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Les premiers radars


Pierre BOCCHIO

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Pour clarifier ma pensée: je trouve qu'il ne tape pas assez fort relativement à ses charges anti-Froome... mais sinon je trouve qu'il va bcp trop loin dans ses prises de position car je suis attaché à la stricte application du principe de présomption d'innocence. Ceci dit, je ne néglige bien sûr pas la problématique du dopage et ne me fais pas d'illusions: les contrôles anti-dopages (et le passeport biologique) sont d'une efficacité très relative et constituent un garde-fou très insuffisant, et il est très probable qu'on ne continuera à identifier les dopés (en nombre significatif) que grâce à des dénonciations et du travail de police.

Concernant la cohérence des données SRM et des estimations indirectes, Grappe a coécrit un article dans lequel il a comparé des données de SRM ac les résultats obtenus en suivant la méthode de Portoleau (qui est remercié pour son assistance technique dans l'article et ne l'a pas critiqué à ma connaissance), et les marges d'erreur sont non négligeables. Pas envie d'ergoter sur les chiffres (ça me rappelle le boulot) mais visuellement il suffit de jeter un oeil aux Figures 2 et 3 ici http://www.fredericgrappe.com/wp-content/uploads/2015/01/Millet.pdf (la Figure 3 correspond à une sous selection des cas où le vent est faible): si l'estimation indirecte donnait toujours la même chose que le SRM, tous les points seraient sur une ligne horizontale qui passe par le 0 de l'axe de gauche... mais c'est loin d'être le cas.

Sinon, fondamentalement, je ne crois pas que ça ait bcp de sens de décider qu'au-dessus d'un certain nb de watts on est forcément dopé, et j'ai même un espoir très modéré concernant le suivi longitudinal (on peut espérer choper des mecs qui trichent comme des porcs... mais la zone grise risque de rester très large très longtemps parce que l'humain c'est compliqué).

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Merci à tous les deux pour ces argumentations détaillées.

Une précision tout de même concernant la limite "arbitraire" de 410 watts. Celle-ci a été déterminée (et affinée), grâce aux nombreux coureurs de haut niveau testés et entraînés par AV à un moment ou à un autre de leur carrière, et dont il a le suivi (Vo2 en labo, tests de terrain, fichiers SRM etc.).

Pour ne citer que les plus célèbres : Virenque, Hervé, Brochard, Zuelle, Peraud, Bassons...

En plus des données fournies par certains dopés repentis (Hamilton, Landis, LA).

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Là tu exagères un peu. Dans tous leurs travaux, il y a une distinction par rapport à la longueur de la montée.

De plus, le poids ne rentre pas en ligne de compte, puisque c'est un poids étalon.

Le watt près n'a pas vraiment d'importance quand on parle de 442 watts sur une montée, et que le seuil de "suspicion" a été établi à 410 watts. Il est évident que si les calculs donnent 409 ou 411 watts, le lecteur est assez intelligent pour ne pas se faire une opinion définitive.

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Après, si "ils" (ceux qui ont mis au point cet instrument de calcul de puissance et ceux qui l'utilisent) ont des points d'incertitude et des marges à affiner, je pense qu'ils sont preneurs de toutes remarques et propositions leur permettant d'améliorer cet outil.

Si tu penses avoir des remarques pertinentes et argumentées, le mieux, au-delà de velo 101, ce serait de les leur communiquer directement, sur leurs sites.Comme ça tu pourrais participer à l'amélioration, voire à l'abandon de ces méthodes. Acte utile, un peu comme ceux qui participent à l'amélioration d'un logiciel libre.

Peut_être même aurais-tu réponse à certaines de tes interrogations.

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