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Tout ce qui a été posté par Alain COLLONGUES
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Alain COLLONGUES a répondu à un(e) sujet de Gerard DRULA dans L'entrainement et la santé
Merci Bernard de tes remarques. Concernant Jean Lheuillier (né en 1920) je crois en effet qu'il n'a jamais été pro, mais a couru en Indépendants, notamment en Suisse. Il n'apparaît jamais dans la liste des partants du Tour de Suisse pro des années 50. Il fut un randonneur extraordinairement endurant, avec des temps excellents à Paris-Brest-Paris (57h55 et 17ième en 1951; 52h30 et 2ième en 1956; 49h43 et 4ième en 1961). Il travaillait à la Poste sur les ambulants du PLM et a fondé la section cyclisme de l'ASPTT Paris qui compta nombre d'excellents coureurs (Pierre Touchefeu, Claude Carlin, Richard Vivien, Pascal Rota et même un certain Virenque). Pour Herman De Munck je serai moins catégorique, mais je me souviens avoir lu qu'il avait été pro peu de temps (chez Mercier avec Antonin Magne). Il est présenté comme un "Belgian former professionnel" sur Wikipédia et son nom figure bien dans le lexique des pros de Mémoire du Cyclisme. Comme souvent il n'est pas facile de démêler la légende de la réalité. Concernant Fons Van den Brande, il n'y a en revanche aucun doute, et mon copain Joël Gaborit qui avait fait le retour avec lui en 1987 me parle encore avec admiration de la manière parfaitement rectiligne dont il roulait à 59 ans. Pas un écart sur plus de 400 kilomètres de Loudéac à Rueil... -
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Alain COLLONGUES a répondu à un(e) sujet de Gerard DRULA dans L'entrainement et la santé
Bien sûr que ce n’est pas une incapacité physique. Comme on l’a déjà dit, ce n’est pas la distance qui tue, c’est la vitesse. La volonté permet de rouler longtemps avec une fatigue même importante, mais pas de suivre longtemps un gros moteur quand on est une petite cylindrée. C’est pourquoi Paris-Brest-Paris en moins de 90 heures est accessible à beaucoup de cyclos qui en ont réellement envie, tandis que c’est beaucoup plus compliqué de rentrer en moins de 50 heures. -
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Alain COLLONGUES a répondu à un(e) sujet de Gerard DRULA dans L'entrainement et la santé
Pour avoir beaucoup travaillé sur les archives de Paris-Brest-Paris Randonneur, je peux vous dire que s’il y a eu quelques vagues intentions de la part d’anciens pros (Eric LEBLACHER, Loïc LAMOULLER, pour citer les plus récents…), très peu se sont réellement lancés sur Paris-Brest-Paris. Il y en eut quand même quelques-uns.Voici une liste à peu près complète (on n’est jamais sûr à 100%) de ceux qui ont été homologués, avec pour chacun, année, âge et temps : René BERNARD en 1948 (51h15 à 44 ans) Fernand BESNIER en 1931 (77h08 à 37 ans) Camille BIERE en 1948 (92h12 à 65 ans) Hermann DE MUNCK en 1966 (49h43 à 27 ans), en 1971 (45h39 à 32 ans), en 1975 (43h27 à 36 ans), en 1983 (43h24 à 44 ans), en 1987 (45h05 à 48 ans) et en 1999 (56h49 à 60 ans) Léopold GELOT (68h05 à 58 ans) Jean HOFFMANN (50h28 à 41 ans) Jean KIENLEN en 1948 (84h21 à 50 ans) et en 1951 (86h37 à 53 ans) Alphonse VAN DEN BRANDE en 1983 (47h06 à 55 ans), en 1987 (48h27 à 59 ans), en 1995 (60h41 à 67 ans), en 1999 (76h37 à 71 ans) et en 2003 (86h32 à 75 ans) Sources : archives personnelles, site de l’Audax Club Parisien et site de Mémoire du Cyclisme. Je pense que Bernard PIGUET confirmera. -
