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Niveau des courses à petit niveau


Invité

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Ma définition du cyclisme était volontairement marquée par rapport à celle du cyclotourisme voire du cyclosport, pour montrer qu'il s'agit vraiment de deux choses différentes.

Et puisque certains s'emmêlent encore les pinceaux : non, ce n'est pas un problème de niveau, mais un problème de philosophie ou de pratique.

Dans mon esprit, celui qui court en Pass cyclisme ou en Ufolep fait le même sport que le coureur professionnel. Ils n'ont tout simplement pas le même niveau, mais ils pratiquent la même discipline, même si c'est sur des distance quatre fois moins longues. Car au départ, la finalité est la même : se mettre des peignées pour se détacher du peloton et arriver avant les autres. Comme tous au départ veulent la même chose ou presque et que tous ont des qualités différentes (rouleur, grimpeur, sprinter), c'est ce qui donne l'intensité à la course.

Celui qui a choisi le cyclotourisme le fait pour d'autres raisons, tout aussi louables, mais qu'on le veuille ou non, cela ne demande ni les mêmes qualités physiques, ni les mêmes qualités mentales. Quand je vois des pratiquants faire Paris-Brest ou faire des Raids Extrême, je suis toujours admiratifs car je serais incapable d'en faire de même. Passer 50 ou 60 heures sur lé vélo (voire beaucoup plus pour certains), c'est bien au delà de ce que je peux imaginer. 

Le seul format que je connaisse, c'est au maximum la durée d'une course pro, c'est-à-dire 6h30. Là oui, je sais gérer mentalement mes efforts sur cette distance, mais quand je parle d'efforts, je parle d'efforts violents, pas de centaines de km sur le petit plateau.

Beaucoup s'imaginent que le fait de faire de longues distances feraient d'eux des pros en puissance, ou alors que les coursiers pass cyclisme qui se cantonnent à une course hebdomadaire de 70 bornes sont des petits joueurs. Mais ceux là n'ont jamais pris part à la moindre compétition pour ne pas imaginer que 70 bornes au taquet ça peut déjà être très très long.

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En fait, ce qui est dur dans le type de dépassement de soi auquel tu te réfères, c'est que souvent, les cyclistes sont mal préparés. Et c'est ce qui rend la chose aussi pénible.

Vu ce que décrit Aurélien, je pense qu'il franchit marche après marche, en augmentant les difficultés et que même si c'est difficile, il préserve son intégrité physique, au point même d'être capable d'enchaîner deux longues randos, deux jours de suite. Là, on est dans une démarche bien menée.

Mais pour beaucoup de ceux qui se fixent une Marmotte ou une Etape du Tour, on est dans le déraisonnable, par rapport à la vie sportive menée tout au long de l'année. Ce n'est vraiment dur que parce qu'ils ne sont pas en capacité de le faire, sauf en allant loin dans la douleur. Et là, franchement, ça me laisse froid. Là, c'est moi qui ne comprend pas le plaisir qu'on trouve à faire ça.

Après, dur, moins dur, on peut en discuter. Mais faire 200 bornes doucement, à peu près n'importe qui peut le faire. Rester dans le coup en course même au plus petit niveau, en résistant à une quarantaine d'attaques ou d'accélérations en 1 h 45, ce n'est pas à la portée de tout le monde.

J'ajouterais aussi que la différence entre une course et une rando, c'est que dans la rando, on essaie d'avancer ensemble. Dans la course, le but c'est de faire lâcher prise aux autres. C'est ça qui est épuisant et qui fait qu'on peut être pleinement rassasié d'un effort de moins de deux heures.

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Tout est relatif

Pour moi, même si ça ne fait pas appel aux mêmes qualités, celui qui fait la "randonnée" Paris-Istanbul en autonomie, en dormant 2 ou 3 heures par nuit, fait quelque chose de beaucoup plus dur qu'une course Pass ou Ufolep

C'est une autre forme de cyclisme, et ce gars là ne serait peut-être pas capable de gagner une course Ufolep 3, mais je ne suis pas sûr que sur le forum beaucoup en soient capables

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Rester dans le coup en course même au plus petit niveau, en résistant à une quarantaine d'attaques ou d'accélérations en 1 h 45, ce n'est pas à la portée de tout le monde.

