Thierry LUNARD

La récurrence des collisions voiture/vélo est inquiétante, la réaction d'un policier sur le sujet est préoccupante, de victime le cycliste passe à coupable, on a pas idée de faire du vélo en ville.

Direct Energie n'est pas en WT et Bryan Coquard est écarté de quelques belles courses où il pourrait briller la logique veut qu'il choisisse une écurie de l'élite. En France c'est soit AG2R, en sachant que sur le Tour la priorité est d'entourer au mieux Romain Bardet, soit FDJ, pourvu en sprinter avec Arnaud Demare. Il devrait donc signer pour une formation WT hors hexagone avec l'assurance d'avoir un train sur les grands tours et d'être au départ de Milan San Remo par exemple et si il ne fait pas mieux que sous la coupe de JRB il aura néanmoins la satisfaction d'avoir un meilleur salaire.

Il n'a pas fait de coup d'éclat depuis son arrivée chez Cannondale, les déclarations qui ont suivi sa découverte de nouvelles méthodes d'entrainement n'ont pas été suivies de résultats en course. Sur le Tour 2016 il a été malchanceux, sur ce Giro il est mal inspiré ou incompris pour l'instant mais il a encore deux semaines pour se rattraper avec des étapes au profil montagneux et pour avoir un bon de sortie mieux vaut être attardé au général.

C'est exactement ça, il apporte une vraie valeur par ses connaissances et l'à propos de ses interventions et peu importe son âge.

Je me joins à tous ceux qui lui souhaitent un bon rétablissement et qu'il retrouve rapidement les pelotons. Pour ce qui est de l'incident force est de constater la vulnérabilité du cycliste contre la voiture, un à l'impact et deux parce qu'il y a la place dans l'habitacle ou le coffre pour embarquer des armes potentielles. Comme beaucoup j'applique les règles du code de la route en espérant le même retour de la part des automobilistes, sachant qu'il vaut mieux être vigilant pour deux et malheureusement se déballonner parfois pour rentrer intact (loi du nombre et lieu de l'incident ayant une influence sur le comportement à posteriori). Heureusement une grande majorité des usagers de la route est respectueuse des règles et ça se passe plutôt bien, personne n'étant, hélas, protégé du crétin motorisé, il reste à souhaiter que le bras de la justice soit lourd pour les contrevenants sans que cela ne répare la totalité des dégâts pour les victimes et leurs proches.

Lancone, Murato, Bigorno, c'est magique. J'y ai posé mes roues un dimanche, après le croisement en haut du défilé j'ai du voir trois voitures par contre des vaches au milieu de la route dans la descente vers Bigorno m'ont forcé à un petit arrêt, rien d'embêtant, il faisait beau et ça a été l'occasion de profiter un peu plus du paysage. Pour revenir au sujet initial, ce qui est arrivé est doublement lamentable, un pour les faits et deux pour la quasi impunité des contrevenants. Tous les cyclistes peuvent être confrontés un jour ou l'autre à la bêtise humaine motorisée, des fois c'est juste verbal en d'autres occasions il peut y avoir de gros dégâts. Il existe des associations qui militent pour les droits des cyclistes mais qui ne me paraissent pas peser bien lourd. Anticiper la connerie ou l'insouciance des automobilistes ne garantit, hélas pas, de rentrer intact.

Je viens de découvrir cette nouvelle inquiétante sur le site Ouest France, Yoann Offredo a été agressé au cutter et à la batte de base-ball pendant une sortie d'entrainement. Il aurait le nez cassé et des hématomes. Décidément c'est une sale période pour les cyclistes. http://www.ouest-france.fr/sport/cyclisme/cyclisme-un-coureur-francais-agresse-au-cutter-et-la-batte-de-baseball-4948076

Tristesse et recueillement, adieu Champion.

C'est sa course même avec une grosse pancarte il peut encore gagner, comme Philippe Gilbert sur l'Amstel. Le Murcian est un sacré bonhomme, il aura manqué de réussite au Mondial où il collectionne les podiums sur une décennie sans avoir pu se hisser sur la plus haute marche et sur le Tour il a joué de malchance quelques fois, pour le reste il aura souvent été au rendez-vous.

Le foot a eu des périodes assez flashy, comme dans les années quatre-vingt-dix, quand des joueurs portaient un sous-short genre cuissard de cycliste qui descendait sous le short et parfois d'une autre couleur que le short.Il y a eu la période Kempès, fin des années soixante-dix, short très court, la mini-jupe du footballeur. C'est une affaire de mode et de goût avec date de péremption courte parfois.

L'ensemble maillot/cuissard AG2R ne m'emballe pas, celui de l'Armée de Terre non plus, en revanche j'aime bien le maillot Lotto Soudal qui a des airs rétro du maillot Flandria année soixante/soixante-dix. Sinon comme Mercier, Peugeot, Pelforth, Bic, Ford-France, Saint Raphaèl, ne reviendront pas comme sponsors je me fais une raison.

Mea culpa, et pour ce qui est de faire mieux ailleurs je n'en suis pas certain, mais il a vingt-trois ans et tout l'avenir devant lui surtout quand on regarde l'âge des vainqueurs à Roubaix.