Ne pas rouler seule
Alain COLLONGUES a répondu à un(e) sujet de Laurence FRANCOIS dans L'entrainement et la santé
Et malheureusement une très belle cyclosportive qui s'appelait la Cyclo Manche vient d'être supprimée du calendrier de Sport Communication (info reçue le 6/11/2013). Pour avoir fait les deux dernières éditions sur le grand parcours, je peux dire que c'est bien dommage. -
Si vous ne l'avez pas regardée hier soir je vous conseille l'émission que France5 a consacrée aux centenaires. On y voit combien le sport ou du moins l'activité physique joue un rôle essentiel. Et le cyclisme s'y taille la meilleure part, surtout avec un gars comme Robert Marchand qui crève l'écran. Bravo aussi à Joachim Thomas qui à 103 ans fait toujours ses courses en vélo. L'adresse pour voir en replay est ici : http://pluzz.francetv.fr/videos/enquete_de_sante.html
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Albert Bourlon, le doyen des coureurs ayant participé au Tour de France est décédé à l'âge de 96 ans. Il est aussi lauréat de la plus longue échappée victorieuse, lors de l'étape Carcassonne-Luchon avec 253 km, le 11 juillet 1947. Article dans le berry.fr à cette adresse : http://www.leberry.fr/cher/sports/actualite/cyclisme/2013/10/18/albert-bourlon-sest-eteint-mercredi-apres-midi-a-lage-de-quatre-vingt-seize-ans_1733861.html Un avis de décès figure aussi dans le quotidien Le Monde, ce qui est rare pour un coureur cycliste. Sa famille a ainsi rédigé le faire-part : Victime d'une ultime crevaison, la voiture-balai l'emmena pour l'Orient éternel... Muni des sacrements du Parti communiste, il repose néanmoins en terre chrétienne à Sancergues (Cher) et ce, pour les siècles des siècles. Amen !
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Toboggan Meudonnais
Alain COLLONGUES a répondu à un(e) sujet de Pierre GADIOU dans Les évènements route
Très beau rallye de fin de saison avec un accueil toujours chaleureux. N'oubliez pas les petits braquets, il se pourrait que ça soit très utile. A dimanche. -
Bravo pour cette nouvelle restauration, mais es-tu sûr que ce soit vraiment le vélo de course de Mastrotto ? Je dis cela car la présence d'oeillets de garde-boue sur un vélo de compétition est plutôt inhabituelle. Peut-être un vélo d'entraînement ? En tout cas il est magnifique et j'aime beaucoup l'adaptateur TA.
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Une belle chanson de Romain Didier en hommage à Joaquim Agosthino ici : http://www.youtube.com/watch?v=kGWwbVuHSZc
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Comme souvent la lecture de ce forum est un régal sur la Comédie Humaine que se jouent certains, parfois sur les moyennes qu'ils ne réalisent jamais, parfois sur le matériel qu'ils ne possèdent pas... Ici il est manifeste que le vélo et la photo ont été très élaborés avec un soin professionnel pour séduire . On note : - la marque des pneus exactement à l'aplomb de chacune des valves - les deux valves strictement parallèles - le pédalier dans la position la plus flatteuse - enfin il reste un mystérieux chiffre 2 noyé dans le pédalier qui trahit sans doute un texte effacé. Ce n'est pas une photo qu'on prend dans son garage pour montrer aux copains, mais une photo professionnelle extraite d'une publicité, c'est clair.
