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Challenge Vercors


Invité

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Pas de réponse à la question de la "petite trousse", mais un compte-rendu de cette belle cyclo, que j'effectuais dimanche pour la troisième fois, la deuxième sur le grand parcours (171 km).

Le samedi soir, avant de mettre le réveil, pas mal d'interrogations: peur de manquer de rythme et de résistance après un an à courir après la forme puis à soigner une grosse fracture de l'épaule; préparation pas très bien maîtrisée de surcroît puisque j'ai eu beau avoir essayé de faire les choses à peu près rationnellement, je dois me rendre définitivement à l'évidence que je ne suis pas professionnelle, et j'ai eu plutôt l'impression d'un creux de vague que d'un pic de forme dans les jours précédents la course... Qu'à cela ne tienne: le réveil est fixé à 4 heures; départ à 5h pour le Vercors avec une première certitude: le vent est tombé par rapport à la dernière fois que j'ai fait du vélo sur le plateau (il y a 15 jours) mais il fait froid: 3° à l'arrivée à Méaudre. Belle caillante, comme souvent dans ce massif...

Heureusement (??), on part en montée et je me réchauffe tout de suite, d'autant que, un peu stressée au départ (oui, je sais, ce n'est qu'un loisir, mais bon...) et rattrapée par mon naturel impatient, je pars assez vite dans le col de la Croix-Perrin. Je sais bien sûr que c'est une erreur, mais comme le jambes répondent, j'en profite sans trop me poser de questions et, rattrapée au bas de la descente par un des copains du club, je prends la roue et me retrouve dans un groupe qui roule fort et me mène au pied de la montée d'Herbouilly. Je sais là encore pertinemment que le-dit copain du club roule mieux que moi, mais, comme je suis décidément partie pour ne pas trop raisonner aujourd'hui (neurones gelés au départ,, sans doute...), je poursuis sur ma lancée, et ne perds mon peloton que dans la descente, dans laquelle, spécialité maison, je laisse s'échapper le groupe...

Qu'à cela ne tienne, le renfort n'est pas bien loin; nous nous retrouvons à 4 ou 5 sur le faux-plat montant qui mène au pied du col du Rousset. L'allure reste bonne, mais je commence déjà à sentir les jambes se durcir quelque peu. Pas bon signe... d'autant que la route commence à s'élever; je me dis qu'il va falloir commencer à gérer, et la montée au col de Saint-Alexis contribue largement à me calmer... Au premier ravito, le compteur affiche déjà trois heures de course, et une moyenne de 28,5km/h; je me doute bien que les difficultés commencent cependant, et que je ne dois pas trop me bercer d'illusion et penser finir sur ce rythme...

Chaux-Clapier: déjà fait il y a quinze jours, sauf qu'avec 100 bornes dans les pattes, ce n'est plus la même histoire; enfin... 20 bornes de descente s'annoncent pour reprendre un peu de jus... mais, par définition, tout ce que l'on descend, on finit forcément par devoir le remonter. C'est le plat de résistance de la journée: l'ascension du col de la Machine, qui mène au grandiose cirque de Combe-Laval, grand spectacle garanti dès qu'on arrive au faux col de Gaudissart et que l'on quitte la forêt. Pas trop le temps de faire du tourisme cependant: je commence à être bien cuite, mais comme je double plus que je ne suis doublée, je me dis qu'il y en a qui sont plus crevés que moi, et j'essaie d'oublier quelque peu la pente, assez rude par endroits. Le problème, c'est qu'après la Machine, "c'est pas fini", il faut encore se farcir le Carri. Pas dur en soit, mais j'y laisse quand même des forces, et, quand, dans la descente, un groupe assez conséquent me rattrape, avec la féminine qui se classera finalement troisième au scratch... re-spécialité maison: je laisse passer...

Bon... encore une occasion de ratée; qu'à cela ne tienne à nouveau. Je suis toute seule, mais il reste vingt bornes, et je n'ai pas l'intention de m'arrêter si près du but: pas levée à 4h pour ça... même si, en passant devant une aire de pique-nique où des gens normaux déjeunent affalés dans l'herbe, et bercés par la rivière, je suis quasi prête à laisser mon vélo dans le fossé, pour aller voir s'ils n'ont pas une bonne cuisse de poulet bien dodue à partager avec moi, arrosée d'un petit rosé bien frais... mais, non, ce n'est pas le moment; ça continue à monter et la pasta-party d'arrivée m'attend...

Je retrouve quelques cyclistes pour finir avec moi, c'est nettement plus sympa comme ça: un marseillais au maillot mauve et un belge de Namur, peut-être se reconnaîtront-ils s'ils fréquentent le forum.  Reste une dernière micro-épreuve, mais, à ce moment de la journée, je ne rêve que d'une belle route bien asphaltée en légère descente avec un bon gros vent dans le dos: las, c'est une route de gorges en travaux, au revêtement en cours de réfection, qu'il faut affronter, en légère montée de surcroît... le copain marseillais a disparu, le copain belge ne relaie plus trop... c'est donc que je ne suis pas encore au plus mal et je finis, pas au sprint, faut pas exagérer tout de même, mais à une vitesse pas trop pitoyable quand même.

Ouf... la ligne est passée, je retrouve les copains du club qui ont fini le 120 km (et même le 170) forcément bien avant moi. Pour ma part, 170 km donc et 3200m de dénivelé. Un peu plus de 6h40, pauses aux ravitos comprises (mais elles ne furent pas longues). Soit un peu plus de 25 km/h de moyenne et quelques confirmations: un parcours magnifique et une organisation au top; une forme qui revient même si elle est largement perfectible, en montée notamment, où je n'ai pas encore retrouvé toutes les sensations d'il y a deux ou trois ans (mais le temps passe aussi...); une maxime à méditer: quand on veut finir vite, mieux vaut partir sagement... ou choisir un parcours pas trop long. En même temps, les grands parcours, c'est tout ce que j'aime: cette impression, au bout de quelques heures de course, que "ça prend sa dimension", comme dit mon copain, les images qui restent dans la tête, les cyclos avec qui on a le temps de sympathiser, l'idée de s'être quand même un peu dépassé. Prochain épisode peut-être aux Copains d'Ambert...

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Beau résumé d'une journée haute en couleur.

Si je ne m'abuse, on a certainement du faire un bout de chemin ensemble puisque je finis en 6h39. Je me rappelle d'un maillot UC Nivollet un peu avant le col d'Herbouilly.

Journée difficile pour ma part après 3400m de dénivelé au compteur.....

En tout cas, magnifique Vercors que j'ai découvert à l'occasion de cette cyclo.

Bonne route.

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