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Défi des Fondus de l'Ubaye : rendez-vous au sommet


Patrick GILLES

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Depuis 12 ans, grâce à l'association Les Fondus de l'Ubaye, Barcelonnette devient la Mecque des cyclomontagnards. 315 km, 6800 m D+, 7 cols, voilà de quoi occuper une belle journée de vélo !

L'édition 2014 a eu lieu ce samedi 28 juin. Elle a été épargnée de la pluie malgré un ciel très menaçant. Mais surtout, comme chaque année, on retiendra le formidable accueil qui est réservé à tous les participants et le caractère généreux de cette épreuve qui permet de recueillir des dons pour lutter contre la mucoviscidose. Une épreuve à faire au moins une fois. Mais attention, quand on y a goûté, difficile de ne pas y revenir !

Si l'aventure vous tente, voici un petit récit de mon périple pour vous mettre, je l'espère, l'eau à la bouche...

=> http://viamontagna.com/les-fondus-de-lubaye-un-defi-recu-7-sur-7/

Bonne route !

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Bravo à toi Patrick et joli résumé de cette journée si dure mais accompagnée de bénévoles super sympa!

Moi j'avais participé l'an dernier (sur le 4 cols seulement) et cela reste un super souvenir. Suite à une blessure durant l'hiver, je n'ai repris le vélo que début avril. Aussi, il était trop tard pour être présent au DFU.

J'espère y retourner l'an prochain avec comme objectif de passer les 5 voire les 7 🙄. Je profites de ton expérience pour savoir quelle a été ta préparation pour passer les 7 cols et ton alimentation durant l'épreuve?

Merci pour ton retour, moi je montes à Barcelo ce we pour m'amuser sur les cimes!

Sportivement,

Sébastien.

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Bonjour

CE DFU me trottait dans la tête depuis de nombreuses années, mais il y avait toujours une cyclo qui gênait à cette date. Je voulais me consacrer aux cyclos montagnardes pour savoir ce que je valais à peu près. Et j'étais un chasseur de Trophées. Monter le plus de cols possible dans une journée était un rêve.

En 2011 j'ai eu une grosse lassitude des cyclos, plus rien à prouver, plus envie de repartir sur les routes, de me lever tôt, un projet de rénover une maison que l'on allait acquérir.

EN 2011 j'ai donc fait 5300 klm (bon à cause aussi de blessures qui m'ont mis off, en 2012 481 klm, en 2013 j'ai repris en août, 1175 klm...

Cette année hyper décidé, ce "format de vélo" me correspond bien, pas de résultat à obtenir, juste faire viser un chrono pour soi, pour profiter de sa forme... Arrêt aux stands quand on veut et autant de temps que l'on veut si ce n'est qu'après j'ai du mal à remettre le moteur en route. Ne plus devoir être attentif à l'appel de son nom pour aller sur le podium et être pressé de repartir à la maison pour retrouver la famille... Pouvoir profiter des copains !

Donc au fil de la saison je me prépare mentalement à dépasser les 250 bornes, record perso en 1989 ! A dépasser les 8h sur un vélo, mais surtout à monter autant de D+. Quand je perdais en Espagne et que je dépassais les 200 bornes je récupérais et m'en sortais assez bien (vive les cerisiers, les figuiers, les petits bars, les fontaines.... )

Les copains me rassurent à ce niveau, j'épluche leurs entrainements, leur propre DFU ou TMB, je regarde les comptes rendus des uns et des autres, les blogs...

Je fais Liège Bastonne Liège pour me tester sur la distance et me rapprocher du nombre d'heures.... Plutôt bon signe loin d'être fatigué, j'ai envie de continuer. J'apprendrais qu'il ne faut pas que je m'arrête trop sur les ravitos, qu'il faut que je prenne des gels "coup de fouet" pour éviter les coups.. de barre.

Fin mai je me fais un petit stage en montagne, 380 bornes et 11000 m de D+ en 3 jours, la aussi je récupère vite et je me sens de mieux en mieux au fil des jours. J'apprends à gérer le froid, la chaleur, même si au cours de ma carrière et mes balades en Espagne la chaleur je connaissais...

Dimanche 8 juin 200 bornes, 15 juin 282klm. Ce dernier test sera encore concluant, je fini les 30 derniers bornes comme si je n'avais rien fait de la journée, pas fatigué et même encore en forme. Ca me permet de valider que mes choix sont les bons, niveau chaleur, réhydratation et alimentation.

Mes doutes c'est que l'Ubaye ne ressemble en rien à la Beauce, mais ce qui me rassure c'est que je ne suis pas trop mauvais dans les "talus"...

