Bikes ULTRA

Jean Guy. Je croyais que tu connaissais les tests d'homologations des vélos, du coup j'ai pas été précis dans mon explication. Ces tests sont réalisés avec un vélo complet, dans la configuration (specs) que le fabricant ou le distributeur souhaite homologuer avec les pneus de la largeur que le chef de produit a défini, les disques référencés... L'objectif est d'obtenir l'autorisation avec ce test de mise sur le marché en s'assurant que le système de freinage est suffisamment efficace. En bout de chaîne le client ou le magasin peuvent s'ils le demandent obtenir ce certificat d'homologation mais n'ont pas les précisions sur le distance de freinage issue du test. Seul le fabricant ou l'importateur peuvent avoir accès à cette information. Je ne pense pas qu'aucun chef de produit au monde oserait présenté un vélo de course avec des disques de 203 mm. De ce que je vois passer dans ces tests même les vélos de route avec des freins à patins voient une augmentation de la largeur des pneus (comme les modèles à disques sauf les gravels ou là ç'est de plus en plus gros. La comparaison est donc globalement très réaliste. Si on voulait "chipoter" on pourrait arguer que le test est faussé à cause de l'absence de savoir-faire du pilote, le dosage du freinage... Ici c'est un test sur banc d'essai avec une force linéaire appliquée sur les freins par une machine. Un test reconductible à l'infini pour tous les freins du Monde. Mais le test ne va pas jusqu'à la limite du blocage de la roue, ce que tu fais toi lors d'un test poussé. Et les résultats sont bien sûr sans appel mais tu t'en doutais. 100 % des vélos de route à freins à disques de gamme correcte (Shimano 105 et +) freinent mieux que tous les freins caliper (patins) concurrents. Pour ton rôle de formateur ou d'informateur je parlais bien sûr en général et pas dans le cas précis du forum Velo 101...Je voulais pas relancer le sujet qui est déjà bien assez "chaud" comme çà. J'ai juste réagit à ton post parce que pour la majorité des pros (je parle pas des coureurs mais des gens qui travaillent dans l'activité cycle), il me semblait que le débat était clos, j'ai vraiment cru que tu blaguais, et bien non pas forcément...😄

Ok Jean Guy, j'aime bien ta réponse. Elle me convient bien. Mais puisque tu as aussi un rôle de conseil, de "formateur" ou d'"informateur", il est important donc de préciser que si pour toi le frein à disque n'apporte rien (ou pas grand chose), pour les utilisateurs lambda, le frein à disque est une révolution.

Bernard, je peux t'appeler Bernard ? C'est pas l'objet des tests dont je parle. Les tests te donnent une distance d'arrêt sur du sec, et du mouillé avec une vitesse de base identique et une force F appliquée sur le levier de frein ou le maître cylindre. A la fin tu as un résultat exprimé en mètres. Y a pas du très mouillé ou du très sec...et y a pas avec des jantes machin ou des jantes bidule. çà pourrait se faire mais faut payer... Comme tu le dis, il suffit de donner le résultat d'un test de freinage pour un dura ace patins et un dura ace disques pour des tests sur des vélos lambda avec ces équipements. Je peux en effet fournir ce genre de tests mais si effectivement c'est pour "chipoter" que la jante x ou y est pas la meilleure pour optimiser le freinage à patins ou que le disque machin est trop haut de gamme par rapport au montage à patins, on en sort pas... Dans tes réflexions en général tu me semble assez cartésien, avec un esprit d'analyse pertinent. Je peux te dire que la différence d'efficacité de freinage est importante et ne laisse aucun doute... Je n'ai aucun parti pris. J'utilise freins à disques et freins à patins en fonction des envies et des besoins. Simplement je trouve dommage de passer du temps à "s'écharper" sur un sujet qui est maintenant dépassé et qui peut être clos très facilement. Et je répondais à Jean Guy parce que nous nous connaissons et que je sais donc qu'il peut avoir accès à ce genre d'infos. Mais je suis ravi que tu me réponde aussi...😉

