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C.R Etape du Tour


Emile ARBES

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les sas de l'EDT ferment à 6h30 en général pour le départ à 7h00 (1er groupe), et même si ensuite les sas partent de 10min en 10min ils ferment le contrôle du départ à 6h30- 6h45 ==> tu comprends maintenant?

Après certain arrivent un peu avant pour être en tête de sas (800 à 1000 cyclos par sas quand même...)

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Emmanuel disait être rentré dans le sas n°6 à 6h15, alors que ce même sas fermait a 7h30. (depart 7h48)

Quel intérêt d'y arriver 1h15 avant la fermeture?

 

Quel intérêt de vouloir être en tête de sas quand on n'y vient pas pour la gagne?

 

Malgré que je sois un coursier FFC il m'arrive de temps à autre de faire quelques cyclos. Les 1ers km consistent toujours à doubler tous ceux qui se sont mis devant, qui n'ont pas le niveau, et ne savent pas rouler en groupe, et qui hurlent dès qu'un gars qui sait frotter passe à moins de 3 m d'eux...

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Pour ma part 10eme participation à l'EDT et toujours une course bien organisé!!!Du moins le parcours,parce que l'avant et l’après cette année ça pas été top.Retrait des dossards en plein cœur de Pau,et village arrivée un peu loin(mais je pense qu ils avaient pas trop le choix,pas de place en haut du Hautacam).

 

Sinon,je pense que l'attente dans les sas(pour moi le 4)fait partie de la course,et cela permets de partager des avis avec les autres concurrents,et puis cette année avec Eyes of tiger au moment du départ c'était classe!!!

 

Il est vrai que certains se croient au championnat du monde et roulent comme des fous,mais participer a l'EDT,ça procure pas mal d'adrénaline,c'est quand même grisant.

 

Coté course,dossard 4453 et une 2520 eme place a l'arrivée,en faisant la descente du tourmalet les deux mains sur les freins(comme beaucoup je crois)et encore une journée exceptionnelle au cœur des magnifiques Pyrénées.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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bonjour Emile,

Moi aussi je l'ai loupé!... En fait je m'étais permis de transmettre tes coordonnées à Pauline Jacot la journaliste d'Europe1 mais j'avais oublié de lui demander quand ça passerait...

Voici mon CR paru dans sudouest du 22 paru sous le titre "Un rescapé du Tourmalet" que j'ai un peu allégé des photos et sous-titres...

Cordialement et encore bravo pour ta perf

Jean Paul

 

7 h 30 Place de Verdun. Je me fraie un passage dans la foule bigarrée des coursiers. Une bourrade amicale dans le dos accompagnée d'un "Alors mon p´tit gars, c'est ton jour aujourd'hui?" moqueur me surprend à l'entrée du sas. Mon interlocuteur est un sociétaire du Cyclo club Vincennes plutôt gouailleur qui porte bien ses 69 printemps. Nous rentrons dans le sas de départ. Mes gambettes de cyclo du dimanche détonnent dans une forêt de mollets vigoureux fraîchement épilés. Je me demande un peu ce que je fais là... Heureusement pour moi le défi sportif se doublait d'un défi solidaire, celui-là déjà gagné : En prenant ce départ avec mes collègues du team de l'Institut Pasteur j'aurai contribué à collecter plus de 18000 euros pour la bonne cause.

8 h 06. On démarre. Ca accélère très vite vers Gelos. Premier bouchon dans le goulot du "raidard" qui grimpe vers les hauteurs de Gan. Cliquetis de pédales de ceux qui déchaussent et rechaussent, premiers accrochages et premiers jurons internationaux qui confirment la présence de nombreux étrangers sur l'Étape. Dans la montée de Labatmale le maillot bleuté du sympathique banlieusard parisien de ce matin passe devant moi. J'essaye de m'accrocher un moment puis je lâche du lest. Pas question de me "griller" si tôt. On est à Pontacq première oasis de ravitaillement complet. Je reconnais Daniel un cyclo québécois rencontré vendredi au village départ. On échange deux banalités. "Ça va?..." "Oui, c'est dur..."

