CR Ariégeoise 2012

[Damien DANGELO]

J’arrive à Tarascon vers 07h10 sachant que le départ de la Mountagnole est à 08h30, je sais qu’il faut que j’arrive assez tôt pour avoir une bonne place au départ même si au fond je sais que je suis déjà en retard. Je ne me gare pas à Tarascon car l’arrivée étant au Plateau de Beille  je n’avais pas envie de faire les 12 km qui séparent les Cabannes de Tarascon car exposé au vent et empruntant une voie rapide. Je décide donc de me garer entre les Cabannes et Tarascon, il est tôt mais déjà les alentours de Tarascon sont envahis de cyclistes, nous serons en tout 4200 environ pour cette ariégeoise 2012, un peu moins que l’année dernière.

Une fois garé je me prépare et direction Tarascon la des centaines de cyclistes sur les routes font la même chose que moi, tout le monde afflue vers Tarascon pour le contrôle départ, une fois le contrôle départ effectuée je me dirige vers la ligne de départ et la mince ! moi qui voulait avoir une bonne place je m’aperçois qu’il y a déjà peut-être 700 ou 800 coureurs devant moi !  mais ce n’est pas grave car ça m’énerve d’arriver sur la ligne 2h avant le départ !  

Les cyclistes continue à s’agglutiner sur la ligne, l’ambiance commence à monter, la speakerine annonce le départ dans 10mn, j’en profite pour aller satisfaire un besoin essentiel.

 

On annonce le départ, cette fois c’est bel et bien parti, j’ai compté  il nous a fallu attendre 3m30s avant de passer la ligne du départ ! Mais peu importe la première partie de la course est très roulante avant d’attaquer le premier col, une vingtaine de km ou ça roule à 35-40 km/h j’en profites pour remonter un peu de monde, soudain 5km après le départ au niveau de Mercus, tout le peloton s’arrête, je ne sais pas ce qui s’est passée il y avait une ambulance, surement une chute mais surtout un put…. de camping-car en plein milieu de la route nous oblige à déchausser et à passer sur le côté, on repart .

Nous arrivons ensuite au premier col, le temps est couvert, il y a du brouillard et il bruine mais la température est parfaite pour monter, le col de la Lauze 14.6 km à 3.2 % de moyenne, la difficulté se trouve dans la première partie de la montée, j’arrive donc dans mon domaine de prédilection, la grimpette et là j’en profites pour doubler du monde malgré une route très étroite, ou certains cycliste perdent patience du fait que certains bloquent  tout le monde, au final et avec un peu de patience on se faufile, la deuxième partie est une succession de faux plats montants et descendants assez rapide, nous négocions ensuite la descente dangereuse avec une multitude de virages serrés !

Arrive ensuite la deuxième grosse portion de la course avant d’attaquer les deux dernières montées, cette portion 40-45 km alterne un parcours casse patte de 10 km juste après la descente et puis la traversé d’une vallée qui relie Lavelanet à Saint Paul de Jarrat, très roulante avec une grosse bosse au milieu. Les cyclistes du grand parcours nous rejoignent au niveau de Laroque d’Olmes avant Lavelanet, nous sommes un peloton de 50 coureurs, j’en profite pour récupérer et me ravitailler !

Arrive ensuite le premier ravito à la sortie de Lavelanet là je suis obligé de m’arrêter pour faire le plein en eau et pâtes de fruits, malheureusement cela va me faire perdre mon groupe et quand je repars du ravitaillement je suis totalement seul au moment d’affronter ces 20 km de plat très roulant ou le fait d’être dans un groupe aurait été un atout évident !

Tant pis je me lance sur la grosse plaque et je roule pour essayer de rattraper un petit groupe, 40 km/h sur le compteur avec un léger vent favorable, au bout de quelques km, je reviens sur les cycliste qui font le parcours non chronométré La Passejade ! Quelques cyclistes de la Mountagnole bous rejoignent et là on se relaie, il faut passer la bosse de nalzen assez longue mais pas trop pentu, après ça, on roule sur un rythme soutenue jusqu’à Bompas pour affronter les deux dernières difficultés, le Pas de Souloumbrié et le Plateau de Beille !

La première difficulté est irrégulière avec une route en faux plat jusqu’à Arnave et ensuite le début des hostilités avec une pente à7-8 % jusqu'à Cazenave, et là je me sens bien, j’attendais avec impatience cette montée pour voir mon état de forme sur des pentes à 8 % je suis bien donc j’en profites pour remonter là aussi je double pas mal de cyclistes, certains sont déjà marquées, d’autres se conservent pour Beille, j’arrive à Cazenave ou vient ensuite une route de transition de 3 km avant d’attaquer la descente avec un ravitaillement en eau.

On attaque ensuite la descente dangereuse avec des routes étroites et des virages dangereux, cependant encore une fois l’organisation au top ! Tous les virages dangereux  sont indiqués, chapeau à l’organisation.

Nous passons Château-Verdun et nous arrivons ensuite aux Cabannes, point de départ du Plateau de Beille ! La un grand ravitaillement avec beaucoup d’ambiance est là pour faire oublier ce qui nous attend : 16 km à 7.8 % de moyenne !

Je ne m’arrête pas au ravitaillement et me lance dans l’ascension, d’entrée la rampe à 11 % annonce les hostilités ! Beaucoup de cyclistes sont présents, on voit de tout sur les visages ! Souffrance, difficultés ! Certains sont très bien et monte tranquillement à leur rythme.