Ce que je voulais dire c'est que si tu organisais une course de 180km avec ces mêmes coureurs, ils courraient de manière différente. Ils partiraient peut-être moins vite, ne lanceraient pas des attaques dans tous les sens, s'économiseraient, etc. Bref, je pense que la physionomie de ces courses seraient beaucoup plus proches de ce qu'on peut voir à la télé.

Quand je fais un Urban, ça court dans tous les sens, ça frappe à la moindre occasion, ça tente des dribbles en permanence, et pourtant, ce n'est pas du football ! Vous comprenez ce que je veux dire ?

 

EDIT : Mais pour beaucoup de ceux qui se fixent une Marmotte ou une Etape du Tour, on est dans le déraisonnable, par rapport à la vie sportive menée tout au long de l'année. Ce n'est vraiment dur que parce qu'ils ne sont pas en capacité de le faire, sauf en allant loin dans la douleur. Et là, franchement, ça me laisse froid. Là, c'est moi qui ne comprend pas le plaisir qu'on trouve à faire ça.

Moi, je trouve ça génial. Si ça peut permettre à quelques personnes de se dépasser... C'est toujours mieux que de voir tant de gens se fixer des limites et ne jamais chercher à les repousser, non ? L'objectif final est presque anecdotique, c'est le chemin qu'ils vont devoir emprunter pour y arriver qui est intéressant. Et il faut reconnaitre qu'un objectif élevé permet de mieux tenir un plan d'entrainement, non ?

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C'est toi qui ne comprends pas. 

Imposer une distance de 180 km à des coureurs de pass cyclisme, leur imposerait comme tu le dis de gérer leur effort, ou alors de partir vite et de finir un par un cramés. Donc au final, on aurait peut-être 35 de moyenne sur 180 km, voire moins, mais comme en vélo il est plus dur de rouler vite que de rouler longtemps, cette façon de faire serait contreproductive pour espérer voir sortir du lot quelques coureurs aptes à progresser et à évoluer à plus haut niveau.

Le principe est simple : dans le vélo, on apprend d'abord à rouler vite (dans les catégories de jeunes, puis les dans les petites catégories amateurs), et en fonction des montées de catégories, on augmente la distance progressivement, toujours avec cette notion de vitesse.

Ce que tu décris, c'est du cyclosport. Pas du cyclisme de compétition.

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Pour moi, 40 attaques en 1h45 ce n'est pas du cyclisme... Et je ne vois pas en quoi le fait d'imposer aux catégories sénior une distance minimum plus élevée empêcherait la progression. Car une fois que tu as la distance dans les jambes, tu travailles justement pour augmenter ton allure petit à petit.

PS : Je comprends que mes propos puissent être mal interprétés mais je ne cherche absolument pas à dénigrer quoi (ou qui) que ce soit. Je vous donne juste le point de vue d'une personne extérieure à tout ça, j'espère donc que vous ne le prenez pas mal 😉

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A mon avis pas du tout. La règlementation actuelle est justement bien faite car cela permet à tout le monde de vivre des courses dynamiques. Un pro est capable de s'échapper sur de très longues distances, d'attaquer de très nombreuses fois ...

Une course ufo3 ou PC D4 de 180km serait insipide, personne n'oserait attaquer. De toutes façons ces catégories ne sont pas destinées aux aspirants professionnels, un junior de bon niveau accède directement aux catés 3, 2 ou même 1.

Quelle que soit la distance les meilleurs sont devant, les gars qui gagnent en cyclocross ( 50' à 1h suivant les fédés ) et pratiquent la route sont performants ( cf Herbreteau qui gagne en CX, sur des coupes DN3 et même l'étape du tour ).

Ta comparaison sur d'autres disciplines est intéressante, mais même si je ne suis pas un expert je ne vois aucun rapport entre un bon sportif qui court un marathon en 3h30 ( et en fait deux par an ) et un gars qui le boucle en 2h. L'un court à l'économie, l'autre court contre les autres.

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Mais tu ne penses pas que tous ces mecs seraient capables de faire une distance plus longue en roulant moins vite tout simplement ? À mon avis, ça ne poserait aucun problème à quelqu'un capable de s'envoyer 80km en 2h, d'en faire 180 à 35km/h, non ? La physionomie de la course serait juste très différente mais en terme d'effort ça ne changerait pas grand chose, si ?

