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L'ariégeoise CR


Patrick RICARD

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" a propos trouves tu normal que les deux premiers soient des coursiers elite et ancien pro...."

Ben oui : encore heureux qu'ils finissent devant, c'est l'inverse qui m'aurait inquiété !!

Herbretaux est un habitué de la cyclo ; quant à Perget, je pense qu'il était venu en se disant qu'il allait la gagner facile. C'est pas passé loin...

 

Je ferai un CR plus détaillé de ma Mountagnole un peu plus tard.

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por terminer et clore ce debat joachim sache q apres avoir couru de 15 a 19 ans j ai arrete. je me suis remis au velo apres ma vie proffesionnelle et j ai recommence en cyclo en 2009   a 63 ans  apres avoir repris le velo en dilletante vers les 55 ans. donc tu raconte des salades encore quand tu dis que j ai fais des cyclos pendant 50 ans....c est vrai que je prends un plaisir enorme a pedaler  avec un peu l esprit fun tu dois connaitre ca aussi..et les coins sont tellement beaux en france...j en profite dans la mesure ou il se trouve que je fais des resultats dan s ma categorie de vieux...mais tu vois ou ca mene.....c est sur qu il y aura un moment ou il faudra ralentir de par l age ou l etat de sante...mais cela se fera en fonction de moi et pas des autres...je m en fous...et je pense que si tout va bien tu me verras dans des resultats encore en 2013 pour quelques epreuves que je veux faire mais de moins en moins vu l ambiamce..sans doute des epreuves a etapes car je me sens tres bien et le fait d avoir fait 1er master sur lune epreuve de 6 jours au maroc m encourage.   bon velo a toi.   

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Salut Francois, pour info, MathieuPerget est venu avec nous! C'etait notre parrain quand il etait pro et il l'est toujours, et a titre personnel c'est un ami tres proche! Il a ete victime d'une fringale (et oui, les cyclos c'est pas si facile😄)  Mais meme sans cela, il m'a dit qu'il aurait eu des difficulté s a gagner car Herbreteau etait tres fort et puis meilleur descendeur et sprinteur que lui!

Mathieu est resté pour le repas, ou nous avons bien rigolé!  Il a adoré l'etat d'esprit et la convivialité qui régnait ce samedi, me disant avoir même ete encouragé par des gars du 100km qu'il avait double dans l'Hers. En plus de la superbe organisation, cela a été une tres journée et un moment agréable pour lescyclos que nous sommes de pouvoir echanger avec un ancien pro qui a couru plusieurs grands Tours et les plus belles courses professionnelles et surtout qui a gardé une simplicité et une gentillesse reconnues!

Perso, je trouve donc normal qu'un gars comme lui participe (cela ne changera pas mon classement, loin, tres loin du podium) et cela correspond a l'esprit cyclosportif qui regroupe tous les ages, tous les niveaux quelque soit l'objectif de chacun!

 

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+ 1000

Perget est un gars sympa, il est venu une fois à la B.Bécaas et a laissé gagner un coureur. Moi aussi cela ne me gène pas que je fasse 174ème ou 172 je ne vois pas ou est le pb.

Quand à Herbreteau, sympa aussi, mais c'est un gagneur, d'ailleurs j'en fais mon favori pour dimanche sur l' EDT amateur Annecy- Semnoz.

Quand à l'ambiance moi je la trouve toujours bonne même et surtout ici sur l' Ariègeoise.

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Super vos CR. Ça donne des regrets de ne pas l'avoir faite cette année. Mais avec 4 sorties en juin, ce n'était pas envisageable. J'ai du mal à grimper une bosse de 2 km, alors plusieurs cols... J'espère avoir le courage de rouler cet été et faire un peu la fin de saison. Bien ton chrono François! Et Joachim, pour un qui est venu en touriste, ça reste un temps très honorable tout de même.

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Salut Tony,

Oui, je le vois comme toi. C'est vrai que ma tournure de phrase peut être interprétée comme une critique, mais ce n'est nullement le cas ! J'ai déjà roulé 2 fois avec Mathieu sur des sorties du Véloce à Montauban, et j'avais été étonné de sa disponibilité. Ou plus exactement, lui était normal alors que les autres cyclos n'en pouvaient plus... Ca m'avait bien fait rire !!

