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Tour de Catalogne


Guillaume LEROYER

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De demain à dimanche prochain, le Tour de Catalogne va réunir un plateau un peu "faiblard" 😃 en ce qui concerne les spécialistes des grands tours et courses à étapes d'une semaine :

Froome, Contador, Quintana, Aru, Porte, Zakarin, Rodriguez, Van Garderen, Lopez, Bardet, Martin, Chaves, Pozzovivo, Gesink, Woods, Navarro, Formolo, Thomas, Uran, Taaramae, Roglic, Kelderman, Anton, Kudus, Dumoulin, Poels, Rebellin, Kruijswijk, Nieve, Hesjedal, Barguil, Trofimov, De Clercq, Valls, etc ...

Pas de chrono, 2 étapes de montagne avec arrivée au sommet (si la météo est meilleure que sur Tirreno 🙁), et pas mal d'étapes piégeuses

Lundi : Calella-Calella 175 km, avec entre autres le Coll Formic (1e caté) à 55 kms de l'arrivée, ça peut arriver au sprint mais pas sûr

Mardi : Mataro-Olot 178 km, pas de difficulté insurmontable pour les sprinters, mais ça monte quand même assez régulièrement pendant une dizaine de bornes avant 5 derniers kms à peu près plats (l'année dernière Valverde avait devancé Rojas et Elmiger)

Mercredi : l'étape traditionnelle, Girona-La Molina, avec l'Alto de Tosses (6,3 kms à 7%), et 2 ascensions successives vers la station de ski. C'est assez roulant, 4,3% sur 10,7 kms, on peut s'attendre à ce que les favoris se tiennent en quelques secondes (le type d'étape qui pourrait bien convenir à Dan Martin par exemple)

Jeudi : l'étape reine, en théorie, Baga-Port Ainé 172 kms, l'ascension finale étant de 18,9 kms à 6,3%, c'est là que le classement général devrait se jouer. Malheureusement, il a neigé ces derniers jours, et l'arrivée étant à près de 2000 mètres, on peut craindre une annulation

Vendredi : Rialp-Valls 187 kms avec l'Alto de Lilla (6,3 kms à 4,8%) à 10 kms de l'arrivée, ça peut être compliqué pour les sprinters, qui en plus ne sont pas nombreux, donc ce sera difficile de contrôler la course

Samedi : Sant Joan Despi- Vilanova i la Geltru 197 kms, probablement l'étape la plus facile, mais l'année dernière l'échappée matinale était allée au bout (victoire de Stef Clement)

Dimanche : l'étape finale traditionnelle sur le circuit de Montjuich à Barcelone, 136 kms terminés par 8 tours de circuit avec la montée de Montjuich (2 kms à 5,7%), la dernière à 4 kms de l'arrivée. Si les écarts sont serrés au général il y aura du mouvement, mais ce sera dur de faire la différence, et certains sprinters peuvent même passer (Coquard avait fini 2e l'an dernier)

Pour les étapes qui finiraient au sprint, Bouhanni est le favori, avec pour concurrents éventuels Swift, Cimolai, Van Genechten, Meersman, Van der Sande, Gerrans, Impey, Tsatevich, Arndt, Reijnen, Manzin, Réza

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En effet mais depuis qu'on nous a pondu ce foutu "principe de précaution" et que l'on en a fait une universalité, pas question d'envoyer les "bourricots" au casse-pipe ! A propos, à l'inverse, la F1, coutumière d'un laisser-aller coupable et génératrice du "bafouage à tout berzingue" s'est fendu d'un retour de manivelle surprenant à l'orée de la saison qui débuté, hier en Australie. En fait, elle a apporté dans son baluchon de rentrée des classes, des restrictions draconiennes aux communications radio. Enfin, pour parler de la course proprement dite, il est dommageable, pour celle-ci, que les puncheurs aient d'autres chats à fouetter car c'est une épreuve taillée à leurs mesures. D'ailleurs, le meilleurs d'entres eux s'était taillé la part du lion en s'appropriant trois étapes sur sept, miss en jeu la saison passée (quiz). Mais nous ne bouderons pas notre plaisir pour autant !😉

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Concernant les communications radio, oreillettes,  la polémique sur Demare m'a d'ailleurs fait réfléchir.

Je suis de ceux qui pensent que la suppression des oreillettes ne changera pas grand chose.

Mais leur suppression ne me gênerait pas. On évoque souvent le coté sécurité pour demander de conserver les oreillettes, mais quand on voit les coureurs remonter dans les voitures à l'arrière, ils prennent des risques inconsidérés.

Je serais l'UCI, je dirais donc :

Pour votre sécurité :

- suppression des oreillettes pour mieux "écouter le bruit du peloton" et être plus concentré.

- Ravitaillement par moto "ravito" situées uniquement à l'arrière peloton ou des échappées.

- Interdiction de se rendre aux véhicules de DS si ce n'est pour problème mécanique.

- Interdiction de rouler accrocher à un quelconque véhicule. Toute intervention du mécanicien sur un vélo doit se faire à l'arrêt.

- Les véhicules de directeurs sportifs doivent se trouver 1km derrière le peloton et ne peuvent remonter que sur demande du jury.