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Ta comparaison sur d'autres disciplines est intéressante, mais même si je ne suis pas un expert je ne vois aucun rapport entre un bon sportif qui court un marathon en 3h30 ( et en fait deux par an ) et un gars qui le boucle en 2h. L'un court à l'économie, l'autre court contre les autres.

Ceux qui finissent dans les premiers sur un marathon gère leur effort également ! La gestion de l'effort est l'essence même des sports d'endurance quelque soit le niveau des participants. Après, ils font la course entre eux et c'est évidemment autre chose que de courir seul son marathon, même si pour finir en 3h30, il faut déjà avoir un petit niveau sympathique 😄

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Mais l'intérêt serait d'avoir des courses qui ressembleraient beaucoup plus au cyclisme professionnel ! Des courses sans doute moins nerveuses, mais qui n'en seraient pas moins intéressantes de mon point de vue. 

En ce qui me concerne, ça me ferait ch... que le cyclisme pro évolue vers cela comme j'ai cru comprendre qu'un Tinkov par exemple le souhaiterait. Des courses courtes avec des attaques dans tous les sens pour l'audimat dénaturerait complètement l'essence même de ce sport.

 EDIT : De manière générale, je suis défavorable à ce genre d'évolution qui dénature les sports. Le projet d'une ligue de tennis avec des matches plus courts, ou les Américiains qui voulaient à une époque attribuer plus de points aux buts marqués de loin pour encourager la spéctacularité, ça me gonfle !

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180 km de course, c'est certain qu'il faudrait s'économiser. Mais alors, on ne serait plus sur un rythme de course. Effectivement, personne n'attaquerait. Et il n'y aurait personne pour faire l'allure en tête de peloton, parce que le but de la course, ce n'est pas d'emmener les autres dans les roues.

Les attaques, c'est tout simplement que le but de la course va être de se débarrasser des autres. Ce n'est pas du vélo collaboratif. Toute collaboration n'est que le fait d'un intérêt commun momentané. Tes alliés d'un moment peuvent devenir tes opposants deux minutes plus tard.

Quant à augmenter notre allure, à la limite ça ne nous intéresse pas. Je veux dire que l'allure est ce qu'elle est au final. Elle est uniquement la conséquence des actions de course. Pas un but en soi. En fait, si personne n'attaque, on finit avec 25 de moyenne...

Donc sur 180 km, on ne ferait même pas du 35 de moyenne. Nous sommes tous capables de faire plus dans les roues de vrais coureurs, mais en faisant notre allure nous même et en se méfiant des autres, ce serait beaucoup moins.

Pour que tu comprennes de quoi nous sommes capables (et pas capables) en Pass, il est quand même assez rare d'y voir des échappées solitaires dépassant les 20 km. Au bout d'un moment, nous nous éteignons tout seul. En D3, pour qu'une échappée marche, il faut 4 gars, voire 5. En dessous, les relais reviennent trop souvent. 

Au final, je pense que 180 bornes, nous n'en n'avons tout simplement pas envie. Ce n'est pas ce qui nous amuse dans le vélo.

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Voilà une réponse que je trouve intéressante (les autres aussi ne vous méprenez pas 😉). Si tu me dis que la plupart des coursiers n'aimeraient pas ce genre de course, alors je comprends. Mais peut-être aussi que n'ayant jamais eu l'occasion d'y participer, vous finiriez par aimer ça encore plus, sait)-on jamais... 

Et je suis sûr qu'au fond de toi, ça te rendrait dingue de te lancer dans une tentative d'échappée au long cours, même si tu savais pertinemment (comme la plupart des pros d'ailleurs qui vont surtout montrer le sponsor à l'avant) que tes chances d'aller au bout étaient infimes, non ?

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Moi je suis coureur dans l'âme, j'ai aussi fait queques grandes randons (250 km) et autre trucs de ce genre, mais ca ne me passionne pas.

 

Ce que j'aime dans la course, c'est l'adrénaline, le coté "feu d'artifice" que tu peux ressentir, le fait que ton résultat peut basculer en quelques secondes : un mauvais placement sur une relance, une attaque que tu décides de suivre ou non....

 

Se "faire chier" (pardon pour l'expression mais c'est comme ca que je le sens...) a faire une longue procession en se gerant sur 180 bornes, ca n'est pas pour moi une course cycliste. Au mieux ca peut etre une cyclosportive, mais ce n'est plus du cyclisme de compétition.