10 h 30. Au passage à Bagnères les jambes sont bonnes et je garde espoir. Mes illusions vont être vite douchées par la pluie fine qui se met à tomber avant Campan. Terminé les parlottes. le peloton se fait silencieux. L'averse se renforce au fur et à mesure qu'on grimpe les premières pentes du Tourmalet. Je m'arc-boute dans la longue ligne droite des paravalanches avant La Mongie. Devant moi le cordon fantomatique des galériens se perd dans les brumes. Je suis déjà "tout à gauche" sur mon 34 X 30 que je pensais réserver pour le final du Hautacam. Mais je veux croire au miracle. Après tout on n'est pas si loin de Lourdes... Il fait de plus en plus frais. Le ballet des ambulances, sirènes hurlantes dans le brouillard, s'intensifie. La virée tourne au cauchemar. On nous encourage dans les derniers hectomètres avant la Mongie "Allez, allez! Bravo les gars!!". Les derniers kilomètres sont durs, très durs. Enfin Le sommet! Et une double haie de spectateurs emmitouflés derrière lesquels j'entrevois des coureurs sous des couvertures de survie. Vite j'enfile une petite laine, un deuxième k-way sur mon coupe-vent, un bonnet, des gants et je bascule dans le vide glaciaire. La longue descente sous la pluie et la brume vers Luz Saint Sauveur me refroidit lentement mais sûrement. On descend au pas. Je grelotte. Je ne sens plus mes doigts crispés sur les cocottes. À Luz les coureurs transis sont aiguillés vers le gymnase municipal. Heureusement dans la plaine la température remonte. Avec elle mon moral. La pluie cesse. Petit arrêt à Ayros pour saluer et rassurer mon fan club puis nouveau ravitaillement " au pied du Hautacam. "Le Sommet est à 14,5 km " m'annonce le préposé aux sandwiches avant de continuer pensant que je vais goûter la plaisanterie :"Ce sont surtout les 14 derniers kilomètres qui sont les plus durs..." Non, ça ne me fait pas rire...

Plus de jus

Il se remet à pleuvoir. A partir de maintenant je guette les panneaux qui décomptent la montée. "Sommet 9 km"... "Sommet 8 km". Je suis en équilibre sur les pédales. Plus de forces. Mes jambes ont l'impact de deux misérables cotons tiges. Je déchausse sans descendre du vélo, les bras ballants sur le guidon. Je contemple ma détresse. Puis celle des autres. Devant moi passent d'autres naufragés hagards, haletants, scotchés au serpentin bitumé comme des insectes essayant de remonter un ruban tue-mouches. J'enfourche de nouveau mon compagnon de galère. La sueur mêlée à la pluie perle de mon nez et s'écrase avec la régularité d'un compte-tours sur la potence de mon vélo. Encore 3 km. Un mur se dresse devant moi. 300 m que je passe comme un plongeur en apnée dans un siphon. La pente s'infléchit enfin comme pour se faire pardonner. J'entrevois l'arrivée tout là-haut. Dernier coup de rein et la délivrance! je suis parti il y a plus de huit heures...

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A mon tour et pour la 1ère fois je viens faire partager mon C.R. de l'EDT 2014. Cela était déjà ma 18ème ..

