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Ventoux


Gaétan RECKINGER

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En 39x29 ça doit le faire mais ne te dis pas que ça va être une côte banale, dis toi bien que c'est le Mont Ventoux !

Peut être un conseil si tu n'as jamais monté de col ou côte de cette envergure, gères tes efforts et ne t'enflamme pas par exemple après Bédoin ou c'est du "faux plat" vas y tranquille, et commence a lâcher les chevaux dans les 2-3 derniers kilomètres quand tu as une idée de ce qu'il te reste a faire. Le passage en foret est très dur mais après les replat des virages font du bien jusqu'à ce que l'on voit l'antenne ou il n'y aura plus de répit.

Roules bien et fais nous part de tes résultats après, bonne chance et fais toi plaisir 😄

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C'est exactement ça, tellement beau mais tellement dur !

 

J'ai aussi pris le virage a l'intérieur en pleine accélérations, seul problème en haut ça bouchonnais j'ai presque mangé une portière et j'ai du gueuler un peu pour pouvoir passer la ligne sans avoir à m’arrêter et heureusement parce que devoir m'arrêter sans que ce soit de ma faute m'aurait tué je crois 😕

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  • 2 weeks later...

Et bien voilà c'est fait... J'ai gravi le Ventoux.

Parti de Beaume de Venise pour grimper le Ventoux par Bédoin, redescendre par Malaucéne et rentrer à Beaume de Venise. Je n'avais jamais monté de vrai col avant celui ci, mais je me disais que mon "expérience" de cycliste et mes sorties de 4h30 - 5h00 en région parisienne me permettraient de monter là haut (presque) sans problème. En plus j'avais été prévoyant, j'avais monté un 39x29 au cas où..

J'étais allé repérer la route en voiture jusqu'au fameux virage de St Estéve histoire de voir ce qui m'attendait et surtout d'appréhender la route d'approche.

Me voilà donc partir le 22/08 à 7h15 du mat' histoire d'arriver au pied à la fraiche. Les quelques 20kms qui me séparent de la borne 0 (à l'endroit du magasin de location de vélo) sont plutôt en pente douce, mais en pente toute de même. Je décide d'y aller piano piano et de bien tourner les jambes pour arriver bien frais dans le Mont Chauve. Les jambes tournent très bien et j'arrive à 15" prés dans le délai optimiste que je m'étais fixé (45min soit un presque 26,3 de moyenne) mais là, les choses sérieuses commencent.

J'ai lu et relu que les premiers kms sont à prendre avec précaution et que les vraies difficultés démarrent à St Estéve, alors je tourne les jambes encore et encore et je surveille ma cadence de pédalage... 85-90-95 tr/mins, je n'ai que faire de la vitesse, je cherche surveiller ma cadence pour rester souple. Puis le voilà, il arrive, lui c'est le virage à gauche à de St Estéve à partir duquel je sais que je ne pourrai plus faire machine arrière.

Je le passe, je mets déjà le 21... puis rapidement le 23... puis très rapidement le 26.... Et enfin le 29. J'essaie de ne pas m'affoler, de monter à mon train, mais les pentes sont terribles 9 - 10% et surtout sur des longueurs auxquelles je ne suis pas habitué. Le compteur indique 11... 11,5...10... 9,5 km/h et la cadence est faible 60 tr/mins au mieux. Je double du monde, des mecs qui semblent encore plus scotchés à la route que moi.

Je sais que j'en ai pour un moment, alors je prends mon mal en patience et je monte, je pense à tout à rien et souvent je me demande si à ce train je serai en mesure d'aller en haut. Je me pose vraiment la question.

Les kms défilent, mais très lentement. Je vois des "pentes moyennes 8,8%"... Le doute s'installe vraiment.

Je continue ma route en espérant qu'une chose, sortir de la foret pour arriver au Chalet Reynard et aborder la partie qui est à priori plus facile. Je reprends moral quand, dans un creux au sein des arbres, j'aperçois l'observatoire en haut sur la gauche mais ce n'était qu'un leurre il me reste encore au moins 5 bornes dans la forêt. 

Je n'avance pas vite mais je ne faiblis pas et je maintiens mon allure... Puis j'en sors... J'atteins les premiers hectomètres caillouteux et j'aperçois le fameux Chalet Reynard, le petit replat, je pense que je vais pouvoir accélérer et que le plus dur et derrière moi: Je me trompe et comment.

J'arrive à accélérer gentiment après le Chalet et ma vitesse monte à 14,5 - 15 km/h mais rapidement le pente me semble redevenir à l'identique de ce que j'ai eu dans la forêt, encore une fois j'essaie de ne pas m'affoler et je continue ma route, j'arrive à descendre sur le 26 jusqu'à la borne des 4 derniers kms.