Tu es vraiment sérieux Jean Guy ? On peut détester les freins à disques, parce que ça fait du bruit, parce que c'est lourd, parce que c'est moche, cher, ou compliqué à entretenir; on peut regretter le "forcing" des marques et distributeurs pour vendre du vélo à disques, mais on ne peut plus dire (actuellement) que ça ne freine pas mieux...Il y a les sensations, les habitudes, les préférences, mais il y a tout de même une réalité physique...En plus de part ton boulot, tu as tous les moyens à ta disposition pour obtenir un résultat fiable sur un test qui opposerait frein à disques/freins patins. Il te suffit de demander un résultat de tests d'homologation de vélos de routes (Norme iso 4210, anciennement CE NF 14781 me semble t il) à des laboratoires reconnus (Critt, Pourquery, ou LNE). Tu connais sans doute le professionnalisme de ces laboratoires de test et d'homologation...Ce sont vraiment des maniaques, ils aiment la précision... et je crois que les résultats ne seront pas discutables. C'est du factuel, pas du ressenti !😆

Bonjour, Pas toujours. Les triathlètes et coureurs contre la montre continuent à utiliser une selle inclinée vers l'avant. En général préconisé avec un prolongateur (guidon triathlon).

Bonsoir, Et pourtant je maintiens, j'aime rouler, j'aime sentir mon corps qui travaille, mon rythme cardiaque qui augmente, j'aime les sensations grisantes d'aller vite et éventuellement le gout de la victoire; mais je déteste le goût du sang dans la bouche, les crampes qui arrivent, le mal aux fesses 😄 ou les tendons qui me font mal. Pour moi ce genre de symptômes m'indiquent que je ne suis pas assez entrainé, que je suis en surrégime, que je suis faible ! Je préfère qu'on dise de moi: Il a la socquette légère, il leur a tourné autour, il a une classe de plus, il ne respire même pas… Que: il a gagné dans la douleur, il pédale avec les oreilles, il s'est dépouillé, il dormira bien ce soir… Ce vocabulaire doit te parler si tu es un coureur ! Oui on admire tous "les forçats de la route", je fais du vélo pour ça mais si je peux rouler en endurance (donc en général sans souffrir) plutôt qu'en résistance (donc en général en souffrant) pourquoi s'en priver ? Aucun problème pour me faire charrier, d'ailleurs cela n'arrive plus chez moi, il y a maintenant beaucoup plus de VAE que de vélos de course sur nos routes et les cyclistes sont habitués. Et puis comme je te l'ai dit, je suis plus souvent en vélo de route qu'en VAE, c'est donc moi qui me fais beaucoup doubler! C'est même plus souvent les pilotes de VAE qui s'excusent de me dépasser en précisant qu'ils sont en vae au cas ou je ne l'aurais pas vu !!!

Et moi il peut aussi m'arriver de souffrir (par inadvertance ou par excès de confiance). En revanche, je ne crois pas à ta phrase (toute faite) de ne pas être un sportif sans aimer souffrir. Pour moi la souffrance est une conséquence, pas un choix ou un volonté. Il peut m'arriver de pratiquer le cyclisme en compétition. eh bien je t'assure que si je peux courir (voire gagner...) sans souffrir, je prends ! C'est d'ailleurs la raison pour laquelle j'ai choisi le VAE, pour rouler plus (plus régulièrement et plus longtemps), et ainsi être plus fort, et donc moins souffrir en course. çà marche, je t'assure !

Ah oui, en effet ! nous avons une vision assez opposée de notre pratique sportive, toi la souffrance et moi le plaisir... Mais en effet chacun est libre de ses choix. Bonne route.