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Patrick Plaine " roule toujours"
Alain COLLONGUES a répondu à un(e) sujet de Eric HENNUY dans Discussions Route
Ses amis nombreux à ses obsèques dans la petite église de Chardes témoignaient que Patrick n’était pas misanthrope, encore moins un ermite. Au contraire il avait toujours plaisir à parler avec l’un ou l’autre. C’est ainsi que la dernière fois que je l’ai vu c’était au retour de Paris-Brest 2011, un peu avant Villaines-la-Juhel. Il était venu au- devant de ses amis, un peu au hasard, et dès qu’il m’a vu il a fait demi-tour et m’a accompagné une dizaine de bornes. Ce fut un moment où nous avons parlé de nos vieux souvenirs et aussi de ses projets, car il en avait toujours. Un moment hors du temps où aucun ne fit à l’autre des promesses qu’il ne tiendrait pas, où aucun ne crut nécessaire de donner des conseils superflus, un moment rare de complicité totale (j’ose dire de bonheur partagé) que je n’oublierai jamais. Pierrot te souviens-tu combien ses étapes de mammouth avec seulement un paquet de Choco BN nous laissaient interloqués ?Comment il savait être totalement en marge de la société de consommation, mais aussi présent dans les plus grandes randonnées ? J’aurai des centaines d’anecdotes à raconter sur Patrick, mais tu as raison le plus important c’est bien qu’il fut et resta toute sa vie un homme libre. Amitiés. Alain -
Patrick Plaine " roule toujours"
Alain COLLONGUES a répondu à un(e) sujet de Eric HENNUY dans Discussions Route
Patrick Plaine était mon ami et s’il était trop solitaire pour que nous ayons beaucoup roulé ensemble, nous étions du même club à la fin des années 60 (ASPTT Paris) et étions souvent en contact. Je suis heureux que l’on parle encore de l’extraordinaire randonneur qu’il a été. En sa mémoire voici un passage du Galibier, lors du Tour de France Randonneur 1970 (organisation permanente de l’US Métro), qui en dit long sur sa personnalité. Je vous laisse lire : 22 juin 1970 - 3ème Tour de France Randonneur (Tour de 4910 kilomètres, bouclé en 353 heures et 10 minutes). 9ième étape : Colmars-Aiguebelle Parti dès l’aurore de Colmars (04), la journée s’annonce – belle et grandiose -. Au programme, tous les géants Alpins : Allos, mon préféré, (le col de la Bonette n’était pas encore au programme de l’organisation). On prenait la N202 jusqu’à Entrevaux, puis, Annot et le col de la Colle Saint-Michel. Le Vars – sur son versant court et abrupt -, l’Izoard – le majestueux – Rien ne résiste à mes mollets ! C’est la grande forme ! Une région qui m’a toujours transcendé, le temps est ensoleillé et la circulation rare, le déferlement des vacanciers n’est pas encore là !… A 14h10, je pointe mon carnet de route à Briançon, après une descente vertigineuse ! Au Lautaret, surprise, la route d’accès au Galibier est fermée, (non encore déneigée). La raison, l’hiver tardif, et comme la course du Dauphiné-Libéré, ne l’a pas inscrit à son programme, on traîne…. Mais, pour le 1er juillet – il sera ouvert – m’assure-t-on ! Bref, limité par le temps, il est hors de question d’attendre, ni même de faire le détour par Grenoble. Pas de panneau d’interdiction, donc, à moi l’Aventure ! J’arrive à tenir sur le vélo trois bons kilomètres, puis, je me heurte aux premières congères et définitivement au «cirque blanc ». Là commence – véritablement – mon chemin de Croix ! Vélo calé sur l’épaule, le souffle court, je progresse péniblement à travers les rafales de vent. Tantôt enfoncé jusqu’aux genoux, tantôt en équilibre, côté ravin (suivant la nature de la neige). J’essaye de repérer les traces qu’ont laissées devant moi quelques randonneurs alpins. Dévissant parfois de plusieurs mètres.. Tirant, puis jetant ma monture, le calvaire se poursuit… Là, dans un