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Force/puissance au sprint


Adrien FERRY

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Depuis que je fais du vélo je note régulièrement mes données de l'entraînement, et depuis hier je tente de repérer mes points faibles pour préparer le saison suivante. Mais les résultats de deux tests me questionnent:

1) Côte hyper raide avec un passage court (100 m) à 25 %, monté sur 39/25 à 50 tr/min à 10 km/h ce qui correspond grosso modo à une puissance de 452 W sur 30 s et une force appliquée de 85,5 N.m.

2) Sprint max sur le plat sur le 53/12 à 91 tr/min, durée 12 s, à 51 km/h maxi., ce qui renvoie à 507 W au max et une force appliquée de 53,2 N.m.

Les puissances développées sont donc équivalentes (à quelques watts près).

Comment expliquer que j'arrive à développer presque autant de puissance dans les deux cas, mais à 50 tr/min avec une force de 85,5 N.m sur 36 sec tout de même dans l'un et au sprint à 91 tr/min, 53,2 N.m sur 12 s seulement?

Je ne suis pas très explosif, et je pense que justement cela soit dû au fait que je dispose davantage de fibres lentes que de fibres rapides. Car par ailleurs, ma vitesse max au sprint est relativement faible (même si je suis léger) mais en plus je l'atteint pour un braquet le plus gros, c'est à dire 53/12. A développement inférieure et cadence supérieure, ma puissance au sprint baisse dramatiquement...

Du coup, je souhaitais faire de la force max prochainement pour gagner en force, mais ne serait-il pas plus judicieux à la vue de ces résultats me concernant de travailler l'explosivité en sur-vitesse?

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Un outil que j'ai développé personnellement sur Excel à partir des lois de la physique appliquées au cycliste. Souvent, les calculateurs sur le web oublient une partie des termes des équations de la mécanique, certainement par souci de simplification. Je peux modifier tous les paramètres: poids cycliste+équipement, pression, tempé, vent, pente, vitesse, coeffs de roulement, friction et surface frontale effective, cadence et braquet pour trouver la force appliquée sur les pédales, etc. Bien complet et bien utile, même si je reconnais, de toute évidence, que çà ne vaut pas un vrai capteur de puissance!

PS: j'ai évidemment vérifié la pertinence des résultats en les comparant à d'autres calculateurs.

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Tes chiffres ne sont pas trop en rapport avec les chiffres de mon capteur de puissance. Sprint départ à 10km/h, 53-14, fin de sprint à 51km/h, 75kg, j' monte à 1250watts en pointe et sur 10", 1070watts.

Tu devrais essayer de te tester au sprint sur un braquet plus faible, voir ce que ça donne car là, tu as trop gros et tu n'exploites pas ton explosivité à fond!

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Salut Adrien !

Qu'est qui te gène dans tes chiffres !.

Si tu comptes améliorer ton sprint, Ce qui compte, c'est la vitesse max !.. et surtout le changement de rythme à cadence élevée.

Le travail hivernal de gainage du haut du corps et la pratique du pignon fixe donnent en général de bons résultats.

Bon courage.

 

Sportyvement.

 

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Je pense que la divergence avec les chiffres donnés par les capteurs de puissance lors d'un sprint s'explique en partie justement par la nature même du sprint: accélération (vitesse croissante) très brève (< 10 s). Or, le pic de puissance est atteint bien avant la vitesse de pointe. En fait, on ne peut certainement pas exploiter les données de mon calculateur pour une telle application.

Pour ce qui concerne mon potentiel en terme d'explosivité, j'ai déjà fait un test l'été dernier. Il révèle que j'atteint une vitesse plus élevée pour de faibles cadences, donc un gros développement. Ce jour là par exemple: 48,7 km/h sur le 53/12 (87 tr/min), 49 km/h sur le 53/13 (95 tr/min), 47,6 km/h sur le 53/15, 46,8 km/h sur le 53/17, 43,6 sur le 39/19 (164 tr/min) et enfin 38,8 km/h sur le 39/23 (180 tr/min).

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Bonsoir,

En fait, je ne cherche pas spécialement à améliorer ma vitesse de pointe au sprint, qui n'est pas ma discipline de prédilection.

Je cherche juste à utiliser le sprint comme un moyen de progresser en force maximale, et si c'est utile surtout ! Je suis assez dubitatif quant à l'efficacité de l'utilisation seule des méthodes de développement de l'endurance de force.

Sur ce point, j'ai d'ailleurs pu vérifié que la force, si elle est une qualité essentielle pour rouler vite en course, les capacités cardio-vasculaires restent finalement le facteur limitant. Par exemple, pour être vraiment performant en montagne dans les grands cols, le niveau de force exigé n'est pas si énorme que cela. Il est équivalent à la réalisation d'une ascension à 5 % sur 53/19 à 50-55 tr/min (à mon niveau, l'effort se situe alors à I3 à cette cadence). Mais pour le même niveau de force appliquée sur les pédales, à braquet inférieur et cadence optimale, quand le coeur s'emballe, là c'est un autre histoire...

