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Capteurs de puissance???


Charles CASTELLI

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Bonjour

Avant de faire un crédit sur 20 ans pour équiper un vélo d'un capteur de puissance, j'aimerai avoir l'avis de compétiteurs sur l'intérêt d'un tel outil.
Est ce vraiment dispensable pour progresser (je parle pour un junior 1ere année) ou peut-on continuer à s'entrainer "à l'ancienne" en faisant la part belle à l'instinct et aux sensations du moment?
Et, dans le cas ou cet outils est, non pas nécessaire mais au moins très utile, lequel aujourd’hui représente le meilleur compromis prix/précision/fiabilité (perso je penche pour le POWER 2 MAX)?

Merci.

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J'ai tendance à te dire de ne pas regarder cette optimisation technologique avant d'être Elite, voir Pro. Si tu as des prédispositions pour faire carrière, en t'entrainant, 7h par semaine, au feeling, tu devrais pouvoir suivre les Elites dans les bosses de 2/3kms sans trop de soucis. Quand tu auras intégré une DN1, à 19 ans, il sera temps d'écouter les conseils d'un entraineur 'universitaire' qui te fera passer les derniers paliers avant d'obtenir ton 1er contrat Pro. Mardi 1h30 / Mercredi 3h / Jeudi 1h30 / Samedi 1h avec un peu de Fractionné et de Force te permettrons d'obtenir une caisse honorable. Il n'est pas nécessaire de faire le 'métier' en J1/J2 pour gagner, donc pour avoir un niveau 3FFC correct. Apprends à percevoir tes sensations, et travailles avec un cardio à 50€ pour cibler quelques exercices spécifiques.

Bonne route,

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Merci de tes conseils.

 

C'est un peu la façon de penser de mon père qui prefere les entraînements "à l'ancienne" en privilégiant les sensations et le dépassement de soit : souffrir à l'entrainement pour moins souffrir en course.

Du coup, il prefere investir dans un vélo correct plutot que dans un capteur de puissance sur un velo moins performant (budget limite).

Cordiallement.

 

Matthieu

 

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Le capteur de puissance n'est pas un moteur

C'est pas parce que tu en as un que le vélo est plus facile. Il te sert à être plus précis sur tes exercices, et aussi à mieux connaitre ton corps pendant l'effort.

Mais l'entrainement reste difficile, mais rarement autant qu'une course ou alors tu n'es pas dans la bonne catégorie et tu gagnes trop facilement.

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Comme tout outil, si le capteur de puissance est mal utilisé, il ne t'apportera rein. Par contre si tu apprend a t'en servir correctement, il va te permettre de faire des séances en qualité là où la méthode à l'ancienne va te faire passer des heures et des heures de selle. Donc en conclusion à temps équivalent, tu va progresser plus vite ... dire qu'il faut en chier à l'entrainement, ce temps est révolu. Quel intérêt de rentrer cramé d'une séance d'entrainement ?

Le capteur va également te faire travailler plus régulièrement. Sur un 30/30 par exemple, avec ton cardio ou tes sensations tu va faire les premiers blocs à 120-130% de ta PMA et la fin à 60-70% alors qu'avec le capteur tu va faire les premier bloc à 100-105% et les derniers à 90-95% ...

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Suis gentil, je te donne qqs pistes !!!

Pour moi, y a un vrai problème d'inertie et de freinage. La situation suivante résume les faits :
-- A 40 km/h sur route, sur un braquet donné, je suis à XX rpm pour YY watts. Si j'arrête de pédaler 2 secondes, c'est hyper facile de reprendre. (puissance liée à inertie de tout le bonhomme+vélo lancé à 40 kmh >> puissance dissipée par frottement)
-- Sur le HT, je me colle au même braquet, même cadence et ajuste le freinage pour avoir la même puissance. Si je m'arrête 2 secondes, c'est beaucoup plus dur pour relancer. (inertie de la roue et du rouleau faible devant les forces de freinage)
A mon avis, c'est la même chose à chaque coup de pédale quand on passe les points morts. Et ça consomme un bon paquet de watts.

En effet, j'en ai discuté encore avec MATSPORT il y a 15 jours, on a un vrai pb de puissance entre les powertap et les HT. Comme dit plus haut c'est directement l'inertie des rouleaux qui influent sur le traitement de l’information du moyeu. Je rappel qu'ils sont développés pour calculé la puissance sur route. Sur HT, le coup de pédale différent lié à ce moyen perturbe le PT. Il semblerait que les meilleurs résultats sont ceux obtenus avec les HT possédant les plus gros rouleaux. Voilà pourquoi les HT dispos chez SRM par exemple possèdent des roues énormes...!!