C'est malheureusement la fin de l'embellie, je commence à suffoquer à cause de la chaleur, je manque d'air et je remets mon 29, je regagne mes vitesses proches de 10 km/h... J'avoue que là, je prends un éclat physique et moral et peut être plus moral que physique.

Je vois l'observatoire et je me demande quand et dans combien de temps je l'atteindrai. Les mètres me paraissent interminables.. les kms me paraissent des dizaines de kms. Je passe devant la stèle de Simpson, je suis presque à l'arrêt. Je finis au courage parce que je suis là et qu'il n'est même pas concevable que je n'aille pas là haut.

J'appréhende le dernier virage qui parait-il est terrible et aussi bizarre que cela puisse paraitre je le passe presque sans m'en rendre compte. Me voilà au somment du Ventoux. Je regarde mon chrono, un peu plus d'1h40 depuis le Km 0.

Il fait chaud, très chaud... je me ravitaille. Je n'ai qu'une grosse quarantaine de kms et j'ai l'impression d'avoir fait un 200...

Je mets les manchettes pour redescendre sur Malaucéne, et je crois un nombre incalculable de mecs dans la montée, c'est l'autoroute.

Dans la descente, je prends le temps de savourer ce que je viens de faire et je me dis aussi que vu l'état dans lequel j'ai fini les kms pour rentrer à Beaume vont me paraître interminables. Il n'en sera rien, sur le plat et dans les faux plats je roule sur la plaque à plus de 35, presque 40, comme si de rien n'était... Me voilà revenu à la maison avec presque 80 kms.

 

Alors voilà je l'ai fait, je ne peux pas dire que j'y ai pris vraiment de plaisir, mais je l'ai fait. Je crois que malgré mes longues sorties en vallée de chevreuse (120 à 150 kms depuis déjà de nombreuses semaines), je n'avais pas la préparation adéquate pour monter un tel col, je m'explique. Le Ventoux c'est presque 2h00 d'effort quasi maximal, alors j'avais très certainement la première partie (jusqu'au Chalet Reynard) dans les guiboles, mais j'ai vraiment dégusté sur les 45mins pour finir jusqu'à l'observatoire. Ca me servira de leçon, ça remet les choses en perspective car je me dis que je n'ai monté "que" le Ventoux. Je n'ose même pas imaginer une épreuve comme la Marmotte ou autre...

Pour celles ou ceux que ça intéresse le détail de ma sortie est ici: http://www.strava.com/activities/76693943

 

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Bravo Nicolas, et merci de nous avoir fait part de ton ascension !

Oui, un col et surtout le Mont Ventoux ça n'a rien a voir avec les longues sorties, c'est un effort très spécial, peut être que tu as fais une erreur de braquet et qu'un 34 t'aurais permis de respirer un peu...

Comme l'a dit Guillaume, c'est une drogue 😄

As-tu prévu d'en faire d'autre ?

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Merci à tous pour vos commentaires c'est sympa..

 

Alors dans l'ordre.

Philippe, attention au vent le 1er Novembre ça peut être un critère important. Ceci comme y'a plus de saison, il se peut qu'il fasse très beau à cette période en provence.

Joachim a triplement raison pour le rythme à tenir dans la montée. Il m'a peut être manqué dans ma montée, un groupe de potes histoire de réguler mon allure et de ne pas me laisser aller à vouloir trop en mettre.

Michael, je me sens beaucoup plus à l'aise dans mes petits cols du Var pour lesquels mes sorties en Vallée de Chevreuse suffisent en guise de préparation. Mais pour l'avenir j'aborderai les choses différemment et je m'exercerai à enchainer les montées (les plus longues possibles) pour habituer le coup de pédale.

Jouaen, tes conseils m'ont été précieux 😄 . Ouais j'aurais peut être du mettre un 34, mais d'un autre côté je me voyais mal mettre un compact juste pour monter un col. D'un point de vue financier la cassette avec le 29 et la chaîne neuve étaient vachement plus économiques. Puis 39x29 est quasi équivalent à 34x25, alors pour quelques cm à chaque coup (merci de ne pas sortir cette phrase de son contexte) de pédale je pensais que ça suffirait bien. J'avais omis cependant qu'avoir plus petit à l'avant permet de réduire les efforts.

Oui j'en ferai certainement d'autres, dans les Alpes... Mais là j'aurai un compact.