Il est 6h15, j'arrive dans le SAS 0 , il y a déjà à mon avis plus de 300 gars . Comme la météo annoncée n'est pas favorable , j'ai emporté un coupe-vent manches longues ainsi qu'un sac poubelle au cas ou la pluie arrive avant le départ . quelques mots avec les "voisins" en scrutant sans cesse le ciel qui semble menaçant font passer très rapidement les 45' d'attente . Je m'amuse intérieurement en repérant à proximité ,le comportement de quelques tricheurs qui "cachent" leurs plaques affichant de gros numéros...! Cela je suis incapable de le faire .. A 7h02'28" (info: suivi live) je passe sur le tapis Départ (comme je l'écrivais il y a quelques jours dans la rubrique "vous allez prendre la flotte" ce départ comme celui des dernières éditions se passe beaucoup mieux . les deux 1ers kms , environ se font sur 2 , 3 files ( la sortie "entonnoir" a fait son effet . Cela va vite et évidemment il faut être très concentré ( mais ce n'est pas + dangereux que les départs de certaines Dep. ffc et souvent beaucoup moins que d'autres cyclos vécues . Nous ne sommes pas encore sortis de Pau et tout d'un coup grosse frayeur venant de ma gauche .. un chat affolé débouche et vient percuter la roue avant du gars qui me précède , Avec beaucoup de chance j'évite d'extrême justesse le malheureux cyclo qui est entrain de chuter . Ouf.. et bon rétablissement à lui. les 1eres cotes me font apercevoir la tête de course un instant . l'allure est rapide et je gère . Une 1ère crevaison sur la droite me fait sourire intérieurement en voyant le gros numéro de dossard du "resquilleur malchanceux". Dans l'une des 1ères descentes j'aperçois un gars qui vient de faire un "tout droit" il faut rester très vigilant .. ce sera la 2ème et dernière de la journée dont je serais témoin. La cote de Bénéjacq se monte assez bien , celle de Pontacq me fait un peu + mal .  Je "filoche" à la fin d'un groupe en n'oubliant pas déja de manger et boire régulièrement. l'allure a baissée et c'est très bien comme cela . Vers le 45 ème km , je suis content d'échanger quelques mots avec Romain ( un 1ère caté. du club , qui vient de nous rejoindre avec le 1ér groupe du SAS 01 . il me dit "suis moi , je te remontes car on va accélérer dans la cote de Loucrup". je lui dis non car je vais me griller et bonne route ,il finira 70 . Avec cette nouvelle reconstitution du groupe l'allure s'est accélérée et j'essaye de bien rester "au chaud" mais cela ne va pas durer ..Dans Loucrup , un saut de chaine me fait mettre pieds à terre et perdre la fin du paquet . je finis la bosse seul un peu déçu , je me retourne sans cesse pour attendre un groupe , finalement je chasse d'abord seul et ensuite à 2 puis 3 pendant plusieurs kms ,pour revenir dans un petit groupe que l'ont avaient en point de mire . Allez , maintenant je vais pouvoir m'économiser avant le pied du Tourmalet . J'avais prévu arriver ici en 2h30 . J'y suis en 2H36 . Pas de soucis , c'est déja bien et puis en voyant le ciel s'assombrir , il vaut mieux ne pas avoir trop "taper dedans" . L'ascension débute  , je sais que ce n'est pas trop difficile j'usqu'à Gripp , mais je trouve que cela va assez vite à mon gout . J.C. un copain avec qui j'ai fais le déplacement viens de me rejoindre ,( il est sorti du SAS 2'30" après moi) quelques môts sympas et retour à la concentration !... je n'ai pas l'intention d'essayer de monter le T. avec lui , car il est bien meilleur grimpeur que moi (il fera l'ascension en 1h18'39") Je monte régulièrement , quand les pentes m'y obligent j'utilise la 25 et de moins en moins la 23 . A la Mongie , ce n'est plus la bruine qui nous accompagne mais la pluie .. ce n'est pas un handicap ici mais je pense déja à la descente.. Les derniers kms du Toumalet sont completement "bouchés" dommage pour le panorama , mais nous faisons un sport de Plein Air et les pluies orageuses en juillet dans les Pyrénées ce n'est pas nouveau.. (positiver c'est mieux , à ce sujet l'ultra distance m'a beaucoup appris). 1H24'11'' d'ascension , Je suis revenu dans mon petit objectif personnel qui était de 4h ici ,  Il fait très mauvais temps ici avec ce brouillard et pluie froide mais je suis content de moi , qui n'a pas monter de col depuis le Semnoz , l'an dernier . Dés le tapis passé , la haut , je m'arrête pour mettre mon coupe-vent , (quelques soucis techniques avec ma fermeture) je mange mes derniers morceaux de gato-sport. J'en profites aussi pour dégonfler un peu mon pneu arrière , avant de commencer cette descente . Surtout ne pas prendre de risques est mon unique pensée . la pluie froide est tétanisante  , je force ma respiration pour essayer de me détendre , un troupeau de moutons me confirme qu'il faut être prudent , car les gars qui viennent de me doubler ont beaucoup de difficultés à éviter les animaux. Passé Barèges , il fait déja un peu moins froid . Après Luz , je ne peux pas suivre les 1ers groupes qui se forment , Mes jambes amkilosées tournent très mal.. Depuis le sommet du Tourmalet au pied d'Hautacam j'aurais mis 1h04' !!!Tant mieux le soleil est au rendez-vous tout comme mon copain Joseph comme prévu, pour me donner un bidon dès l'entrée dans Ayros-Arbouix . Un peu survolté par les encouragements nombreux ici , j'attaque la dernière difficulté après avoir enlever le coupe vent , mais cela ne va pas durer longtemps... Au courage mais sans me détruire je gère assez bien cette dernière montée avec une pluie + que rafraichissante dans le 5 derniers kms. 1H17' 33" pour cette dernière ascension .J.C m'a attendu la haut sous les grands barnums ( il a mis 6H05'30" pour une 558 ème place, bravo à lui ). Il me donne quelques barres isostar et puis c'est la descente "tranquille" jusqu'au village arrivée. Une photo avec Isostar en bas en attendant les copains (qui feront tous moins de 7h , le ravito , l'attente d'une grosse averse pour reprendre le vélo et rejoindre Pée en Bigorre (45 kms) ou nous avions laissé le minibus le samedi à/midi. Un bon moyen pou tester la récup... et ce n'est pas les copains qui contrediront , elle était bonne .

