Roues aluminium, de marque ou artisanales?

[Cyril SICARD]

Bonjour,

Tu achètes tes jantes, tes moyeux et tu fait faire le montage chez stevan 11. Je l'ai fait pour des Open pro, moyeu ultegra.

[Jérémie LAPLAC]

tu as rézon ; ce sont de très bonnes roues 😉

[Alain CORMARY]

Bonjour Rodolphe.

Ce sont des moyeux Record Campagnolo 32 trous.

[Julien BRIONNE]

Personnellement, je doute que l'on puisse rivaliser avec des roues issues de l'industrie. En industrie, un produit ne sort pas en assemblant divers composants à la carte mais passe plusieurs mois, voir plusieurs années dans des phases de recherche, de développement, et d'essais destructifs, de fatigues, de comportement, ect...Ensuite arrive la phase de production où les processus sont optimisés en permanence (cadence, maintenance préventive, organisation, ect...) permettant d'améliorer le taux de rendement de ces derniers, qui permet à l'entreprise de sortir des produits (roues) à des coûts très compétitifs. Il y aussi le sponsoring, qui n'est pas gratuit, mais qui permet d'améliorer le produit en échangeant avec les athlètes...Après focément, ces roues passent par des grossistes et des vélocistes qui prennent au passage leurs marges. Il suffit aux consommateurs de chercher un peu et de comparer les différents prix qui s'offent à lui. Pour rester sur campa/fulcrum, j'ai vu sur la toile, des racing 1 à 585 euros et des racing 0 avec des prix oscillant entre 680 et 730 euros...

Certes ces roues ne sont pas les plus légères. On trouve des roues artisanales bien plus légères. Tout dépend de ce que l'on recherche...Soit on cherche des roues pour faire la guerre au poids ou faire des cols, soit on cherche des roues pour leurs polyvalences. Il ne faut pas comparer le poids des Racing 0 / Shamal, avec des roues artisanales car ce n'est pas ce que recherche Campagnolo en proposant ces roues. Ces roues gardent tout simplement un poids raisonnable permettant d'être intéressantes sur tous les terrains de jeu.

[Alain CORMARY]

Bonjour Julien.

Je suis de ton avis.

Quand j'ai commencé le vélo, toutes les roues étaient artisanales, montées par le vélociste ou quelqu'un qui les montait pour le vélociste.

Elles étaient pour certaines légères, mais en dévoiiage presque à chaque sortie.

Puis j'ai eu des Neutrons, des Eurus, des Mavic Ksyrium SL.Ces roues ne sont pas encore allées chez le vélociste pour le dévoilage ou autres soucis.

[Jérémie LAPLAC]

Un peu romantique comme vision 😆 Le but de l'industriel, c'est de faire du fric.Le sponsoring, c'est pour montrer ce qu'on fait et pour vendre plus cher que la valeur réelle du produit. Ceci n'empêche pas l'industrie de sortir de très bonnes roues, certes. Et c'est vrai qu'il existe des roues artisanales merdiques. Mais l'industrie peut aussi faire de la merde et l'artisanat de très belles choses. Perso, les deux seules paires de roues avec lesquelles j'ai eu des soucis sont des Zipp 303 de 2009 (moyeu arr cassé, puis fissures dans les jantes) et les Neutron Ultra (casse rayons). Les roues les plus solides que j'aie eues sont mes actuelles Reflex/DT competition/moyeux Record qui, en termes de performances, de confort et de coût n'ont rien à envier aux Shamal Tubeless. Quant aux 60.000 km sans dévoilage, c'est sûrement possible, mais pas chez moi où les nids de poules, rustines d'asphalte et autres joints de plaques de béton rivalisent d'ingéniosité avec les tronçons pavés bien pourris pour te faire décoller de ta selle 😢

[Jérémie LAPLAC]

Quand j'ai commencé le vélo, toutes les roues étaient artisanales, montées par le vélociste ou quelqu'un qui les montait pour le vélociste.

Les temps ont changé. les géométries de moyeux ont évolué, la rigidité intrinsèque des jantes aussi, les rayons sont plus légers et plus résistants ; tout cela permet de faire des roues avec de fortes tensions et bien homogènes qui ne bougent pas une fois montées.

[Alain CORMARY]

Jéremie.

Tu as raison, mais cette amélioration vaut aussi pour les industriels, qui font des produits intégrés jantes-moyeux-rayons-têtes de rayons ?