Ce sont des résultats encourageants au vu de son âge et il a un vécu de vainqueur de Paris-Roubaix junior et de deuxième du Tour des Flandres junior qui donne à penser qu'il peut réussir au plus haut niveau d'autant qu'il n'a que 23 ans. Il faudrait que son équipe lui fasse confiance en lui permettant de se préparer pour les Flandriennes, ce qui doit être certainement fait, mais aussi en mettant des équipiers à son service ce qui est moins sûr.

Emile, je suis toujours heureux de contempler ces merveilles que tu arraches à un sort funeste. Le vélo Peugeot que tu as restauré est vraiment typé fin des années soixante avec des pièces en plastique comme les leviers et colliers de dérailleurs ainsi que l'ensemble dérailleur avant et une bonne partie du dérailleur arrière. Les ligatures des rayons sont impeccables, à cette époque beaucoup de roues étaient renforcées de la sorte. Cela a du être une des dernières générations de vélos à avoir le porte bidon à l'avant, en sus de celui du cadre et les fixations de pompe sur le tube de selle. Bravo encore.

Guillaume, le plus audacieux a gagné, et c'est très bien. J'ai passé un bon après-midi à voir du cyclisme avec des rebondissements et du suspens, je suppose que toi également, en ce cas les réactions incongrues de quelques forumeurs glissent comme un pet sur la toile cirée.

Patrick Lefévère a réussi une bonne pioche, en plus ça ne gâte rien d'avoir le champion national dans l'effectif. Pour Philippe Gilbert il y avait une part de risque à aller dans une équipe forte avec plusieurs leaders potentiels et bien installés, des jeunes qui montent. Pour l'instant c'est une réussite et ça promet sur les Ardennaises avec le trio Alaphilippe Dan Martin, Gilbert.

Ce sont de beaux témoignages bien illustrés, j'ai beaucoup apprécié.

C'est le dernier vainqueur français d'un Tour disputé avec des équipes nationales en 1967, j'étais gamin. A l'époque le Tour on le voyait passer furtivement quand une étape se courrait pas trop loin du domicile et moins furtivement à la télé, avare de directs. Comme beaucoup dans les années soixante j'écoutais la radio, les reporters prenaient l'antenne pour faire vivre les escarmouches comme les grandes batailles sur la grande boucle. Roger Pingeon c'est aussi ce maillot Peugeot si facilement reconnaissable et les anecdotes que vous avez citées, tout une époque que le magicien Emile fait vivre au gré de ses travaux de restauration.

Ce qui est sûr c'est qu'Eddy Merckx n'aurait pas lâché jusqu'au dernier jour, mais au moment de la chute Luis Ocana avait encore un matelas de 7 minutes d'avance. Dans le descente fatale le Belge a pris des risques, a lui même été au tapis mais il s'est relevé par contre l'enchainement des évènements a éliminé son adversaire Espagnol. Le Bruxellois aurait préféré de loin gagner autrement mais il faut se rappeler qu'il y avait beaucoup de nervosité sur la course et qu'Eddy Merckx avait l'avantage d'être habitué à gérer ce stress. Ce Tour restera légendaire et les deux principaux protagonistes en sortent grandis, Luis Ocana gagnera enfin le Tour deux ans plus tard en ne laissant que des miettes à ses adversaires, un peu comme son rival.

L'un comme l'autre avaient du tempérament et ils étaient adversaires ça n'empêche pas de s'estimer réciproquement même si à certains moments c'est l'agacement qui a pris le dessus.

Sur le Tour d'Espagne 2016 il a gagné une belle étape, il est en forme en ce début de saison et ambitionne d'être sur la Grande Boucle, sur sa lancée il devrait y être le 1er juillet.

Luis Ocana c'était le panache personnifié et il avait un adversaire à sa mesure en Eddy Merckx. Le tour 1971 est encore dans les mémoires et il faut reconnaitre que sans cette chute dans la descente du col de Mente Luis Ocana aurait pu conservé le maillot jaune jusqu'à Paris et triompher à la loyale du plus grand coureur que le cyclisme ait connu. Mais le Belge avait de l'orgueil et de la ressource ce qui déplace le récit de la narration vers la légende, vous connaissez la suite sinon je vous recommande de lire ou lire l'inoubliable et regretté Michel Crépel.

C'est un coureur élégant et fair-play avec quelques belles lignes au palmarès, je me souviens de le voir congratuler le vainqueur Tom Boonen à l'arrivée d'un paris-Roubaix, il mérite de réussir sa sortie

Son épaule a encaissé l'impact de la glissade vers le tronc d'arbre, en direct TV cela n'a pas paru très violent, par contre Toon Aerts a beaucoup souffert immédiatement et donc il fallait se douter que le choc avait laissé des traces. Dans la continuité j'ai pensé à Luis Ocana, heurté après sa chute dans la descente du col de Mente, quand un concurrent a frôlé Toon Aerts immobilisé malgré les gestes du public. Pour les championnats du Monde c'est une carte de moins pour l'équipe Belge, mais force de constater qu'elle reste très forte avec huit coureurs dans les dix premiers hier.

C'est irritant pour le client avec deux poids deux mesures en fonction du mode de commande, un petit geste commercial s'impose.