Pour ma part je me sens bien même si  je commence à avoir des douleurs aux jambes, je mets de suite mon braquet minimum 34-25, et je monte à mon rythme, je ne m’économise pas, les km passent et la fatigue et la douleur se fais de plus en plus importante, une personne de l’organisation nous encourage et nous dis que le premier n’est pas encore arrivée, cependant nous ne sommes qu’au 6ème km, arrive ensuite le secteur entre le 9ème et le 12ème km, moment que je redoute le plus car très difficile avec 1 km à 10 % de moyenne et dans le km qui suit des pentes à 11-12 % ! là je souffre et je suis au bout du bout, je me dis que les derniers km vont être un calvaire ! Mais je sais que la fin est moins difficile, je m’accroche, je relance je suis à 10-9-8 km/h à certains endroits mais je ne m’arrête pas, vers le haut du col le vent souffle un peu !

Au 12ème km je vois un panneau arrivée à 5km, mais là je suis cuit, cramé, je commence à me sentir mal alors que nous sommes encore dans des pentes à 7 % je dis que je devrais peut-être m’arrêter pour récupérer ! Mais non je continue et je souffre le martyr pendant 2-3 km mais les encouragements de la foule me font encore avancer, j’arrive enfin au km 15, là je vois inscris au sol 1000m distance de l’arrivée et 200m plus loin le panneau arrivée 1km, la fin est roulante et la je donne tout ce que j’ai, une foule impressionnante nous encourage mais je n’aperçois toujours pas l’arrivée, 400m plus loin j’aperçois enfin le grand parking avec l’arrivée, là je suis heureux comme un gamin, j’y suis arrivée !

Je termine 170ème  sur je ne sais pas encore combien, probablement 2000 à 2500 concurrents sur la Mountagnole, c’est 300 places de mieux que l’année dernière, je suis donc super content, le tout en 04h45mn environ à 43mn du premier.

Un grand merci aux bénévoles pour l’organisation sans failles, la sécurité, l’accueil et un grand merci à tous les personnes qui nous encourage sur la route et qui nous font oublié à quel point ce sport est difficile ! mais surtout aux aventures extraordinaires qu’il procure !

 

 

[Dominique MEURET]

Merci Damien pour ton CR.

 

J'y vais du mien alors.

Mauvaise nouvelle au réveil. Ma compagne est forfait pour aujourd'hui. Son rhume/bronchite ne s'est pas arrangé pendant la nuit. Pas envie de galérer dans Beille, c'est déjà assez dur en bonne santé. J'hésite et je pars seul, mais mon moral est atteint. Toute la préparation foutu en l'air en 48h, c'est pas le top.

Je gare la voiture...en haut du plateau de Beille! Solution radicale pour être sur de remonter. Sinon, je me connais. La dernière fois je me suis garé aux cabannes, et je n'ai pas résisté quand je suis passé devant, j'ai baché.

Départ à 8h30,dans le sas prioritaire avec mes potes du Team GSO. On est tous la sauf Audrey bien sur. Départ rapide, comme d'habitude. Je sens déjà que je n'ai pas les canes. Comme dans la pub: j'm sens tout mou, mou, si mou...ou...ou.

Dans le col de la Lauze, ma cause est entendue. Je suis à l'agonie. Je regrette déjà d'avoir mis la voiture la-haut. Je n'y arriverai pas. J'ai le moral au plus bas. Tout le monde me double, je me serre bien à droite pour pas bouchonner,je ne peux rien faire d'autre.

La descente de la Lauze pour récupérer. Mais les talus du côté de Benaix confirme que je suis un zombie sans énergie. Arrivé à la départementale, sur un coup de tête, je tourne à gauche, direct LAvelanet. Tant pis, je bache.

Sorite de LAvelanet, j'attrape la belle route. JE me fait rattraper par le premier gros peloton dans lequel sont tous mes coéquipiers. J'accroche les roues, ça va mieux, mais ça ne sert plus à rien.

Je regrette d'avoir abandonné. Tant pis, c'est trop tard maintenant. Je vais finir le parcours, pour la gloire. Rien à dire de plus, ça grimpe et c'est dur.

Arrivé sur la ligne, je dis au commissaire de ne pas "biper" ma puce. Je veux pas être classé, même loin, avec 15km de moins...

Je vais voir le classement pour regarder quel est le podium chez les filles (de quoi se donner des regrets). Et la surprise, Audrey apparait en 3eme position. Quel c...j'avais sa puce dans ma poche pour la rendre à l'organisateur, et je l'y ai oublié. Mais le portique l'a détectée.

Je vais signaler l'incident au chronométreur. Vaut pas charrier quand même, ça fait désordre.

Voilà, journée pourrie, petit moral. Heureusement, pour le team GSO c'est 2 podiums sur la grande Ariegeoise.

[François BABEN]

salut Domi,

Putain, c'est la scoumoune et la faillite morale dans notre "équipe"... Bravo aux autres du team GSO. J'imagine que Julien et Michel ont fait un truc ?

@ Damien, bravo pour ta course et merci pour ton CR !

[Damien DANGELO]

Merci pour ton compte rendu, désolé pour ta journée c'est sur que c'est déjà assez difficile comme ca si en plus d'autres éléments se rajoute c'est pas cool ! mais bravo quand même !

 

Merci David pour tes encouragements, chapeau à toi aussi j'ai vu que tu enchaines les cols, c'est cool ca ! notamment le col de menté, je rêve de le monter celui la !

[Dominique MEURET]

Julien 3e au scratch et 2eme de sa cat, Dominique 5eme au scrach et 1 er de sa caté. Michel est plus loin, il n'était pas content de sa journée.