[Jérémie LAPLAC]

Peut-être ; c'est en tout cas ce que certains fabricants écrivent. Et comme le papier se laisse écrire ...

[Julien BRIONNE]

Ce n'est pas une vision, juste la réalité. Faire du fric, oui bien sur ! C'est la base de notre société... Parce que les artisans font du bénévolat ? Malheureusement, beaucoup de personnes ignorent ce qu'il y a derrière un produit issu de l'industrie. La recherche et le développement sont des étapes cruciales pour des produits techniques, rien n'est laissé au hasard. Des artisans ne seront jamais en mesure d'égaler les industries que ce soit en terme de technique et de coût. C'est une logique... Je vois régulièrement sur la toile des monteurs qui vendent des roues aux alentours des 600 euros, ces mêmes roues peuvent être acheté avec les mêmes composants 300 euros en chine par n'importe qui ! Oui eux aussi font du fric ! De plus, ils achètent leurs composants à des industriels qui ce sont déjà servis au passage...Donc loin d'être compétitifs et artisanal !!! Le prix que tu achètes tes roues dans le commerce et loin d'être le prix que l'industriel vend à ses clients directs. Malheureusement, la société fait qu'il y a des intermédiaires qui se gavent au passage sans apporter de valeur ajouté...Et là forcément tu payes tes roues "industrielles" à prix exorbitant !

[Jérémie LAPLAC]

Faut savoir choisir son monteur. J'ai payé 600€ une paire de roues montées et ligaturées avec des composants haut de gamme. ça n'existe pas en montage de série.

Par ailleurs, je bosse dans l'industrie. Donc la logique, je la connais 😕 même si elle me fait vivre tous les mois

[Frédéric TILLOS]

Hola,

 

les artisans ne font pas de bénévolat, on est bien d'accord, "tout travail mérite salaire", même le monteur amateur te fera payer au moins le montage des roues (normal, non !?).

 

Pour ce qui est du R&D, il y a certes une armada d'ingénieurs pour les grosses marques mais que penser quand on te vends une "innovation" au prix fort pour 2g de titane et un nouveau design de stickers, n'est-ce pas pathétique ?

Les artisans font eux aussi des tests de montages sur terrain avant de les proposer aux cyclistes, n'est-ce pas du R&D ?

 

As-tu déjà acheté "direct Asie" ? si non, à tes 300€, il faudra y ajouter les frais de port, les frais paypal ou bancaires et env 33% de tva+taxe douanière, au final, on est pas si loin des 600€ et tu as la tranquillité d'avoir un SAV sur place (il n'est pas gratuit lui non plus).

Les produits asiatiques ont permis de démocratiser le carbone mais aussi de tirer les prix par le bas ce qui permet à une plus grande majorité de se faire plaisir, après, il y a du bon comme du très mauvais.

l'industriel te vends un truc tout fait qui te convient ou non, l'artisan, tu peux discuter avec lui et convenir d'un montage personnalisé et en fonction de ton budget. Bien sûr, il peut y avoir des ratés puisqu'il y a un humain derrière mais c'est facilement rattrapable.

Quand j'achète quelque chose, je regarde de plus en plus du coût d'une éventuelle réparation et surtout le délai pour avoir les pièces. Malheureusement, se que je vois s'est que le prix des pièces détachées est prohibitif et bien souvent, ya de quoi se taper la tête contre les murs sur les délais pour les avoir, du coup, il est souvent plus simple d'acheter du neuf plutôt que de faire réparer ----> incitation à la consommation, non !?

 

 

[Julien BRIONNE]

Bien sur que c'est normal, je n'ai jamais dis le contraire...C'est la base de notre société ! Il ne faut pas tout confondre non plus. Les industries réalisent leurs produits de A à Z. La dimension R&D n'est pas du tout la même !!! Les monteurs réalisent les roues avec les composants que les industriels mettent sur le marché...

Concernant le SAV, je suis sur que l'échange est bien meilleur avec le monteur puisque le contact est en direct et privilégié ce que les industriels ne peuvent faire compte tenu du nombre de clients qu'ils ont. L'organisation est bien sur adaptée à la dimension de l'entreprise. Et c'est cette organisation qui est responsable des prix finaux des composants et des produits que nous achetons issues de l'industrie. C'est pour cela que beaucoup de personnes croient que les industriels s'en font plein les fouilles. Leurs marges s'adaptent aux marchés et sont parfois très serrées pour pouvoir rester compétitifs.