Club cycliste !

[Maurice AUTOBUS]

Le racket fédéral, c'est bien tout le problème. Et ça continue de se perpétuer. En fait dans un club, tu es coincé entre le racket du coureur pass cyclisme qui veut douze tenues et sa licence gratos, et la fédé qui prélève sa dîme dès que tu bouges une oreille. 

En fait, on devrait faire la grève des courses l'an prochain. Tous en bloc, on cesse d'organiser. L'argent ne rentre plus, la fédé coule, est mise sous tutelle, et on repart ensuite avec des gens tous neufs et un autre mode de financement.

[Jean-Pierre FOURNIER]

ah ouais  tu disais pas tout , bravo

[Jean ROULEUR]

Certains pensent que les club s'en mettent plein les poches : FAUX.

Exemple: lors d'une epreuve nous utilisons les tranpondeurs.

Le comite departemental nous facture les 100 : 160 €

Je met a dispo des coureurs une cabine wc de chantier: 180€

2 secouristes: 300 €

Les recettes sont les inscriptions des coureurs, la buvette.

Les benevoles sont vraiment BENEVOLES ce jour la.

 

[Rémy LORIOT]

Et encore, pas dans toutes les catés !

En 3/2/1 et juniors, tu reverses tout à la FFC, avec en plus un "droit d'organisation".

Le buisness model du vélo est déplorable. C'est le seul sport que je connaisse (en sport générant des recettes substantielles etc...) où le bas niveau finance le reste, et où la thune générée ne va que dans les poches des organisateurs de courses, et où absolument rien, n'est reversé au monde amateur.

Tu formes des futurs pros, non seulement tu n'as absolument aucun "retour sur investissement", mais en plus, tu leur payes leur licence "pro" FFC vu qu'ils ont l'obligation d'être affiliés à un club FFC club (c'est l'usage) !!! Un scandale !

[Jean ROULEUR]

Organiser aujourd"hui une epreuve FFC, c'est pour la gloire.

Tu organise un stage de preparation , tu dois , si des mineurs, trouver un lieu agree Jeunesse et sport.

Bref, c'est de plus en plus dur.

Ma formation "entraineur jeune vtt" aura coute 500€ au club.

[Maurice AUTOBUS]

Sais pas. Il y aura peut-être un jour des mecs moins bourrins qui regarderont comment font les autres pour financer leur sport. En même temps, ils pourront aussi regarder les postes de dépenses. Notamment, il est grand temps de supprimer les prix en argent dans le vélo amateur. Il y a ça dans quel autre sport ?

On vit encore avec les moeurs du vélo de l'après-guerre (et même de l'avant-guerre en fait). C'est terrifiant de voir comment ce sport n'a rien compris, par exemple, à ce qu'on peut revendiquer autour des droits télés, aux partenariats qu'on peut établir avec de grands groupes. 

Mais non, ça fait des décennies que les dirigeants nationaux reproduisent le même schéma qui consiste à pressurer la base. A transformer les bénévoles en collecteurs de fonds. C'est un sport qui vit avec une multitude de billets de 50 euros arrachés à la boulangère du village... Désolant.

[Maurice AUTOBUS]

Ah tiens, j'avais commencé à répondre, puis j'ai eu un appel et je n'ai pas vu ton message.

On dit un peu la même chose et je suis totalement d'accord avec ta vision des choses. 

Avec cette habitude de voir la base financer l'ensemble de la pyramide, les dirigeants n'ont pas eu besoin de stimuler leur imagination. Quand ça manque de sous, ils augmentent l'impôt. Alors qu'en 5 minutes, on peut proposer dix pistes pour trouver des financements bien plus substantiels.

Tiens, tu veux un exemple de l'adéquation entre la FFC et le monde qui l'entoure. Je commence une formation d'entraineur en ce moment. On m'a présenté toutes les disciplines pratiquées. Notamment le polo-vélo ! Whaouh ! Et pas un mot sur le Gravel... 

[Rémy LORIOT]

T'imagines que si tu transpose la même chose au foot, tu te retrouverais avec les clubs amateurs qui fileraient du blé à la fédé (licences, organisations des matchs...), fédé qui organiserait des pôles de formation dans lesquels viendraient piocher les clubs pro (qui pourraient aussi directement piocher dans les clubs présents en élite amateur), sans jamais rien reverser à quiconque. Et toi, en bas tu galères entre une fédé qui te vampirise, la difficulté croissante d'obtenir sponsors et subventions, et des coureurs qui veulent qu'on leur paye la licence, les courses et l'équipement, presque on te demanderait des dédommagements pour aller courir...

Il me semblerait plus logique (et certainement plus efficace financièrement), et pas si compliqué que les fédés nationales et l'UCI prélèvent une part sur les recettes générées par les courses, qu'il y ait des droits TV avec reversions au équipes pro, que les-dites équipes soient obligées de verser quelque chose aux clubs et structures formatrices des jeunes vers le haut niveau à chaque signature de contrat et sans doute autre chose.

Cela permettrait aux clubs d'organiser des courses sans que ça coûte un bras, d'avoir plus de moyens pour autres choses (matériel, formation des bénévoles, équipement etc...), et ça donnerait sans doute plus de moyens à la fédé.

Alors que là, la base finance la formation sans retour, l'équipe nationale, la piste etc... les coureurs sont bien souvent des smicards du sport pro, les petites équipes pro rament pour survivre... et quelques structures tirent les marrons du feu sans jamais participer au développement du sport. Au premier rang desquelles ASO.

C'est à se demander comment un tel système perdure sans que personne ne s'en émeuve. De là à penser qu'il y a des retro-commissions et bakshish, il n'y a qu'un pas. Complaisance coupable dans le meilleur des cas.