 

Bilan : Très content de ma journée , pas d'accident , très bonne récupération ( c'est bien le plus important ) et beaucoup de plaisir encore une fois . 928 ème  6h 21' 57" ( j'avais prévu secrètement 6h 15'..) Je suis encore dans les 1000 1ers, c'est moins bien que les années précédentes .. Mais il n'est pas interdit de penser qu'avec des épreuves de 150kms , la moyenne d'age des 1500 1ers a beaucoup diminué ( dans mon entourage je n'avais jamais vu autant de jeunes coursiers participer cette année ) pour info , je fais 11è/421des 60 à 64 ans.

Bravo à tous les participants

Sportivement

 

 

 

 

 

 

 

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Bravo , pour cette belle perf . Cela démontre aussi qu'aujourd'hui à l'EDT , partir d'un SAS éloigné n'est plus un handicap pour ceux qui ont la capacité de se faire plaisir dans l'esprit sportif et compétitif ( et en lisant "live suivi" il y a de nombreux exemples)Tu dis que pour toi " le mode d'attribution des dossards restera un mystère " rassures toi , l'an prochain si tu y reviens , cette 422ème place te permettra certainement d'être dans le 1er SAS de 1000 ( qui + est si tu justifie une perf. suplémentaire récente , à l'inscription )

En tous cas cette attribution actuelle , même si il y a certainement quelques "passe droits " est bien meilleure qu'il y a encore quelques années ou les dossards étaient donnés par tirage au sort et/ou chronologie d'inscription ...

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A mon tour, je ne donnerai pas mon temps exact et ma place car je suis sous pseudonyme et veux y rester ;)

J'arrive tranquillement dans le SAS 0 qui s'élancera à 7h. Je suis en milieu de SAS à papoter avec des connaissances. Pour la tenue j'ai mis un T-Shirt technique, un maillot MC et j'ai dans les poches manchettes et coupe vent sans manche. Je vais faire une grosse erreur.

J'ai tellement chaud à Pau à cette heure que je décide d'enlever une couche ..Je le regretterai par la suite!

