A lire dans l’équipe. Dans ce qui s'annonce comme une apre bataille de communiqués, Katusha a mis moins de temps à réagir que l'UCI à l'expliquer. C'est sur ce point qu'insiste l'équipe russe sur son site internet, plus encore que sur son éviction du World Tour. Car c'est bien une éviction plus qu'une non-sélection, la formation rappelant qu'elle «a fini à la deuxième place du classement UCI cette année et qu'elle avait été informée qu'elle satisfaisait à tous les critères.» Dans ce contexte, «la direction, les coureurs et le staff sont surpris d'un changement si rapide» et estiment que le délai de plusieurs jours imposé par l'UCI pour justifier sa décision «démontre uniquement l'absence de raison significative.»Katusha, l'équipe du n°1 mondial, l'Espagnol Joaquim Rodriguez, doit-elle sa relégation à la présence au sommet du management sportif du controversé Hans-Michael Holczer, ancien patron de la sulfureuse Gerolsteiner ? A des raisons financières comme le colportent les rumeurs ? En tout cas, en l'absence de justification officielle, l'équipe à la couleur rouge a bon dos de crier son incompréhension et sa colère, laissant entendre que sa seule nationalité pourrait être une raison qui sous-tend cette décision. «L'UCI, qui a été créée pour protéger les intérêts des coureurs du monde entier, viole complètement, au contraire, les exigences de l'éthique sportive et cause d'irréparables dommages psychologiques aux coureurs», écrit la formation, qui devrait faire appel. Dans ce contexte, elle ne s'interdit rien, et notamment pas de porter l'affaire devant les tribunaux.