Bonjour, Encore une fois, il ne faut pas voir le VAE uniquement par le prisme du cycliste sportif voire compétiteur...Même si nous sommes sur un forum de cyclisme...La majorité des utilisateurs de VAE ne sont pas des pratiquants de cyclisme ! Et pour les pratiquants qui choisissent le VAE plutôt que le vélo de course ou le VTT, quel mal y a t il a vouloir prendre du plaisir sur un vélo plutôt que souffrir inexorablement ? Peut on reprocher à nos épouses d'accoucher sous péridurale ?Est ce que cela gâche le plaisir d'enfanter sans souffrir ? Nombreux parmi nous sont ceux qui se payent un beau vélo avec un cadre et des périphériques extraordinaires et très chers. Mais est ce bien utile ? Avons nous tous le niveau pour exploiter ce matériel ? Les quelques grammes gagnés changeront ils nos performances ? Non évidemment. On se fait plaisir et on se dit que le dimanche avec les copains il nous sera peut être possible de rester dans les roues quelques kilomètres de plus... ça ne me vient pas à l'idée de reprocher à un cycliste un peu "grassouillet" de s'acheter un vélo de 7 kg, à la limite j'en souris. Mais encore une fois je préfère qu'il se fasse plaisir sur son vélo plutôt que de rester chez lui. Perso j'utilise les 2 (vélos de route classique et VTT AE) pour le vélotaf. J'utilise mon vélo de course l'été, quand je suis affuté et que je prévois quelques évènements cyclistes; et le VTT AE l'hiver quand je suis justement un peu "grassouillet" et pas en super forme. Du coup je peux grimper 800 mètres de dénivelé quotidiennement en endurance et je progresse. En vélo de course classique ce ne serait pas possible, je prendrais donc la voiture, et je régresserais. Je fais du vélo depuis plus de 30 ans et je peux dire que sans le VAE, il m'était avant absolument impossible de rouler si régulièrement toute l'année avec ce relief du Vercors et les conditions météo qui vont avec. Je faisais 10000 km par an, j'en fais maintenant 15000. Bref, depuis que j'utilise un VAE, je suis plus entrainé, plus rapide, plus affuté, et plus endurant (et pourtant plus vieux!)... C'est paradoxal non ?

Bonjour, " la plupart des randonneurs en montagne font porter leur sac à dos par une organisation sherpa camionnette, de refuge en refuge." Ce n'est pas un peu exagéré !😆 Le vélo à assistance électrique se vend bien parce que les gens qui en essayent sont souvent surpris et séduits par cet outil. Sylvain Karle, Jean-Claude Arens, et beaucoup d'autres... Personne n'est obligé de passer au vae, et il faut préciser qu'il se vend en France encore 8 vélos sur 10 non électriques. Je ne sais pas pour la Belgique... Mais, avec un vélo électrique, tu as le choix. Le choix de rouler sportivement ou pas en choisissant un mode d'assistance adapté. Le choix d'aller un peu plus loin, plus haut, qu'avec un vélo musculaire pour les moins entrainés. Tu peux rouler avec tes amis plus ou moins entrainés (nivellement des niveaux physiques). Tu peux aussi prendre ton vélo pour aller au boulot plutôt qu'en voiture, sans nécessairement être en sueur... Je vis en montagne (Vercors et Hautes Alpes), dans ces régions montagneuses, le déplacement en vélo est très difficile, et même inaccessible sans VAE pour le commun des mortels. Depuis l'arrivée des VAE, le nombre de vélotafeurs est en très forte progression. Et pour le loisir, on voit aussi de nombreux pratiquants qui décident de reprendre le vélo grâce au VAE (beaucoup de retraités qui ne sont plus assez entrainés pour pratiquer en 100% musculaire). Perso je trouve ça formidable. Même si tous les soirs je me fais doubler en rentrant chez moi par des VAE😄, je préfère que ces nouveaux cyclistes soient en VAE plutôt qu'en voiture ou dans leur canapé... Cela posera des problèmes, c'est évident, je pense particulièrement à une augmentation du trafic VTT dans certaines zones naturelles sensibles de montagne par exemple, car des zones "inaccessibles" aux cyclistes deviennent maintenant à portée de batterie. Mais je crois tout de même que l'augmentation du nombre de pratiquants "vélo" est une formidable opportunité pour une prise en compte plus large de nos besoins (pistes cyclables, comportement des automobilistes, structures touristiques adaptées)... Alors roulez, en VAE ou en vélos musculaires, mais roulez!

Pascal Bride, un ultracycliste passionné qui a déjà organisé quelques brevets dont le Trirhéna 1000 avec la participation du CCK (Cyclo Club de Kingersheim).

Le gout du challenge ! Le voyage en vélo (cyclotourisme) ! Le dépassement de soi ! Revenir à la source du cyclisme (longue distance et autonomie) ! Exploiter ses capacités d'endurance, de rusticité ! Faire du cyclisme un sport stratégique (quel vélo utilisé, quels parcours suivre, quels vêtements emporter, quand et ou dormir...)! Progresser à tout âge (ou presque) est possible dans cette discipline ! L'aventure (rouler de nuit dans des zones sauvages, isolées, parfois "hostiles"). Il s'agit de vélo mais surtout d'aventure !