 

Ne te trompe pas : les classiques chez les pros, meme sur des distances tres, tres longues, sont exactement ce que je décrivrais plus haut. C'est juste la durée qui est plus grande pour eux, mais pas l'intensité, finalement.

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Salut Aurélien,

Rouler 180 bornes en gérant son effort est tout simplement inintéressant. Et comme d'autres te l'ont dit, c'est à la portée de tout le monde.

Pour comprendre cette différence qui te chiffonne, il faut tout simplement te mettre en tête que ceux qui font de la course le font à cause de leur rapport à la compétition. Ils aiment ça, tout simplement. Se confronter aux autres, être meilleur ou non, savoir être intelligent, ... JC Killy disait "Ce n'est pas le ski que j'aime, c'est la compétition".

Une fois que tu as compris ce postulat (qu'on peut rejeter, notamment pour tout ce qu'il implique de questions d’ego et d'égocentrisme), intervient la question du potentiel physique. Le déroulé d'une course cycliste est si violent, si dur, que selon ton patrimoine génétique et ton temps disponible d'entraînement, tu peux le supporter 1h30 maxi ou 7h max pour les plus forts. Les formats des compétitions ont donc été calculés par empirisme afin que dans les différents niveaux, tous ceux qui aiment la compétition puissent y trouver une distance qui leur offre une chance de gagner, dans une catégorie de compétiteurs aux capacités physiques à-peu-près égales. 

Dans les sports que tu cites, le format s'impose par rapport au potentiel physique alors qu'en cyclisme c'est l'inverse. Tout simplement parce que ce format n'a pas d'influence sur la confrontation physique des compétiteurs pour le foot ou le Basket lorsque ceux-ci sont des adultes. Note bien quand même que pour les jeunes, donc aux âges où le format à des conséquences sur le potentiel physique, le foot ou le basket sont à la même enseigne que le cyclisme : le potentiel prime et alors le cadre change (la taille du terrain, de la balle, la hauteur du panier, etc...).

 

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Mais j'adore la compétition ! J'ai couru derrière un ballon pendant presque 30 ans alors...

Et quand je jouais un match de 90 minutes, je gérais mes efforts pour tenir la distance. Et les pros font pareil sinon tu aurais des équipes qui presseraient sans interruption leurs adversaires ce qui est impossible, même à très haut niveau.

PS : On est d'accord pour les catégories de jeunes. Évidemment qu'il faut adapter cela en fonction de l'âge. Mais en sénior, tout le monde à la même enseigne !

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Ne te trompe pas : les classiques chez les pros, meme sur des distances tres, tres longues, sont exactement ce que je décrivrais plus haut. C'est juste la durée qui est plus grande pour eux, mais pas l'intensité, finalement.

Enfin il y a une part de gestion qui me semble plus importante chez eux qu'en amateur. Car sinon tu verrais des mecs attaquer à tout va, ce qui n'est pas le cas, si ?

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Sur les débuts de course et les fins de course, c'est exactement ce qui se passe.

 

Les 1eres heures de course ne sont jamais rentransmises, mais 90% du temps ca fuse de partout et tout le monde est a bloc.

Si les échappées matinales comme on dit finissent par prendre du champ, c'est souvent aussi parce que après des départ pleine balle, le peloton a besoin de souffler.

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De même, j'ai souvent été dans les vehicules de l'encadrement de courses de haut niveau amateur (Elite Nationale, courses par étapes ouvertes aux Conti, etc) et la, faut pas rever, ca bourrine dans tous les sens pendant 180 bornes, sauf profil de l'étape extremement exigeant.

 

Tout est bon pour faire sauter les adversaires et les distancer, les coureurs ne sont pas la pour attendre que leurs adversaires finissent par s'epuiser de lassitude.

 

 

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Que tu aimes la compétition en foot, on s'en fout ;)

Perso je n'ai jamais pu supporter qu'une performance sportive, me concernant, soit tributaire des capacités d'autrui. Visiblement tu ne comprends pas (sans jugement aucun car il s'agit d'une compréhension par la sensibilité et non par l'analyse objective) la compétition cycliste. Ou autrement dit, le cyclisme propose un format de compétition qui n'éveille chez toi aucune appétence.

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