virage, j’aperçois le refuge – seul point de repère – L’épaule meurtrie, les pieds gelés, je grignote les derniers lacets. Une idée fixe – le sommet - Le temps est maintenant brumeux et frisquet. Enfin ! voici le col. Mais, le passage du tunnel, (pour changer de vallée, en ce temps là, il n’y avait pas la route que l’on connaît aujourd’hui). Seul, le tunnel, froid et glacé, était de circonstance, il est condamné par une immense congère ! Rebrousser chemin ! Vous n’y pensez pas, après tant de labeur. Il ne reste qu’une solution, passer par-dessus ! ! ! Le vélo – à nouveau – fixé à l’épaule par une courroie, la pompe dans la main droite (me servant de piolet), j’entame «l’impossible exploit», – exploit – qui aurait pût ou dût, se terminer tragiquement, j’en suis – seulement – conscient aujourd’hui ! Procédant en zigzag, assurant chaque pied par des encoches faites, parfois, au couteau, la neige étant de plus en plus gelée. En équilibre permanent, la moindre glissade, et s’en est fini ! Le cœur battant la chamade, claquant des dents, je souffre en silence… Puis la brume s’épaissit. Je n’y vois plus à un mètre – Je suis perdu – Planté comme un piquet, je prie de toute mon âme pour que les Dieux viennent à mon secours… c’est mon dernier salut ! Un quart d’heure, environ, s’écoule, où toutes les images du passé vous reviennent en mémoire. « Adieu ma mère ! Je t’aimais bien, tu sais ». Puis, soudain, c’est le miracle, le ciel se dégage, l’espoir renaît. Je repars à l’assaut. La crête n’est plus qu’à cinquante mètres, c’est long cinquante mètres… A moitié paralysé par le vent glacial, les yeux remplis de larmes, je m’acharne sur la neige, comme une bête. Plus que cinq mètres, quatre, trois, deux, un. Je suis – enfin – sur la cime. Ainsi fus-je baptisé par mes pères : Le Cannibale des Cimes. Le versant nord est lui, glacé. Seule solution, jeter mon vélo, et me laisser glisser sur le dos ! (heureusement qu’en bas, il y a un replat !). Allongé dans la neige, enlacé avec ma chère – moitié -, je hurle de joie. Plusieurs minutes se passent, où je savoure cet instant – d’immense – bonheur ! La victoire sur soi-même, contre les éléments, la peur, l’irréel. Mais le raid doit continuer, puisque le destin m’a épargné ! Une chance, ce versant est dégagé. C’est donc, dans d’assez bonnes conditions, que je plonge sur Valloire. (Briançon – Valloire distant de 58 kilomètres. Couvert en 5h10, environ plus de 3h30 pour parcourir les sept kilomètres sur la cime du Galibier. Ce qui démontre l’ampleur de la tâche ! Arrêt contrôle qui est le bienvenu. Réchauffer – un peu – mes membres endoloris, et reprendre quelques forces, car les hostilités continuent, eh oui ! Le Télégraphe où je rencontre la randonneuse Suzanne Motte (disparue tragiquement, quelques années plus tard). Elle vient de faire le tour, par Grenoble, en deux jours ! Dans la vallée de la Maurienne, où la nuit est déjà installée, c’est un véritable déluge qui m’accueille. La Nationale 6, démoniaque et dangereuse avec ces «TIR» venant d’Italie. Transis, je le suis (à cette époque là, j’étais – complètement – insouciant, je partais – souvent – avec la brosse à dents, sans gants, sans collant long, et encore moins de poncho…). Reste à trouver un hôtel (Non encore converti à l’Autonomie Intégrale, il m’arrivait de temps en temps, de dormir dans un lit !). Mais, avec ma «bobine» noircie par la neige, mes vêtements en lambeaux, toutes les portes se ferment devant moi. J’arrive ainsi à Aiguebelle où j’implore… le chef de gare, de me laisser rentrer dans la salle d’attente. «S.V.P. Monsieur, juste quelques heures, pour m’éviter une pleurésie». Ainsi s’achève cette – illustre – journée. 267 kilomètres qui resteront à Jamais gravés dans ma mémoire. Patrick Plaine -
Qui aime le sport cycliste ici?
