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"Poulidor Premier"


Jean marc FOURNIER

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Si vous êtes nostalgiques des années cyclisme de 1960 à 1980 ou si vous souhaitez approfondir vos connaissances sur les champions du passé si vous n'avez pas connu cette époque,je vous conseille un excellent documentaire intitulé "Poulidor Premier",qui sera diffusé Lundi 11 Juillet à 15h35 sur Antenne 2, (jour de repos sur le tour)

D'une durée d'une heure Trente cinq,ce documentaire (déja diffusé l'année passé) est très bien réalisé dans la mesure où la longue carrière de notre "Poupou national" est racontée par François Morel, année par année depuis ses débuts,accompagnée de très nombreuses images d'archives (qui ne sont pas entrecoupées toutes les 30 secondes par des témoignages,comme on peut le voir dans de nombreux autres documentaires) 

à ne pas louper,si vous n'avez pas eu l'occasion de le voir en 2015 

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et qui  n'a pas en mémoire un paris nice où J.Anquetil le dépose dans une bosse et à l'arrivée poupou,déclare au micro,on voit qui est le patron du peloton,faisant allusion à une collusion du peloton contre lui.Et cette monté du puy de dôme au coude à coude avec Anquetil,ce jour là il aurait pu gagner le tour ,mais Anquetil l'a "blufflé".On ne verra plus des étapes comme ça.Oui je sais nostalgie..nostalgie 

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j'aime bien me souvenir de Poupou,car pour moi,c'était le tout début de ma passion pour le sport cycliste qui dure maintenant depuis 52 ans..   à l'époque,j'étais gosse et je ne faisais pas trop la différence entre Anquetil et Poulidor,les 2 champions me plaisaient bien, peut être une légère préférence pour Poulidor,étant donné que la majorité des Français le soutenait ...

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Duel Poulidor - Anquetil : Paris Nice 1966.

 

 Plus que l'antagonisme régnant entre nos deux belligérants, c'est l'invraisemblable conflit qui émanent des pro-Poulidor face aux pro-Anquetil qui promet de chaudes et âpres empoignades lors de la prochaine, 53ème édition de la, Grande Boucle (ce Tour fera partie d'une prochaine écriture). Remontés comme des pendules helvètes et profondément excédés par les malversations, dont c'est rendu coupable, comme nous allons le vérifier instamment et de manière objective, le clan Anquetil sur les routes de la Course au Soleil, à l'encontre de « Poupou », les enthousiastes, mais un tantinet revêches, « Poulidoristes » estiment qu'il serait de bon ton que leur brave mais récalcitrant Limougeaud favori terrasse enfin le boulimique et impétueux Normand. A l'inverse, les fiers et orgueilleux « Anquetilistes » gèrent à merveille cette irréversible montée d'adrénaline qui n'est pas sans rappeler, pour les dinosaures de la « Petite Reine », les joutes d'anthologie que se livrèrent, vingt ans plus tôt, les deux monstres Transalpin, Fausto Coppi et Gino Bartali. Un bref mais significatif rappel des faits est nécessaire pour bien comprendre le degré d'animosité qui ébranle la France cycliste en cette année 1966, en pleine Beatlesmania aigue.


 Après une année sabbatique, opportune mais bien légitime, qui le vit faire l'impasse sur la kermesse de juillet, Jacques Anquetil nous revient tel qu'il nous était apparu un semestre plus tôt, lors de son exemption du Tour à savoir, serein, jovial et indubitablement, fort ambitieux. « Poupou », l'homme-orchestre de toutes les épreuves auxquelles il fait don de sa participation, arbore une mine déconfite. Sa désillusion, ou plutôt sa déconvenue, de l'été 65 face au néophyte « Bergamasque » l'a meurtri plus qu'il ne le laisse apparaître. Le résidant de Saint Léonard de Noblat, est animé d'un sentiment pour le moins cocasse. Dépité, furieux, revanchard, il ne peut, néanmoins, jamais se départir de sa sacerdotale banane qui irrite au plus haut point « Tonin le Sage ». C'est tout le paradoxe « Poupou ». Raymond demeure, malgré les situations les plus dramatiques, d'un optimisme béat. Il n'est heureux et fringuant que lorsqu'il chevauche sa docile monture.