- les véhicules de DS doivent rester sur la droite de la route, seul exception s'ils sont appelés pour problème mécanique, ils peuvent passer sur la gauche pour doubler les autres voitures.

- Les coureurs victimes d'un incident mécanique doivent remonter sur la gauche de la route.

 

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"Les véhicules de directeurs sportifs doivent se trouver 1km derrière le peloton et ne peuvent remonter que sur demande du jury"

Génial, comme ça en cas de crevaison tu pers une minute à attendre la bagnole du DS, 15 secondes à réparer, 10 à repartir, tu as déjà quasiment 1'30 à boucher. Si devant c'était en train de visser, ta course est finie.

"Quand on voit les coureurs remonter dans les voitures à l'arrière, ils prennent des risques inconsidérés"

Cet argument de la sécurité me fait marrer. Autant interdire les sprints massifs à 65 à l'heure, les descentes de col allongé sur le cadre et les traversées de villages en peloton avec ralentisseurs, ilots directionnel et rond-points.

Je vois sur des courses amateurs régionales des commissaires qui font tout un foin pour un retour derrière voiture après crevaison, alors qu'entre coureurs on trouve ça logique : le mec prend sa journée, fait 100 bornes de bagnole pour aller courir, il crève ça veut dire qu'il n'a plus qu'à rentrer chez lui? Quand tu crèves, c'est de la malchance et je pense qu'un petit coup de pouce pour rentrer ne change rien à l'équité sportive. Tant que le coureur pédale dans l'aspiration, il fait un effort. Evidemment, se faire remorquer à la portière sans pédaler, c'est autre chose et là je trouve que c'est antisportif.

A l'inverse, je ne compte pas les carrefours mal sécurisés, les bagnoles garés sur le bas-côté à l'arrache et pas signalées, les petites routes de campagne où deux véhicules ont du mal à se croiser mais où la circulation en sens inverse n'est pas interdite pendant la course... Là les commissaires ne trouvent pas ça dangereux, c'est normal.

Désolé de pourrir le sujet du tour de Catalogne, mais ça fait plusieurs messages sur les retours derrière voiture qui me semblent complètement éloignés du ressenti qu'on a en tant que coureur sur une épreuve. Je parle en tant qu'amateur très amateur, et en tant que téléspectateur du cyclisme pro (je trouverai dégueulasse qu'un favori du tour de France perde toutes ses chances sur crevaison sur une étape toute plate se finissant sur autoroute, ou face à un peloton lancé à 60 à l'heure tu n'as aucune chance de rentrer). Je ne connais pas la réalité des courses pros, mais je pense qu'elle n'est pas si éloignée de mon ressenti (C'est le fait que, le retour derrière voiture suite à un accident mécanique soit largement toléré qui me le fait dire)

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"je trouverai dégueulasse qu'un favori du tour de France perde toutes ses chances sur crevaison sur une étape toute plate se finissant sur autoroute, ou face à un peloton lancé à 60 à l'heure tu n'as aucune chance de rentrer"

 

+1, il est même probable que la majorité des grandes courses à étapes se jouerait sur les incidents mécaniques des uns et des autres

Pour le Tour de Catalogne, pas de pb, on aura le temps d'y revenir cet après-midi

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Un kilomètre est, il est vrai, un peu abusif, néanmoins, il a le don de poser le débat sur le "j'menfoutisme" exacerbé de la plupart des DS ! Et parfois le meilleur moyen de leur inculquer le respect de l'éthique, c'est de prendre des mesures spartiates ! Moi, je trouve l'ensemble de son exposé cohérent, en dehors de ce point là !😉

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Pour en revenir sur le DS à une borne, il est coutumier lors d'étapes ou d'épreuves telles les "Flandriennes", par exemple, de voire des DS n'ayant plus aucune emprise sur le déroulement de la course et encore moins sur leurs coureurs tant ils sont éloignés de la tête, tributaires qu'ils sont, des aléas de celle-ci. Combien de situations comme celles-ci ont contribuées à la défaite de "gus" qui pouvaient potentiellement prétendre à la victoire ? D'autres qui sans l'altruisme d'un petit camarade n'aurait sans doute pu remporter le Tour (1934, "Tonin le Taciturne" grâce au "Roi René"). 😉

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Oui, ou même sur l'étape des pavées du Tour l'an passé, quand Pinot a eu son problème de dérailleur, la voiture était loin, retardée sur les étroits chemins pavés... Donc ça arrive toujours. Et les crevaisons jouent encore un grand rôle sur les derniers Paris-Roubaix... Mais il est bon que ces courses restent à part. Sur un secteur pavé, un costaud pourra toujours rentrer seul d'ailleur... c'est impossible sur une "autoroute", ou l'effet d'aspiration dans le peloton et les trains des équipes lui interdisent tout espoir de retour si il ne filoche pas derrière les pares-chocs des DS.

Pour un petit point sur le tour de Catalogne, échappée un peu moins clinquante que l'an passé sur la même étape : Boris Dron, Cameron Meyer et Lluis Mas, pas certain que ça aille au bout. 😉

 

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