Alain COLLONGUES a répondu à un(e) sujet de Pierre GRANDJEAN dans Discussions Route
D’abord merci à ceux qui ont pris la peine de lire ma « dissert » et ont exprimé leur avis. Exact que je n’ai pas traité le sujet de départ, puisque la question était qui et non pourquoi. Mais attention, il s’agissait du sport cycliste et non de la seule compétition cycliste, et ne parler que de la compétition aurait passé sous silence ce qui est selon moi l’aspect vraiment original et attachant de ce sport. Ceci conduit à cette autre question : le cyclisme n’est-il sport que sous forme de compétition ? Ma réponse est bien sûr non, mais le débat est ouvert. La compétition est exigeante et procure en retour des joies immenses; de plus elle est souvent le point d’entrée dans le vélo. Combien ont enfourché leur première bécane pour copier les géants de la route ? C’est pourquoi il est si important de la sauver du marasme où elle s’est engluée. Mais elle n’est pas tout le sport cycliste et des exemples de gars très ordinaires qui ont fait des trucs extraordinaires sur le plan sportif (Tour de France Randonneur, Paris-Brest-Paris, Bordeaux-Paris, Diagonales, des milliers de cols….) j’en connais des dizaines, mais ce sont des modestes ; les trompettes de la renommée les ignorent et c’est très bien comme ça. Pourtant ils sont autant que les coursiers des pratiquants du sport cycliste. -
Qui aime le sport cycliste ici?
Alain COLLONGUES a répondu à un(e) sujet de Pierre GRANDJEAN dans Discussions Route
La question intéressante ne me semble pas être qui, mais pourquoi. Puisqu'on peut supposer que sur ce forum, personne ne viendra dire sérieusement qu'il n'aime pas le vélo, mieux vaut réfléchir à pourquoi on l'aime, ce sport. Voici ce que j'en dis, après 45 ans de pratique et près de 500 000 bornes : o Le vélo en tant que simple engin de transport a un charme certain et séduit même les collectionneurs. Il peut être esthétiquement et mécaniquement très réussi, mais pas plus que d’autres qu’ils se nomment moto, voiture, voilier ou locomotive. o Le cyclisme, sous toutes ses formes, est un sport complet, grisant, éprouvant, tant physiquement que moralement, mais il en est beaucoup d’autres que ce soient l’aviron, le ski, la boxe ou l’athlétisme. o La tenue vestimentaire du cycliste peut être originale mais aussi terriblement commune . Rien de bien prestigieux, en tout cas rien de comparable à celle de l’escrimeur, du joueur de hockey ou du motard. o Le décor dans lequel il évolue est souvent la pleine nature, parfois même un cadre grandiose, mais là aussi il y a de la concurrence sérieuse avec les randonnées en montagne, le ski de fond, le vol à voile, le rafting. o Quant à l’esprit d’équipe qui séduit tant les footballeurs, les rugbymen ou les joueurs de boules, ce n’est vraiment pas le point fort. Sport individuel avant tout, le peloton cycliste n’est qu’un abri de passage qui ne garantit nullement quiétude et convivialité. Alors, où est la clé du mystère ? Si elle n’est dans aucun des éléments précédents, chacun pris séparément, c’est donc – bon sang, mais c’est bien sûr ! – qu’elle est dans l’ensemble. Mais attention, pas la simple addition d’une machine, d’un sport, d’une tenue, d’un décor et d’un groupe, mais leur communion, leur liaison, leurs inter-actions ; ce que Pascal – qui était aussi un fameux inventeur - résumait d’une phrase percutante : le tout est plus que la somme des parties. C’est, à mon avis, l’harmonie qu’arrive à créer entre ces éléments le cycliste, qui confère à notre activité toute son originalité et son pouvoir de fascination. N’est-il pas extraordinaire de parvenir à associer le corps humain si complexe avec ses propres systèmes, avec sa biochimie, avec son conscient et son inconscient, à une machine totalement mécanique, faite de tubes et