Je trouve perso que les pros qui viennent sur les cyclos, c'est totalement normal : c'est ouvert à tous. Point barre.

On se voit à la Pyrénéenne ?

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Bonjour , on avait réparti les troupes du team armor , 2 sur l'ariégeoise et 2 sur la mountagnole qui sont partis de derrière dans le dernier sas , ils voulaient faire cela tranquille , mais les connaissant ,ils se sont pris au jeu et quand il faut envoyer , ils envoient !!!!!!  kenavo .

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Allez je me lance dans mon CR :

J'attendais avec impatience cette cyclo car ce sont mes routes d'entraînements et surtout je suis ariégeois, on a donc tous envie de briller sur ces terres, c'était mon objectif principal de ma saison, mon objectif était d'intégrer au moins le top 100 de la mountagnole, cela fait la 4ème année que je la fais consécutivement, il y a 4 ans je terminais 1600ème à l'arrivée à Beille, col que je n'avais jamais monté et ou j'avais posé pied à terre plus de 5 fois, et puis je suis arrivé à améliorer mes classements au fur et à mesure des années, pour passer de la 1600ème à la 35ème place cette année, j'en suis trés content car ca me fais énormément plaisir, le travail durant toutes ces années a payé.

 

Je profites donc d'habiter à 30mn de Tarascon pour aller récupérer mon dossard le soir-même, comme d'habitude du monde partout dans les rues de Tarascon, au retrait des dossard, énormément de monde aussi, beaucoup de stands, différentes marques qui font la promotion de leurs produits et une trés bonne ambiance, je commence déjâ à avoir le stress pour demain, dans 12h ce sera officiellement le départ de l'épreuve qu'on prépare depuis des mois et des mois.

Le jour j, je me lève à 06h avec beaucoup de marge mais je déteste me pressé le matin, je prends donc le temps de bien déjeuner, un café et quelques gâteaux mais je commence déjà à avoir la boule au ventre ! Je vérifie le matériel, mon dossard, le vélo, l'équipement et c'est parti direction Tarascon sur Ariège. Je pars à 06h45 de chez moi et j'arrive à 07h30 à Capoulet et Junac juste au dessus de Niaux à 6 km de Tarascon, ces 6 km vont me permettre de faire l'échauffement, et déja des cyclistes un peu partout sur la route, certains vont faire l'Ariégeoise, d'autres la Mountagnole, certains arrivent au aurore pour être sur d'avoir une bonne place au départ.

J'arrive à 07h50 à Tarascon, je suis la route pour faire enregistrer la plaque et la n'étant pas habitué au sas prioritaire je me trompe de route et prend le portique d'enregistrements pour la Mountagnole autrement dit pour la majorité des coureurs, je ne me rend pas compte de mon erreur au début c'est seulement aprés être arrivé sur la ligne que je vois des dossards 3000, 4000, je me dis que je ne suis pas au bon endroit, je fais donc demi tour sur l'avenue du départ et cette fois je me dirige bien vers la bonne voie en suivant les indications dossards mountagnole prioritaires, c'était pour ma part la première fois que je partais en dossard prioritaire cette année !

J'arrive donc dans le sas prioritaire, il y a déjà une centaine de cyclistes qui attendent, il est 07h55 et l'ariégeoise n'est pas encore partie, une fois le départ de la grand donné, les bénévoles ouvrent les barrières et enregistrent les puces une par une.

Cette fois tout le monde est sur la ligne, je suis à environ 60m de la ligne pas complètement devant mais bon c'est déjà bien de pouvoir partir devant.

A 08h30 c'est le départ ! et comme d'habitude ca part à fond une fois passé le pont, ca remonte partout tout le monde essaye de passer devant, je ne suis pas à l'aise car pas habitué à ce genre de situation, il y a tellement de cyclistes que toute la largeur de la route est occupée, le problème c'est que les voitures en face même en se serrant obligent les cyclistes qui roulent à gauche à se rabattre et du coup ca ralentis, ca déchausse mais pas de chutes !