Bref je passe sous l'arche vers 7h02 et ça roule comme des fous pour remonter. Au milieu de la 1ère bosse je revois la tête. Je remonte de tous les côtés, bien aidé par l'habitude des pelotons FFC où il faut frotter quelques peu. Je me fais même engueuler par certains qui ne doivent pas trop avoir l'habitude de frotter .. Pourtant je ne prends pas de risquese et je remonte sur les côtés car ils me laissent la place tout simplement..

Arrive la seconde côte où je passe tranquillement au sein du paquet. Côté de Bénéjacq, je vois que les cadors commencent à s'expliquer. Sur la haut, moins raide, ça visse pas mal. Je fais l'effort de remonter car sa pète dans tous les sens. Je passe dans un gros groupe et je me ravitaille tranquillement en attendant Loucrup. Une grosse sélection s'est faite et je suis dans le peloton de tête, quelques hommes à l'avant.

La vitesse oscille en 25 et 50 par moment l'impression d'une course classique .. A Loucrup je vois des cadors dont Herbreteau jouaient entre eux. Je ne bouge pas, je sais qu'il faut en garder.

Entre Loucrup et Bagnères le rythme est faible, 25-30 km/h .. Mais après bagnères le compteur est sans cesse entre 35 et 40 sur des faux plats montants. Sa roule fort. Dès le pied du Tourmalet le groupe se scinde en plusieurs parties. Je suis au contact à Gripp. Pouly nous montre directement qu'il va faire une grosse montée.

Je laisse filer un petit groupe, pour gérer au mieux mon ascension où les "autres" ont tendance à me mettre dans le rouge. La pluie fait son apparition dans le brume. A la mongie certains s'arrêtent au ravito, pas moi. Après la Mongie je suis bien, très bien même .. Mon compteur doit beuguer je vois des vitesses s'affichaient comme 17-18 . Début d'hypoglycémie ? Je ne sais pas mais j'ai l'impression d'une sensation de légèreté qui peut cacher une défaillance dans 10 min.. Du coup je mange et je finit le tourmalet en dedans. Je le monterai en un peu plus d'une heure.

La descente est un long calvaire. Je grelotte et regrette d'avoir enlever une couche. Tant pis,à Barèges on prends carrément un déluge sur le casque, je m'en rappellerai très longtemps..Je pense au 12 000 coureurs qui doivent passer derrière moi et je me dis que ce sera très dangereux.. Je suis transit de froid et j'attends Hautacam avec impatience. Dans les gorges de Luz, on peut enfin pédaler et je suis heureux.

Le pied d'Hautacam arrive vite avec un groupe dans lequel je suis. Dès le pied des crampes arrivent (comme beaucoup) dues au froid sans aucun doute possible. je mouline et bois. Mais je pioche et j'ai du mal à me remettre dedans. Je finis en travers, ce froid m'a détruit. Comment passer le Tourmalet facilement et être scotché à Hautacam ??

Bref, Hautacam en 1h environ là, encore, je suis dans les 50, mais un sentiment de "peu mieux faire" m'envahit. Mais le froid a fait mal à tout le monde, je relativise. Je redescend sur Argelès, encore en grelottant, mais le sentiment du devoir accompli.

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Pour ma première participation à EDT, j’ai été ravi  malgré le froid dans la descente du Tourmalet, je suis resté très prudent 60 km/h maxi. Avec le dossard 9245 j’ai été un peu gêné en fin de parcours dans la montée d’Hautacam par des participants qui zigzaguaient mais bon ce n’est pas bien grave car je suis satisfait de mon temps (6h19)(860 au classement) et j’ai pris beaucoup de plaisir à faire cette cyclo


 


Bravo à tous

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Félicitations pour ta perf. Et tu prouves comme beaucoup d'autres qu'il est possible de réaliser une place réelle et un très bon temps tout en ayant un gros dossard (et en occupant le SAS correspondant...) en effet je viens de lire que ta puce s'est mise en action à 8h14 '...

Et l'an prochain tu seras dans un SAS beaucoup moins éloigné et mérité .