Sans vouloir faire de pub et pour ceux qui envisagent de monter le Ventoux, J'en profite pour vous recommander très vivement le lecture du dernier numéro de Cyclo Coach (magazine méconnu et sous estimé à mon avis mais qui donne de vrais programmes d'entraînement pour les gens qui ont une vie en dehors du vélo et qui ne passent pas 5 jours sur 7 sur la selle) qui propose un article intitule: "Réussir le Ventoux: Votre dernier défi de la saison"

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salut

comme vous je les monté 2x en 1 semaine  le 6 aout et le 12 aout  part sault

mon premier col , je  suis partit de APT  a 35km de sault

je suis partit de la villa a 7h30 pour arriver a sault j'ai du franchir avant un petit col de 12km a une moyenne de 8%  col de la liguière  998m.

voila j'ai passer le col a une moyenne de 12km/h ,j'ai pas voulu forcer pour arriver au pied du ventoux encore en condition.

mon temps a ma première monter depuis sault  1h42.

et ma 2 monter  en 1h40 la savait ou je pouvais accélérer ou ne pas trop forcer.

j'ai été ravis de la monter.

comme beaucoup le dise le ventoux n'est a prendre a la légère il faut quand même une bonne préparation .

l'année prochaine je vais me préparer pour la  cinglé du mon ventoux  mon défit pour l'année 2014.

voila ma monter:http://app.strava.com/activities/75277260

a+ a tous.

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j'était en haut a 11h20 comme toi carte du photographe en atteste ,et le temps est passer au gris sur 5 minutes et j'ai reçu la flotte sur la tête en redescendent  sur sault route mouiller.

on se verra peut-être l'année prochaine dans les même date.😉

je suis tomber sous le charme de la Provence.😄

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Décidément il y en a eu du monde sur cette « colline » cet été….

 

Moi c’était à la fin du mois de juin que j’y suis allé. Depuis des années que j’en rêvais, en me demandant toujours si je serai à la hauteur (c’est le cas de le dire) et si j’arriverai au sommet, j’ai déjà été en haut de la Bonnette (on peut pas aller plus haut) mais c’est pas pareil, dans ma tête le Ventoux c’est LE VENTOUX.

 

L’année dernière j’ai failli y aller mais au dernier moment la sortie club a été annulée pour cause de météo (ce week end là catastrophe naturelle sur le Vaucluse) et depuis je piaffais  d’impatience.

 

Quand au club il s’est dit « on y retourne cette année »j’ai su que c’était bon…j’ai compté les jours avec toujours au fond de moi cette question est ce que je vais y arriver ?????

 

Arrive le fameux dimanche. Réveil avant le lever du soleil, si, si même en juin c’est possible. Ça n’arrive qu’à quelques crétins qui veulent faire du vélo un jour de « repos », petit déjeuner consistant et  je rejoins le groupe.

 

Devinez le sujet de conversation pendant les deux heures et demie d’autoroute….je m’imprègne des conseils de ceux qui ont déjà affronté la bête, moi sur la théorie je suis incollable, j’ai tout lu et connais le descriptif du moindre caillou de l’ascension (et Dieu sait s’il y en a), il ne reste qu’un petit détail: la mise en pratique…

 

Sortie de l’autoroute ça y est,  je LE vois, il est là devant et m’attend, l’air de dire « viens ici si tu l’oses ». il a mis ses plus beaux habits du dimanche et s’est revêtu d’un splendide ciel d’azur, par coquetterie il a accroché un petit nuage sur son sommet, juste pour rappeler que c’est lui le patron de la météo. Comme il sait être magnanime il a laissé le Mistral dans son placard mais je sais qu’il peut être fourbe et l’appeler à tout moment.

 

Dans mon club on est logique : comme on fait la montée coté Bedoin , on part de ….Malaucène ! en fait c’est hyper intelligent ça permet de s’échauffer tranquillement.

 

Petite photo souvenir du groupe avant le départ, j’ai le sourire crispé du gars qui pense qu’il va sauter sur Dien Bien Phu (je sais j’en fais peut être un peu trop) mais je suis nerveux come un collégien qui va sortir avec la plus jolie fille du bahut et qui se demande s’il va assurer.

 

On part au milieu des vignes et des cerisiers, tout le monde plaisante, mais je n’en pense pas moins, personne ne part devant comme sur certaines sorties, on est tous respectueux devant Sa Majesté…

 

Ça y est Bedoin et sa grosse borne je déclenche le chrono, Gérard me dit « fais gaffe va pas trop fort il faut se taper la montée.. » le groupe éclate même si la sortie de Bedoin est facile, la campagne est sereine, la température idéale.

 

Je suis dépassé par un camion de livraison, jusque là rien d’extraordinaire, sauf que quelques minute plus tard je le vois plus loin presqu’à contre sens et avec un inclinaison bizarre. Le temps de penser qu’il y a un accident et je réalise qu’il négocie le virage de Saint Estève.