Ce sera comme ca jusqu'à Foix et jusqu'au pied du col des marrous, au lieu dit la rivière, tant que les premières pentes n'arrivent pas, tout le monde s'accroche, dés les premières pentes à 5 % tout s'éclaircit, on voit tout de suite les rouleurs qui ne sont pas à l'aise, pour ma part je commence à remonter, je suis sur un bon rythme sur les pourcentages assez faibles et ce sera comme ca jusqu'au col des Marrous, à partir de là on commence à remonter sur coureurs de l'Ariégeoise, il y a des vélos partout sur la route je me retrouve avec un groupe de 4 entre le col des Marrous et le Péguère, profitant des passages à 6 % je décide de sortir et j'ai en mire un groupe de 2 poursuivants lancer à fier allure, à 4 km du péguère, les pentes se radoucissent et je me fais reprendre par un groupe d'une dizaine de coureurs, ca ne chôme pas et ca envoie j'ai un peu de mal à m'accrocher au début mais ca passer, on arrive donc au péguère et on restera ensemble jusqu'en haut du portel, ce col est vraiment trés trés long, je ne l'aime pas du tout car il est interminable et on n'en voit jamais la fin, arrive donc ensuite la descente jusqu'au col de la Crouzette et la descente jusqu'à Biert, encore beaucoup de cyclistes sur les routes, je perds de vue mon groupe car oui je suis trés mauvais descendeur j'arrive à rester avec 2 autres cyclistes lâché par ce groupe aussi, je connais trés bien la descente de La Crouzette, un mur sur les 3 premiers km, route étroite et humide avec en plus énormément de cyclos plus les véhicules, heureusement les panneaux de l'organisation sont la pour prévenir des dangers, la descente se passe bien, je me fais une frayeur au dernier virage avant le village de Biert ou je sors légèrement mais rien de grave, je passe donc cette première partie de la cyclo sans encombre.

Arrive donc ensuite le col de Saraillé, je le connais par cœur aussi, un premier km facile et les trois autres à 8% voila à quoi ca se résume, dés le pied je fais le forceps et je remonte 2 coureurs, j'arrive alors dans les km à 8% je vois devant moi, une dizaine de coureurs plus ou moins loin, je décide de monter sur un rythme régulier mais pas à bloc car je veux me préserver pour le port de lers, en montant un cyclo me dit " ca marche bien ces Cannondale !" je rigole un peu et on en profite pour discuter un peu, il me demande si je connais les lieux et si je sais combien de temps dure  la montée, je lui répond avec plaisir, je continue à remonter quelques cyclistes mais trés peu, j'arrive à l’embranchement entre la route de Biert et la route de massat avec un autre cycliste, la descente du col est longue et peu roulante on est jamais sur des gros %, cependant on descend sur un bon rythme, derrière c'est bien revenu et on se retrouve un groupe de 6 coureurs.

A massat je me fais un peu avoir car j'avais oublié qu'il fallait tourné à droite et prendre le petit mur sur 100m, je n'ai pas le braquet adapté, je monte donc en force, je lâche mon groupe, passe devant le super et trés animé ravito de massat, je ne m'arrête pas et je fonce vers la dernière difficulté du jour, le port de lers. Je l'ai monté une fois cette année ce fut un calvaire car c'était lors des premières grosses chaleurs et je m'étais fait surprendre.