Amicalement

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Bonjour,


Un peu pareil que Michel, première participation et première vrai cyclo...Dossard 11182 faute de référence et départ a 8h28 avec un temps impeccable au départ. Le froid dans la descente du Tourmalet était juste horrible et la montée du Tourmalet sous la grosse pluie était vraiment spéciale pour quelqu'un qui "découvre" la montagne.

Comme Michel, un peu gêné dans la montée d'Hautacam avec les cyclos qui zigzaguaient dans les portions à +de 10% (et qui râlaient quand je les dépassais...) et les premiers qui redescendaient...

Au final, un temps de 5h50 et une place de 281. A la fois heureux et surpris du résultat avec juste 1 an de vélo dans les cuisses mais un entrainement je pense rigoureux! Pour finir, j'ai aussi pris beaucoup de plaisir sur le parcours et j'espère pouvoir revenir l'an prochain!

 

Bravo à tous les finishers

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C'est vrai que c'est une très longue attente .. Mais est-ce une véritable contrainte pour celui qui la choisit ?? Enfin heureusement que nous ne voyons pas Tous les choses de la même manière ...

 

En l'occurrence avec l'exemple d'Emmanuel L. pour qui c'était la 1ère EDT , qui voulait vivre certainement pleinement cette journée , et qui avait l'envie et la capacité de faire un temps réel honorable ( 5h59´ ; 422è )

 

Moi , aussi il m'est arrivé , d'attendre très longtemps pour certains départs ..mais c'était choisi et non contraint , au détriment d'une fatigue supplémentaire bien sur .

Un exemple , pour le départ du Paris-Brest-Paris 2011 , je voulais absolument vivre ce moment en partant avec les "cadors" et donc dans la 1ère vague .

Et bien , ce 21 août , pendant 2h 30 j'ai fais "la queue" , piétiner, attendu sous + de 30° , côtoyer des gars très sympas pour d'abord faire pointer ma carte et être sur la 2ème ligne de cette 1ère vague avec les gars qui feront les meilleurs temps ( eux aussi s'étaient donnés la même contrainte ) Amis forumers oui je suis sortis du sujet initial , mais j'ai toujours beaucoup de difficultés à ne pas argumenter ce que j'expose .

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Mon CR :

Dés 6h10, je quitte l'appartement pour rejoindre mon sas de départ n°0 sur la place centrale de Verdun à Pau. Il commence déjà à s'entasser un certain nombre de coureurs, tout a l'heure il y aura plus de 10.000 cyclos ici sur une même place vidée pour l'occasion, incroyable ! Le temps est très nuageux et menaçant mais il ne pleut pas pour l'instant. Arrivé à 6h20 dans mon sas, mon ami Patrick me rejoint environ 10 minutes plus tard, il a pu retrouver dans la foule mon dossard n°612 :-)

Le départ est donné comme prévu à 7h, et ça part devant comme des avions dans les rues de Pau !

Les routes sont sèches pour le moment, espérons que ça dure...Je m'accroche pour rester dans les roues,quitte à faire grimper le cardio assez haut, Patrick ne cherche pas à suivre ce rythme de dingue pour un départ...il a raison...car après quelques kilomètres le peloton déjà bien étiré est obligé de ralentir considérablement au passage de zones étroites ou dangereuses dans les villages.

Je me retrouve donc à nouveau avec mon ami Patrick dans le peloton de tête très volumineux. Le rythme accélère à nouveau et mon compteur indique plus de 45 km/h...

Un peu plus loin un chat traverse brusquement la route, manquant de faire tomber Patrick et je suis surpris moi aussi par les brusques écarts des coureurs devant moi, première frayeur aujourd'hui !

 

Au kilomètre 27, peu avant la côte de Bénéjacq, alors que nous roulons assez vite, nous passons sur un dos d'âne et je perds mon bidon arrière...grosse galère...! Je ne peux traverser la route pour le récupérer tellement il y a de coureurs dans le peloton, et suis obligé de laisser passer tous les coureurs avant de retourner en arrière pour le récupérer.

Un autre cyclo a perdu lui aussi son bidon au même endroit. Nous voyons le peloton filer au loin et nous nous retrouvons rapidement seuls tous les deux avec aucun autre groupe à l'arrière pour pouvoir s'y raccrocher...