 

Cette fois je peux plus reculer, Dien Bien Phu me voilà, je saute du Dakota !

 

Pour ceux qui connaissent pas Saint Estéve c’est un virage ou un type a mis un mur sur la route et l’a badigeonné de colle, tout d’un coup ça n’avance plus. Quand on l’attaque on sait qu’on va en ch…pour un certain temps (plus ou moins variable selon les individus).

 

Je ne  me fais pas d’illusion sur mes performances, mon seul objectif est tout là haut, et mets tout à gauche.

 

Je me surprends moi-même et arrive à tenir mon train (quand vous connaitrez mon temps vous saurez que cela n’a rien d’extraordinaire) les tronçons s’enchainent . ce qu’il y a de bien  c’est que la forêt cache la route et que l’on n’en voit que des petits morceaux, on peut se bercer de l’illusion qu’après le virage, la bosse…ça va se calmer et on pourra reprendre son souffle, même si les pourcentages  inscrits sur les bornes ne vous laissent guère d’illusion sur ce point.

 

En fait ce n’est qu’un mirage, ça ne se calme jamais et on garde le même rythme tout le temps, il faut serrer les dents et faire tourner les jambes

 

Dans les premiers kilomètres il y a déjà un gars qui pousse son vélo, première victime du Géant, je me dis que c’est un peu tôt pour succomber. Je vous l’ai dit je connais la théorie par cœur, c’est grâce à ça que je tiens, ça me permettra de dire à un couple d’anglais qui zigzaguent pendant que je les passe « courage plus que 12 kilomètres.. » . « too hard for us » répond la perfide Albion  avant de succomber.

 

Je poursuis ma route.

 

En fait le Ventoux,  on en fait une montagne, mais c’es pas compliqué, il suffit d’appuyer sur une pédale puis sur l’autre et recommencer.

 

C’est grâce à ce genre de pensée intelligente que, sans même m’en rendre compte (ou presque), je sors de la forêt et arrive en vue du Chalet Reynard. La récompense est là, je vois le but (même si on se dit qu’il y a encore une petite formalité à remplir avant d’y arriver) et je sais que ça va être un peu plus calme.

 

« Put… » je le crois pas je suis vraiment en train de faire le Ventoux, je suis grisé par l’idée . je m’arrête pour prendre quelques photos (je jure que ce n’est pas pour récupérer) tellement ça a de la gueule cette petite bosse. Je note la présence des photographes sur le bord de la route, ça me donne l’impression  d’être un pro.

 

Qu’on se le dise, leChalet Reynard est un piège de cette foutue montagne, vous croyez que ça va devenir cool, mais que nenni, la pente en remet une dose tout de suite histoire de vous calmer.

 

Un tout petit vent s’est levé et me permet de penser à ce que cela pourrait être, si la montagne était vraiment méchante , mais le Géant est débonnaire et a décidé de se laisser amadouer.

 

 

 

Cette fois j’y suis presque on est dans les derniers kilomètres. Une pensée pour Tom Simpson au passage, même si je ne m’arrête pas pour ne pas avoir à repartir et j’attaque le dernier kilométre. Je ne vous dirai pas le pourcentage mentionné sur la dernière borne , il suffit à lui tout seul à vous dégouter, allez le voir vous-même…

 

 

 

Dernière épingle et la pente d’arrivée, bon sang que c’est raide !

 

Magie du Ventoux : j’arrive sous les applaudissements, des autres gars du club mais aussi d ‘autres cyclistes ou de simples touristes qui grimpant en voiture ou moto ont compris ce que cela représente ce sommet pour nous les cyclos. Je suis regonflé comme une baudruche.Mon sourire crispé du début c’est transformé en banane.

 

Ça y est je suis en haut.

 

 2h06 le temps n’a rien d’extraordinaire mais j’en suis fier, surtout que je ne suis pas le dernier du club.

 

Photo souvenir, vue sur le paysage magnifique, même si le ciel se voile un peu et le temps fraichit nous forçant à mettre les coupe-vent (c’est ça aussi le Ventoux) s  et c’est parti pour la descente  vers Malaucène. Un grand plaisir bien mérité où je battrais mon record perso de vitesse (69km/h). l’éclatement du boyau d’un membre du groupe (heureusement plus de peur que de mal)me confirmera que la vitesse c’est bien mais……

 

Arrivée à Malaucène et nous nous attablons pour savourer notre exploit et un repas bien mérité.

 

Tout ça pour vous dire que le ventoux c’est magique.c’est une ambiance, un combat  contre soi et contre Lui.un grand moment de bonheur.

 

Même si vous ne faite  un chrono de champion , après tout au plus vous mettez de temps à monter , au plus longtemps vous en profitez….

 

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