J'arrive donc au pied juste aprés le pont je passe la pancarte, je sais que le premier km est un peu tortueux et trés irrégulier, la encore énormément de cyclistes de l'ariégeoise mais je ne vois aucun cyclo de la mountagnole, je jette un œil derrière moi il n'y a personne non plus, passé ce premier km les jambes vont bien et je m'attaque à un tronçon en faux plat, j'en profite pour lâcher les chevaux à bloc sur la plaque je double beaucoup de cyclistes mais toujours aucun de la moyenne devant moi, vers le 8ème km je commence à avoir les jambes lourdes et dés que j'arrive dans les premiers km à 7-8 % je suis dans le dur je n'ai pas mes jambes de d'habitude mais je ne suis pas non plus planté, je monte à 10-11 km/h je pense, je commence à rattraper des coureurs de la mountagnole et derrière quelques cyclistes reviennent aussi, je trouve un peu de souffle lorsque la route s'éclaircit, et les grands lacets avant l'étang de lers me font du bien et me permette de relancer la mécanique, à l'étang de Lers, beaucoup de monde qui nous encouragent ca fais du bien on se sent des ailes, j'arrive à accélérer et à lâcher les 3 cyclistes qui étaient dans mon groupe, je m'attaque donc à la partie finale du port de lers, presque 4 km, je suis quasiment cuit et les 2 km à 8 % qui arrive vont me le rappeler, le groupe que j'avais doublé refait la jonction à 2km du sommet j’essaye de m'accrocher mais c'est difficile, je me fais lâcher et je les vois partir dans le km en faux plat, les 500 derniers mètres sont trés difficiles, j'arrive au sommet en ayant rattrapé un cycliste et je bascule donc dans la descente du port de lers que je décide de faire à bloc, d'entrée le cycliste que j'ai rattrapé me largue au bout de 5 km, j'en rattrape un qui descend prudemment, la descente se passe bien mais bon je commence à avoir mal partout (dos, jambes) je vois un cyclo devant moi que je garde à distance mais je n'arrive pas à revenir sur lui, arrivé en bas de la descente je me retourne personne derrière, juste le cycliste devant moi, il a une dizaine de secondes d'avance, il reste alors 1.5 km je me fous à bloc supportant la douleur au max pour le rattraper, chose faite à 1km de l'arrivée il ne s'accroche pas et j’essaye de garder un rythme soutenu sur le dernier km, le bonheur de l'arrivée et toutes les personnes qui encouragent font oublier la douleur, je coupe la ligne en un peu plus de 03h35 à la 35ème place, super content de mon résultat, il me faudra plus de 30mn pour récupérer des efforts fournis en m’allongeant sur l'herbe.

Voila donc mission accomplie mais encore une fois ce fut rude et terrible mais je me suis accroché, toujours un plaisir de faire cette cyclo à l'organisation exemplaire (sécurité, ambiance, ravito) et sur ses paysages magnifiques.

L'année prochaine ce sera l'arrivée à Beille, une arrivée de légende, vivement 2014 !

 

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A mon tour...

 

Aucune pression de quelque nature que ce soit cette année sur l'Ariégeoise. Blessé durant 3 mois, sans aucune course dans les jambes depuis ma reprise il y a 2 mois, j'y vais avec l'unique souci de participer et de me faire plaisir un maximum. L'Albigeoise, sur son grand parcours, a bien montré que je suis incapable de suivre un départ de cyclo. J'avais sauté dès la première côte et fini 75ème sur 120 classés. L'avantage de ne pas courir, c'est que j'ai pu préparer la Mountagnole correctement, avec 3 sorties en montagne sur les we précédents. Elles ont montré tout l'étendu des dégâts de cette année pourrie côté cyclisme : ma meilleur perf consiste en un petit 800m de D+/h. Déjà que je suis plutôt dans la catégorie "gros postérieur" en temps normal, là je suis loin de pouvoir prétendre à une quelconque performance...

J'ai tellement peu le sentiment de participer à un évènement "objectif" que la veille, pour fêter la fin d'année scolaire, je ne m'esquive pas de la soirée "vin et charcuterie" organisée dans mon établissement. Je quitte les collègues à regret à 22h30 et dès 23h15, je dors comme un bébé. La nuit est tellement bonne que je me réveille tout seul avant la sonnerie, après avoir dormi d'une traite.

Arrivée à 6h30 à Tarascon, je récupère mon dossard. Pas une voiture au parking, je décide de ne pas rester là pour ne pas être gêné au retour et je pars me garer à l'hospice (ceux qui connaissent reconnaîtront). Là encore, personne... Je prépare le vélo tranquillou quand Nico Aumagy, de Castelmayran débarque. Il doit être 7h environ et je me demande ce que je vais bien pouvoir faire jusqu'à 8h... Toutefois, pour Nico, son agitation contraste avec mon désœuvrement, et elle finit par être contagieuse. Son "t'es pas prêt, dépêche, on va être en retard sur la ligne !!! Bon j't'attends pas !" me file un coup de pression. Je n'ai pas dû voir passer l'heure... Je m'active en espérant n'avoir rien oublié et je file vers la ligne. Je retrouve Nico, perdu, en train de chercher l'accès au sas des non-prioritaires. Bizarre, pas un bénévole pour nous guider... On finit par trouver et mes doutes se confirment : y a personne car personne n'est encore lévé... Il est 7h15 et on est scotché à la chaîne en plastique qui sépare dossards prioritaires des autres... Tu m'étonnes...