Pas le choix, il va falloir faire un gros effort à deux pour essayer de revenir sur une partie de notre peloton. Heureusement pour nous, la côte de Bénéjacq à seulement 2 ou 3 kilomètres devrait faire quelques écarts et nous pourrons sans doute y rattraper quelques lachés pour reformer un groupe.

Et dire qu'il reste encore près de 50 kms à parcourir en terrain "vallonné" avant d'atteindre le pied du col du Tourmalet ! Pas un terrain à laisser un grimpeur de 62 kgs tout seul sans groupe où se cacher ;-) ;-) !

Je prends donc des relais très appuyés avec l'autre coureur, et comme prévu nous arrivons à rattraper quelques cyclos dans la côte de Bénéjacq.

Petit à petit, nous reformons un petit peloton qui grossit au fur et à mesure des kilomètres. Au loin nous pouvons aperçevoir, environ 2 minutes devant nous, le peloton initial où se trouve sans doute Patrick. C'est donc 2 minutes perdues pour ce fichu bidon,mais surtout pour moi quelques "cartouches" qui risquent de me manquer dans la montée finale d'Hautacam...tant pis, il faudra faire avec !

 

Nous poursuivons la route via les villages de Pontacq, Ossun, Lanne, Bénac, Orincles, puis abordons la côte de Loucrup au kilomètre 56, une belle côte qui use, mais pas assez longue pour faire des écarts et nous permettre de rattraper certains du peloton de devant.

 

Nous rejoignons maintenant Bagnères de Bigorre, puis traversons Campan et arrivons à Ste Marie de Campan, au pied du Tourmalet, après déjà 80 kms et 1200m D+ depuis Pau. La moyenne au compteur est d'environ 33,5 km/h.

 

Au pied du Tourmalet, j'ai environ 1min30 de retard sur Patrick qui se trouve toujours dans le peloton où nous étions au départ. Mon peloton aborde les premiers kilomètres du col, pourtant peu pentus jusqu'à Gripp, sur un rythme insuffisant selon moi, et je préfère donc partir seul à l'avant pour essayer de rejoindre Patrick sur cette première grosse ascension.

Déjà les routes sont détrempées et je me retrouve rapidement dans une brume humide, puis il se met à bruiner. Je grimpe sans trop savoir où je me situe car on n'y voit pas à 30 mètres avec ce brouillard..Je double un certain nombre de cyclos dans la montée jusqu'à La Mongie, mais toujours pas de Patrick à l'horizon...il faut dire que la visibilité est nulle donc l'horizon se limite à 50m ;-)

A la Mongie, je fais une halte à 5 kms du sommet du Tourmalet pour faire le plein de coca-cola au ravito. C'est sans doute ici que je double Patrick sans le savoir, car lui aussi fait une halte au même ravito, mais la visibilité est si faible que nous devons nous croiser sans même nous en rendre compte !

Je poursuis ma grimpée "au cardio" jusqu'au sommet, calé à environ 168 puls/min, il pleut de plus en plus...ça promet pour la descente !

Un spectateur m'indique que je suis en position 196...mais un coureur derrière moi me dit : "t'inquiètes, si t'es en forme dans Hautacam...tu en récupères 100 !"...sans doute un cyclo du coin qui connait bien la difficulté de la dernière ascension !

Au sommet du Tourmalet, il doit faire environ 7-8°C, mais avec l'humidité...glaglagla !

J'ai monté les 17 kms du Tourmalet en un 1h11, malgré la pause ravito à la Mongie.

Malgré les conditions météo exécrables et glaciales, je ne prends pas le temps de mettre ma veste de pluie que j'ai pourtant avec moi, je me contente de remonter mes manchettes et me lance prudemment dans la descente. J'imagine que Patrick est encore devant moi alors qu'en fait il est sans doute juste quelques centaines de mètres derrière.

Je sais que les premiers lacets sont dangereux, et sur cette route toute trempée et sans visibilité je ne prends aucun risque.

