Le vent, ça va s'il ne soufflait pas trop car c'est vite l'enfer là-haut lorsqu'il se met à souffler, par Bédoin après le chalet Reynard tu l'as quasiment tout le temps de face et tu rajoutes le dénivelé de la route, dans ces conditions les derniers km peuvent te paraître interminables...

 

 

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