Bon, le temps qu'il me raconte la saison ufolep et ses dernières cyclos, 2000 autres pimpins se sont agglutinés dans notre dos. Pascal, un autre copain de Castelmayran, nous a rejoint en jouant les innocents sur le trottoir. Ca fonctionne, personne n'a râlé... Toujours pas stressé par la course, il faut dire que je suis aidé par des soucis gastriques qui indiquent clairement qu'à un moment ou à un autre il me falloir, dans une humble posture, soulager la nature, puis verser un courant d'onde pure... Bref, un arrêt post agapes professionnelles sera à prévoir. Tant pis. On discute tous les 3 de la tactique de course en rejoignant le sas des prioritaires 5' avant le départ. Pour moi elle est simple : à fond jusqu'au pentes dures des Marrous, puis allure cyclotouriste randonneurs jusqu'au faux-plat final du col. Ensuite, à fond dans chaque descente, en essayant d'éviter de s'éparpiller dans un virage, puis gestion des crampes quand elles se pointeront dans le Saraillé et/ou dans Lhers. Avec un arrêt en forêt à un moment ou à un autre, donc.

On nous annonce le départ et je prends un peu d'avance : j'enclenche les pédales en me tenant aux barrières. On sait jamais, je risquerais de perdre quelques places... C'est parti !! A fond, comme d'hab ! Ca roule dans tous les sens, mais assez bien. Rien à voir avec mon départ du fond, deux ans auparavant, où le moindre cycliste zigzaguait quand on passait à environ 1m de lui... Parti aux alentours de la 300ème place, je tâche de rester à ce niveau jusqu'à Foix. Nico et Pascal sont loin devant, je repère leur maillot rose. Je suis étonné de ne pas souffrir, visiblement, les jambes sont là. J'applique mon plan de rester avec le groupe de tête jusqu'au pied du col. Ca fonctionne. Dès les premiers panneaux "col des Marrous", je me cale à mon rythme de croisière. Il est visiblement très lent, je me fais doubler par un nombre incalculable de cyclistes. D'ailleurs, ça continuera ainsi dans chaque montée jusqu'au milieu de Lhers où j'arriverai à doubler enfin mon premier cycliste (à l'exception des descentes, je vais en reparler).

Après le col des Marrous, et au début du faux-plat du col de Péguère, je m'arrête 3/4 minutes dans une humble posture, de mes flancs alourdis, soulager la nature, et... Bla bla bla, bla bla bla... Je repars pile au passage de Tony, du team GSO et on fait tout le reste de cet interminable col ensemble, en discutant quand on le peut. Je remarque que si on ne rattrape personne, au moins personne ne nous double. Enfin le sommet du Portel... J'attaque la descente bille en tête et dès le 3è ou 4è virage, je fais un tout droit qui s'arrête dans l'herbe, au bord de la pente... Une plaque de graviers m'a empêché de tourner... Un peu calmé, je repars. Même en faisant attention, je double cycliste sur cycliste. Je me dis que c'est pas possible d'être aussi manche que ça... Eh bien si... 99,9% des autres concurrents sont des buses complètes (je ne serai doublé qu'une fois au total, au début de la Crouzette) : mauvais choix de trajectoire, freinage interminable, trouille évidente, ... Je n'arrive pas trop à comprendre comment on peut être aussi nul en descente. Je fais pourtant la Crouzette très prudemment, maintenant que je me rappelle ces fameuses plaques de graviers.

Rien à raconter de particulier sur le Saraillé, si ce n'est que je ne suis visiblement pas à ma place dès que ça monte : je continue à me faire doubler, quoique moins rapidement. J'essaie de voir combien de concurrents doublés dans la descente me reprennent. A mon grand étonnement, je ne reconnais que 2/3 maillots, qui figurait parmi les derniers repris avant Biert. Le lot des doublés dans la première descente devait être un lot particulièrement chargé en peureux... Je croise un collègue de peine de l'Albigeoise, avec qui je serai bien resté, mais mon rythme de sénateur ne me le permet. Il faut dire que je dois déjà gérer les signes précurseurs des crampes. Heureusement, le col est court. La descente vers Massat ne permet pas de faire de différences notables. Je rattrape quand même une 10aine de concurrents, bien contents de prendre ma roue. Il semblerait qu'une très grande majorité n'ait pas reconnu le parcours, je ne vois pas d'autres explications à leur lenteur... Arrêt bidon et orange à Massat et c'est reparti !