 Sa passion communicative est telle que tout le bon peuple de France et de Navarre lui pardonne, inlassablement et immuablement  ses absences maintes fois réitérées, ses erreurs enfantines voir ses défaillances chroniques. Bref, on lui offre le Bon Dieu sans confession.... Enorme sensation lors de ce Paris Nice 1966. L'irréel, l'inconcevable se produit un 13 mars. Et oui, trois ans après l'assassinat de JF Kennedy et deux avant le meurtre de son cadet Bob, mais aussi trois saisons avant que Neil Armstrong ne foule de ses petons empruntés le sol, jusqu'alors inexploré et vierge de notre cousine la Lune, un autre fait, tout aussi extraordinaire, va se produire sous nos yeux de misérables terriens. L'Ile de Beauté, hôte ô combien enthousiaste, de l'épreuve, chère à Jean Leulliot, sera le témoin privilégié et le théâtre Shakespearien du premier revers, de la déroute même, de « Maîtres Jacques », dans son exercice de prédilection, le chrono, et comble d'ignominie, face à son rival de toujours.


 Le camouflet engendre les interprétations les plus rocambolesques de la part d'inconditionnels et suiveurs émoustillés et avares d'objectivité. Il est vrai qu'un débours d'une seconde au kilomètre, le premier quintuple lauréat de la Grande Boucle, n'était pas coutumier du fait. En outre, la mémorable punition lui avait été infligé par l'ennemi intime celui qui doit perdurer dans son rôle d'indécrottable souffre-douleur. Les mouches ont changé d'âne, entendons-nous, à loisir, de Bastia à Ajaccio et en échos dans toute l'Europe vélocipédique. Quel affront ! L' « Empereur » détrôné et châtié en Corse, tout un symbole ? Que nenni !


Pour qui connaît, un tant soit peu, le natif de Mont Saint Aignan, d'aucun vous diront que le Normand blessé, humilié et lacéré par la critique que ne manque pas de lui asséner, à grands coups de manchettes sarcastiques, des "journaleux" en pénurie de scoop et dépourvus de matière grise, est tout excepté une victime expiatoire.


 Au petit matin de la dernière étape, Raymond Poulidor exulte et aspire à une dernière journée de tout repos. Le parcours de cent soixante-dix bornes qui emprunte la corniche entre Antibes et Nice doit satisfaire les desseins de quiétude d'un leader en pleine confiance. On subodore, naturellement, notre « Poupou » national auréolé de cette certitude. Toujours est-il que ce dimanche 15 mars, le Normand usera de tous les expédients, sportifs et, pourquoi le nier, par moment beaucoup plus douteux, pour inverser la tendance et reléguer, une nouvelle et énièmes fois, le Limougeaud au rang qui lui est dû à savoir, celui de Dauphin du Maître !


 C'est dans cet atmosphère viciée voir glauque que les rescapés de ce Paris Nice de légende se rangent, un brin penauds, sous les ordres du Monsieur Loyal de l'épreuve. Les premières heures de course sont poignantes, chacun se toise du coin de l'œil. La tension est palpable, le suspense, qui demeure, toutefois, rôde et tâtonne. A croire que le destin capricieux n'a encore pas choisi son camp. Les formations serviles des deux protagonistes sont figées, la moindre erreur, la plus petite incompréhension peut s'avérer fatale à son chef de file. Il serait, en outre, suicidaire de s'attirer les foudres du chef pour une faute d'inattention. La pérennité de la carrière de ces besogneux est à ce prix. Le temps qui passe, inexorablement, compromet d'autant les chances d'Anquetil d'inverser l'inéluctable. 


 Les journalistes, frétillants de la plume, sont aux abois et, en mal de scoop, mâchouillent stylo et crayon, les télescripteurs, ancêtres incontournables mais bruyant de nos ordinateurs actuels, frémissent mais ne frissonnent pas encore seuls, les clans déchaînés, qui bordurent l'étroite chaussée, vocifèrent leurs encouragements ou leur dédain, à défaut de haine. C'est à ce moment précis, en plein marasme tactique, que le « Grand Fusil » ose une approche au sein d'un peloton apathique. Le conciliabule entre Raphaël Geminiani et le leader de Ford France est des plus expressifs, les grands moulinets décrits et la bouche béante et difforme de l'Auvergnat en atteste. Bien qu'infiniment respectueux de « Maître Jacques », Geminiani reste Geminiani. La marche à suivre est in extenso et immédiatement assimilée et adoptée. C'est alors un harcèlement en règle du leader des Mercier. Les Ford sont à la planche et ne relâchent à aucun moment leur étreinte, une vague déferlante s'abat sur la tête du peloton. « Stab », Pierre Everaert, Jean Claude Annaert, Paul Lemeteyer et Jean Claude Wuillemin giclent à tour de rôle, tels des sternes affamées reniflant un ban de sardines en goguette, isolant un peu plus, par la même occasion, le maillot blanc.