de roulements liés en une masse inerte qui ne tient même pas debout toute seule ? A mon sens la magie est dans le mouvement que l’un confère à l’autre. Personnellement j’avoue que mon plus grand plaisir à bicyclette est de sentir, lorsque tout fonctionne bien, que mes gestes de pédalage et leur transformation en vitesse de déplacement se font en totale symbiose. Au delà de l’effort lui-même, c’est sa traduction, via le vélo, en un déplacement souple, aérien et silencieux qui me séduit. Si en plus – cerise sur le « Paris-Brest » - l’équipement vestimentaire permet de l’exécuter sans gêne, que la trajectoire s’inscrit dans un environnement naturellement splendide et que tout se déroule au sein d’un peloton sympathique, c’est un système autonome, optimisé et cohérent qui évolue ; un système dans lequel le cycliste est en même temps acteur et spectateur, à la fois émetteur d’énergie motrice et récepteur du plaisir de se mouvoir. Je crois sincèrement que l’explication de la joie profonde que reçoit en récompense de son effort le cycliste tient dans cette harmonie. Et là il me semble qu’il y a soudain beaucoup moins de concurrence. Peut-être la voile, l’équitation, la plongée ou la marche, mais l’effort est-il aussi intense et l’autonomie aussi complète ? Et à part la marche, leur pratique ne s’avère généralement pas aussi aisée que celle d’enfourcher une bicyclette pour une petite balade, une randonnée, une cyclosportive, une course ou une cyclo-découverte. Le qualificatif n’a strictement aucune importance par rapport au plaisir ressenti ; ce qui les rapproche - ce qui me séduit dans le vélo - étant, à mon sens, beaucoup plus fort que ce qui les sépare. -
Un coureur professionnel n'est pas un cyclotouriste. Il est lié à des équipementiers et n'a pas la liberté dont dispose un cyclotouriste. De plus les mécanos n'ont pas le temps de s'embêter avec des solutions exotiques (comme celles de Spécialités TA) qui vont leur compliquer la vie. Comme Campa était en situation de quasi-monopole au niveau des équipes pro, c'était entre-axe de 144 et minimum 42 dents (avec effectivement une possibilité, mais très juste de descendre à 41). Aujourd'hui avec un entre-axe de 135 on descend à 39 (Campa), avec un entre-axe de 130 à 38 (Shimano) et avec un entre-axe de 110 on peut descendre au minimum à 33. A titre perso en montagne je mets un 48-33 et à l'arrière une roue libre Tiso 10 vitesses qui monte jusqu'à 29. Avec le SRAM Red ça passe sans problème et dans le 22% de la côte de Stockeu par exemple, j'étais bien content d'avoir un braquet qu'un pro jugerait surement ridicule.
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L'explication est purement géométrique et tient aux dimensions de l'étoile sur laquelle se fixent les plateaux. Les entraxes de cette époque (fin des années 50), que ce soit du Campa ou du Strong, étaient tous de 144mm, ce qui rendait impossible la fabrication de plateaux de moins de 42 dents. Il était toutefois possible de jouer sur les dentures de la roue libre (par exemple la Cyclo 5 vitesses), pour laquelle des pignons de 30 dents existaient déja (et passaient sans accrocher les galets). Seuls les cyclotouristes, par exemple avec le 5 attaches TA, disposaient de petits plateaux (et ceci bien avant la mode du VTT). A noter qu'on trouvait des 28 ou même des 26 dents en troisième plateau dès les années 50.
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Pour démonter une roue libre vissée Campagnolo sans la ruiner il n'y a qu'une solution : utiliser le démonte roue-libre Campagnolo. Il est spécial et a une forme légèrement hélicoïdale; ce qui fait qu'aucun autre démonte-roue libre ne peut le remplacer. Il est devenu un outil rarissime. Toutefois, si vous êtes vraiment intéressé, je peux vous vendre le mien, me contacter en MP.