 

1) Le glissement même s'il est faible il doit exister entre le pneu et le rouleau
2) La faible énergie cinétique du HT qui doit changer le pédalage. Surtout le passage des points morts. Comme le dit Alban l'électronique est réglé pour être sur le terrain ou la paterne de pédalage est différente. Plus brutale lors la phase de poussée. Je reste aussi convaincu que les jauges de contrainte ont une hystérèse qui majore les watts en monté par exemple.

 

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Un dernier point !

Le manque de liberté sur le plan frontal qui bouffe pas mal de watts. Bon là c'est plus de l'ordre de la biomécanique.

Des watts doivent partir dans les "bras" du HT (torsion du vélo inévitable, même assis en pédalant bien droit)... Pendant ma reprise j'étais bien incapable de dépasser les 350 watts sur HT, pourtant j'étais à bloc de chez bloc (PMA autour des 400 W sur route).

 

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Arrête de me prendre pour une quiche !!!

Même Fred Grappe est du même avis que moi ;-)

Me?me chose pour celui qui s'entrai?ne sur home-trainer. La?, il faut tenir compte des spe?cificite?s des machines qui pre?sentent souvent des diffe?rences importantes d'inertie de pe?dalage.

Ou alors mon ami Bugno !

il est plus difficile de tenir la même puissance sur home trainer que sur route, les raisons sont multiples et seulement moi, par ordre d'importance décroissant, l'effet d'inertie réduit sur home trainer, le refroidissement thermique du corps moindre à l'arrêt malgré un ventilateur, la motivation moindre à pédaler dedans que dehors). J'estime en ce qui me concerne à 10 watts la différence entre mes performances indoor et outdoor sur le vélo

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Bon alors je vais essayer d'expliquer la chose simplement.

 

Toute objet avec une masse offre une résistance au déplacement. C'est ce que l'on appelle « inertie ». Pour bouger cet objet il faut appliquer une  force. Le travail pour bouger cet objet c'est la force appliquée par la distance de déplacement. L’unité pour ce travail se mesure en joules. Pour effectuer ce travail il faut de l’énergie.

 

Un cycliste qui roule possède une énergie cinétique.


Pour le déplacement en translation : ½ * m * v2 avec m masse cycliste+vélo, v vitesse

 

Pour les parties en rotation (roues, pédalier) : ½ m * I2 * w2 avec m masse de l’objet, I moment d’inertie, w vitesse angulaire en rd/s

 

Sans rentrer dans les détails pour les jambes, pédaliers, c’est de l’ordre de 25 joules à 75 TPM de cadence.

 

Un gars de 70 kg avec un vélo de 10kg qui roule à 36km/h (soit 10m/s suis fainéant plus facile à calculer), il possède une énergie cinétique de :  4’000 joules pour le déplacement, 100 joules pour les 2 roues et 25 joules pour jambes et pédalier soit 4'125 joules.

 

Ce qu’il faut retenir c’est que 97% de l’énergie cinétique provient du déplacement.

 

Le même gars sur HT (si tu as une bonne moquette) à un déplacement nul !!! Il ne reste que l’énergie cinétique de la roue arrière 50 joules, du volant ( sur mon HT 6 cm de diamètre, poids estimé 1kg)  50 joules et toujours les jambes et pédalier 25 joules soit 125 joules.

 

Donc sur la route 4'125 joules et 125 joules sur HT. Si on pédale si rond et si efficacement c’est grâce à cette énergie emmagasinée.  Les points morts, les phases de relâchement, les changements de vitesse, de terrains etc .. sont lissés par cette énorme énergie stockée. Pour s’en rendre compte essaie de stopper ce cycliste à cette vitesse ;-)

 

Sur mon HT Schwinn avec un volant de 20 kg et un diamètre de 0.25 cm à une cadence de 80 TPM la roue tourne à 260 TPM soit une énergie cinétique de  630 joules. C’est mieux qu’un HT fixe.

 

Autre exemple, les roues pleines lenticulaires ne sont pas seulement utilisées en CLM pour l’aérodynamisme mais principalement pour leur rôle d’accumulateur d’énergie. Ca lisse le parcours (pas sur des longues bosses bien sûr). D’ailleurs elles sont plus lestées sur la périphérie pour encore accroitre le moment d’inertie.

 

Sans inertie le cycliste perdrait de sa superbe et aurait une allure saccadée. La paterne de pédalage est donc intimement liée à l’inertie. Le rendement tombe lorsque le système manque d’inertie.

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