Patrick, lui, malgré beaucoup de prudence comme moi, chute au premier lacet tellement la route est glissante, heureusement sans gravité. Il peut remonter de suite sur le vélo et poursuivre sa course.

Un peu plus loin dans la descente, lorsque les routes sont moins sinueuses, je prends de la vitesse, mais je suis vraiment glacé avec cette humidité et ce froid, heureusement que la température ne descend pas trop bas...

Apès 19 kilomètres de descente glaciale, j'arrive enfin à Luz Saint Sauveur, une délivrance ! Je suis acclamé au centre du village à mon passage, vraiment un bel accueil ici :-)

Je poursuis la route en solo en direction d'Argelès-Gazost via les gorges du Luz. Les routes sont trempées ici aussi mais il ne pleut plus. Encore 14 kms à parcourir pour arriver au pied de la dernière ascension.

Après quelques kilomètres de faux-plats, un coureur me rejoint par l'arrière. Un peu plus tard, deux autres coureurs anglais semble-t-il nous doublent comme des avions et nous incitent à former un groupe.

Nous prenons chacun notre tour des relais appuyés à plus de 40 km/h jusqu'au pied de la dernière ascension, ce qui permet de remonter nettement la moyenne après une descente du Tourmalet plutôt "bridée" par ces conditions météos !

Cela permet aussi de "sécher" car après la descente du Tourmalet j'étais vraiment trempé !

Au pied d'Hautacam, j'ai environ 29,8 km/h de moyenne au compteur. Je me demande bien où est Patrick car je ne l'ai toujours pas revu depuis le kilomètre 27 !

Il est toujours juste derrière moi, sans doute à moins d'un kilomètre, mais je ne le sais pas, drôles de conditions de course ;-)

Il reste maintenant à "finir le travail" avec cette belle montée de 13,2 kms à 8% de pente moyenne !

Il y a une foule dingue ici pour nous encourager sur cette dernière grimpée, surtout sur les deux premiers kilomètres, vraiment sympa !

Avant d'attaquer l'ascension,je m'arrête une nouvelle fois au ravito du pied pour refaire le plein des gourdes, on ne sait jamais ;-) Je laisse donc filer mes trois compagnons de route depuis Luz Saint Sauveur, que je rattrape ensuite au fur et à mesure que la route s'élève.

Je ne me sens pas trop mal sur cette grimpée, si je compare à l'an passé sur la montée finale du Semnoz. Mais il faut dire qu'il fait bien moins chaud aujourd'hui, et ces températures me conviennent bien.

Après quelques kms, un spectateur m'indique que je suis en position 145.

Malgré les rampes très raides à certains endroits, les jambes répondent bien et mon allure est correcte. Je double sans trop m'en rendre compte un certain nombre de participants, y compris celui avec qui j'étais après la Mongie et qui semblait bien connaître cette ascension.

Je sais que les deux derniers kilomètres seront moins pentus, aux environs de 6%, cela permet de garder le moral dans les passages très dûrs à 11,5% !

Mon cardio est toujours au même rythme aujourd'hui, aux alentours de 168-170 puls, et je "gère" donc, comme j'en ai l'habitude sur les longues sorties montagne.

J'arrive au sommet vers 12h36 puisque le panneau d'affichage "Finishers" indique un temps de 5h36min officiel (temps puce "réel" : 5h32), et une position de 109 ème finisher sur la ligne. 

Classement final "au réel" après l'arrivée de tous les participants : 112 ème et 14ème/1515 de ma catégorie 40-44 ans.

Je suis content de ce résultat car c'était bien mal parti au départ avec cette perte de bidon...

Et pour la météo ma fois ça aurait pu être pire...(je pense notamment à Issoire-St Flour en 2011 pour ceux qui ont connu...), seul le Tourmalet a été vraiment galère à passer. ça restera quand même un super souvenir...

http://colsavelo.over-blog.com/2014/07/l-etape-du-tour-2014-pau-hautacam-froide-et-humide.html

JC

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