Je déteste le port de Lhers, qui est long et chiant, avec toutes ses ruptures de pentes. En plus il monte. Beaucoup de monde me reprend jusqu'au clapier, ensuite ça se calme, plus grand monde ne me double. Puis je dépasse enfin un concurrent en montée !! Enfin, dépassé est un grand mot... Ca se passe tellement vite que j'ai le temps de lui raconter mes soucis de genou et lui son passage sous une voiture qui l'a traîné sur 20m. Il me montre sa jambe gauche, et je me sens tout %@!? avec mon bobo... Je lui décris le profil du col avant qu'il ne lâche. A partir des lacets, je rattrape régulièrement des concurrents, dont certains en perdition. Je compatis car il y a 2 ans, il m'avait fallu poser pied à terre durant 20' pour faire partir des crampes. Les 2 bidons ont été vidés depuis longtemps et je sens que je vais manquer d'eau pour la partie finale... Je sens que le coup des crampes va faire un retour remarqué... Heureusement, au niveau de la séparation des 2 cols, arrive alors à point nommé un ravito mis en place pour le team GSO par un de leur pote. Je parviens à me faire refiler un bidon, en lui laissant un des mien qu'il pourra re-remplir. Encore un grand merci à "Pépito" et à tout le team GSO pour ce geste bien sympa. Le 4 derniers km sont passés tout en gestion : 9/10 km/h, 10m assis, 10m en danseuse. Je mouline un max sur les 700m de plat et de légère descente et je recommence le tortillage du postérieur dans le dernier km pour éviter les crampes. Ca fait spécialiste de gym-tonic égaré sur un vélo, mais ça fonctionne...

La descente va être un régal... Je détends les jambes en moulinant, ce qui me permet de faire passer les crampes. Surtout, je reprends mon pied à rattraper des concurrents. Je me fais même un peu bouchonner car je ne souhaite pas passer n'importe où, pour ma sécurité et pour la leur. Un gars un peu plus lucide comprend que je connais la descente et prend ma roue. Il me suivra jusqu'à Vicdessos où, après m'avoir remercié, il finira plus tranquille. De mon côté, je souhaite optimiser mon chrono, donc je fais les 2 dernières bornes à fond. Les crampes me reprennent à la descente du vélo, une fois la ligne franchie. Je suis totalement tétanisé, et il me faut 5 min avant de marcher normalement.

Bilan, 4h14'57". Je visais 4h45, en me disant que 4h30 seraient peut-être possibles. Je fais largement mieux que 2 ans auparavant où j'avais certes le rythme grâce aux courses, mais pas du tout le dénivellé dans les jambes. La 397ème place me satisfait pleinement. J'avoue être un peu étonné car si l'on compte les 300 dossards prioritaires derrière lesquels j'ai démarré, ça signifierait que seule une centaine de cyclistes m'a doublé. C'est incohérent avec les cohortes qui me sont passées sous le nez... J'ai dû en doubler quelques uns dont je ne me souviens pas... Nico fait 18ème, Pascal 123è et Pascal et Benoît, mes deux compagnons d'entraînement finissent à 2' et 4' derrière moi. Tout le monde est ravi.

Bouffe rapide partagé avec Mickaël, de Montesquieu, mon principal "rival" l'année dernière dans ma caté ufolep en Tarn-et-Garonne, qui finit juste après moi et qui perd 200 places par rapport à sa dernière Ariégeoise. Son sentiment sur la journée n'est pas le même que le mien sur la mienne, on s'en doute... Reste un retour à Tarascon, qui se fait à vive allure grâce à une autre copain de Castanet, club de mon Pascalou, rencontré à la fin du repas. J'irai m'achever le soir-même avec un soirée dansante pour faire plaisir à Madame...

 

Un très très grand merci à tous les bénévoles qui oeuvrent sur cette superbe épreuve. Et à l'année prochaine !!

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