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Bonjour Samuel,

Je suis parvenu à évaluer correctement la puissance moyenne au sprint d'un individu. Il faut appliquer la seconde loi de Newton dans le cas d'une accélération non nulle. Avec mon "outil" cela donne par exemple pour toi:

DONNEES :

Poids cycliste: 75 kg, poids vélo: 10 kg;

Vitesse départ: 10 km/h, vitesse finale: 51 km/h; durée 10 s; distance 93 m (il faudrait le vérifier sur le terrain) soit vit. moy. sur les 10 s = 33,8 km/h;

Dénivelé: 0 pour 100 m; braquet : 53/14

Cr = 0,004; Scx = 0,28 m²;

RESULTATS:

P moy = 1062 W soit 14,1 W/kg, cadence min: 21 tr/min, cadence max: 106 tr/min et estimation "grossière" de la force maximale appliquée sur les pédales: 855 N (145 N.m).

Donc, résultats pas si éloignés que ceux fournis par ton capteur de puissance.

Pour ce qui concerne le pic de puissance, c'est difficilement calculable car il faudrait descendre en dessous du pas de 10 s et voir ce qui se passe à chaque coup de pédale.

Pour conclure, les chiffres que je donne dans mon premier message sont donc inexploitables, voilà la raison pour laquelle ils me gênaient tant.

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Pour mon cas au sprint, sur 53/12 je trouve désormais un peu plus de 650 W de moyenne sur 12 s (200 % de PMA) soit 11,8 W/kg et 97 N.m (démarrage à 20 km/h seulement).

En revanche, es-tu sûr Samuel d'être sur le 53/14 lors de ton sprint ou es-tu certain qu'il dure bien 10 s? Car cela m'étonne de développer presque 17 W/kg au max. à une cadence inférieure à 106 tr/min. A cette cadence, qui n'est pas optimale, c'est plutôt autour de 10 W/kg d'après les données de F. Grappe.

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Salut Dominique.

J'utilise ces calculs pour remplacer le capteur de puissance (très cher) en quelque sorte. Cela aide par exemple à planifier plus précisément l'entraînement en répondant à certaines questions. Exemples: Quelle force je développe pendant 40 min lors d'une montée de col à I4 en course pour suivre les meilleurs? Avec quel braquet, dans quelle côte, quelle pente... dois-je m'entraîner si je veux travailler correctement la force sous-max à 70 % PMA, et à une cadence jamais inférieure à 40 tr/min pour ne pas détruire mes tendons  ? Quel procédé (pente, cadence, ...) sera le plus judicieux? etc.

Sinon, mon genou va mieux. J'ai stoppé l'activité vélo totalement pendant une semaine (en plus de mon mal de genou, je suis tombé malade) puis reprise progressive sur parcours plats, petit plateau, faible allure (26 km/h) et pas plus d'1h30 à chaque fois. Kiné 2 fois / semaine jusque début décembre. Depuis peu, j'ai le plaisir de reprendre un entraînement "normal" et sans tendinite, malgré le temps plus frais et moins lumineux...car comme prévu, je suis reparti en Lorraine.

A plus et bonnes fêtes. Adrien.

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L'intérêt d'un capteur de puissance est de connaitre la puissance instantanée afin de cibler les zones de travail, chose que ne te donneront jamais tes calculs, à moins de rouler avec ton ordi..... comment fais-tu pour connaitre la zone où tu te situe précisément quand tu roules? Ceci dit, ce sont des données intéressantes que tu peut exploiter effectivement "après coup"...

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  • 2 months later...

Je me méfie des capteurs de puissance et de leur précision supposée : sans doute seraient-ils plus fiables si c'était une machine qui pédale et non un coureur avec des efforts forcément irréguliers.

Intéressé par ces calculs de puissance j'ai également développé un outil, je pense original, avec un choix assez complet des paramètres servant aux calculs.
Naturellement, comme toujours dans ce cas, les résultats ne sont pas à prendre au chiffre près mais permettent des comparaisons instructives. 

Voici, à titre d'ex un calcul montrant l'influence du vent sur la vitesse.

vent02468101214161820
puissance avec le vent défavorable150150150150150150150150150150150
vitesse avec le vent défavorable30.028.827.626.525.424.323.222.221.220.219.3
puissance avec le vent favorable150150150150150150150150150150150
vitesse avec le vent favorable30.031.232.533.835.136.437.839.140.541.943.4
vitesse moyenne30.030.029.929.729.429.128.728.327.827.326.7
vitesse sans vent30.030.030.030.030.030.030.030.030.030.030.0
perte de vitesse0.00.00.10.30.60.91.31.72.22.73.3

Ainsi pour un cycliste développant 150w et un vent de 10km/h, avec le vent défavorable sa vitesse serait de 24,3km/h, avec le vent favorable de 36,4km/h d'où une moyenne de 29,1km/h à comparer avec les 30km/h obtenu sans vent. Il en résulte une perte de vitesse due au vent favotable&défavorable de 0,9km/h.
Morale de l'histoire : quand il y a du vent, on va moins vite.

Calculateur disponible sur http://www.uspcyclomarche.org/calculateur.php

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