 Sur un de ses énièmes démarrages le Breton de Plougasnou, Wuillemin balance sans vergogne le British des Mercier, Barry Hoban, coupable, à ses yeux, de nuire à l'opération rachat. Bout en train de grand talent, le sprinter d'Antonin Magne, terminera et abandonnera ce Paris Nice vautré dans un fossé. Toutes ces péripéties, plus ou moins légales, n'affectent pas le moins du monde le Normand en revanche pour le Limougeaud, c'est une toute autre histoire. La confiance, accumulée tout au long de l'épreuve et sublimée, en outre, par son exploit de la veille, vacille et commence à prendre l'eau de toute part.  L'adversité, pourtant il connaît, « Poupou », d'ailleurs elle jalonne sa carrière depuis ses prémices, par contre, lorsque celle-ci use de tous les artifices, même les moins avouables, pour s'arroger le droit de le déstabiliser, là, il fulmine notre bonhomme. Assailli de tous côtés, Poulidor est à l'orée de la rupture. Une ultime et tranchante attaque d'Anquetil aura, finalement, raison de la résistance du maillot blanc.


 Ce démarrage subtil et imparable ajouté au barrage savamment érigé et orchestré, de main de maître, par les Ford, ruinera tout espoir de retour du leader de la course. Il parviendra, néanmoins, dans un dernier sursaut d'orgueil, à recoller à la roue arrière du fuyard mais renoncera, finalement, peu après en moins de temps qu'il n'en faut pour le rédiger. Epuisé par les coups assénés et répétés du Normand, de ses équipiers et des alliés de circonstance, « Poupou » abandonnera, à trente misérables bornes de l'arrivée, étape et victoire finale à son rival de toujours. Pour se faire une idée du travail colossal accompli par les Ford lors de cette dernière demi-heure, il convient de rappeler que, outre Jacques Anquetil, bien évidemment, seuls Arie Den Hartog et Bernard Vandekerkhove parviendront à rallier Nice dans les délais. Les autres, tous les autres durent abandonner exténués.


 A l'arrivée, hors de lui, « Poupou » hurle au complot, avouant qu'il lui serait, à l'avenir, terriblement ardu de remporter des courses contre ce « Patron renégat ». La France cyclisme est en feu, une deuxième « guerre de religion », renaît de ses cendres, en quelque sorte. Le Tour qui se profile à l'horizon nous suggère des chaleurs incandescentes en perspective. Dorénavant, et à partir de ce 15 mars, « Poulidoriste » et « Anquetiliste » ne parleront plus le même langage.


 Michel Crepel

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entre ses souvenirs avec Jacques Anquetil,suivis de ses souvenirs avec Eddy Merckx,notre Poupou a de quoi raconter,d'ailleurs c'est certainement le seul coureur à avoir rivalisé d'aussi près pour la premiere place sur le tour sur deux grandes époques différentes,dominées d'abord par Anquetil dans les années 60,puis par Merckx dans les années 70 .. les autres coureurs qui ont rivalisés avec Merckx tels que Gimondi,Ocana,Thévenet,Fuente,etc .. n'avaient pas été des rivaux d'Anquetil , normal que notre Poupou est une légende 😄

 

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comment ne pas avoir un coup de coeur pour Raymond Poulidor,après avoir vu ou revu ce bon documentaire ..

Le pauvre Poupou,il en a vu de toutes les couleurs, de la malchance à la coalition Française unie contre lui ..

Il l'aurait tant méritée cette victoire sur le Tour,en 67 il était le leader de l'équipe de France,il n'y avait plus Anquetil,il n'y avait pas encore Eddy Merckx et au final,c'est un de ses équipiers qui l'emporte,vraiment dommage pour lui .. 

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à travers ce film,on nous explique très bien le pourquoi de sa non réussite sur le tour: non seulement il y avait la malchance,mais  "Pas assez méchant Poulidor",trop admiratif d'Anquetil et puis aussi il y avait de grosses erreurs de préparation,ne pas reconnaitre la montée du Puy de Dôme,pour ensuite ne pas utiliser le bon braquet,c'était quand même de la négligence,surtout pour cette étape qui était une des plus importante du Tour 64 ..

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