Reste plus qu'à mettre en place la stratégie de ces 7 cols. Où placer des vêtements de pluie au cas où, ses propres bidons... Ou trouver des fontaines d'eau fraiche s'il fait chaud ?

Je m'occupe des petites détails alors que les ravitos sont en nombre suffisant, mais je ne m'inquiète pas que je n'ai qu'un 40x25... De toutes façons pas envie d'investir et de me dégueulasser les mains pour une seule sortie. Si gros pourcentages je prendrais mon mal en patience et basta. Et si ça me gave, comme je n'ai rien à prouver retour casa. Bon je ne suis pas venu là pour n'en faire que 5 non plus ou pire encore...

Donc il faut juste que je ne me base pas sur le rythme des autres, de toutes façons je n'ai jamais su et malgré le nombre de participants à la Time, Marmotte... j'ai toujours fait mon truc tout seul (il vaut mieux être seul que... )

Je connais déjà la Bonette, la Cayolle et Allos. Donc Je décide de faire les 2 premiers sans me prendre la tête, les 3 que je connais sans me prendre la tête et les 2 derniers sans me prendre la tête... Alors quand je me prends la tête ? Bah jamais c'est ce que j'ai décidé depuis mi 2010 !!

Les 2 premiers ne sont pas bien compliqués, l'effort est relativement court, je les fais à bon rythme mais sans me mettre dans le rouge... Avant le départ j'avais bien étudier le % moyen, la durée mais avais aussi décider de me les sortir de la tête le plus rapidement possible pour rester concentré sur les 3 suivants qui sont plus difficiles et plus longs... Mais comme  je les connais, pas de soucis, je n'ai pas à me battre, il n'y a pas de surprise, juste tenir le rythme (le mien, je vous le rappelle des fois que vous auriez oublié ). Je dois qu'à chaque ravito, à chaque pointage, il y a le sourire des bénévoles qui ont un regard bienveillant sur nous. C'est à la fois rassurant et apaisant. Et puis comme on fait demi tour, en dérapage contrôlé pour les plus rapides, au sommet de chaque col on croise autant les plus costauds que les plus lents. Donc tout le monde encourage tout le monde, on se fait des bisous et tout et tout (non je déconne). Bon il y a quand des féminines mais c'est pas une raison. Ce n'est pas du social time, mais on est là aussi pour participer à la lutte contre la mucoviscidose.

Donc voilà les 5 cols sont franchis, je snobe le gite qui est sur le passage du parcours, et je repars sur la dernière boucle avec 4 autres gars, avec un qui avait à peu à peu mon niveau on a décidé de se solidariser pour aller monter les 2 derniers car 25 bornes contre le vent pour se rendre au pied du sixième col. On est donc 5 à se filer ... des relais... Le sixième est une simple formalité. Je repars le plus vite possible car les arrêts prolongés me sont de plus couteux au niveau "remise en route".

3 me reprennent en haut du Pontis au dernier pontage... Sacré Pontis, il m'a fait flipper quand sur un klm était annoncé 12% et des % max de 15%... Non je ne regarde pas le compteur, je me concentre, je patience... Je sais que la difficulté est courte. Mes jambes vont très bien (madame la marquise). Et puis dernière borne kilométrique qui annonce plus que 600 mètres à 3%... Pff trop facile; Ca fait du bien à la tête (même si je ne me la prends pas ... Comment ça je me répète ?!! )

Je repars seul dans une descente les mains tout le temps sur les freins, je suis crispé, j'ai mal aux mains, mais ça ne vas pas durer (j'espère parce que ça me gave). Ensuite descente, légère remontée jusque la route principale pour les derniers 25 bornes en faux plat avec le vent dans le dos... Et puis panique, mon Garmin affiche batterie faible à 15 bornes de l'arrivée, alors je donne ce que je peux car c'est serait dommage d'avoir la sortie tronquée pour quelques klm (il faudra que je revienne! ). Puis 2 de mes ex compagnons me dépassent, je ne suis plus à 35 mais à 40. Plus la force de prendre des relais...

La remise des diplômes le dimanche matin est très émouvante... On a pas pédalé pour rien...

A faire, c'est sur, à refaire, ça l'est moins, ca encore une fois rien à prouver, je suis satisfait qu'avec 4700 bornes dans les cannes j'ai pu me faire autant plaisir sans souffrir. Je sais toujours très bien gérer mon effort... Le bonheur est dans l'Ubaye !!!

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Bonjour Sébastien,

Je te réponds un peu tardivement concernant ma "préparation" pour le DFU. A vrai dire, on ne peut pas parler de préparation spécifique car j'ai avant tout organiser mes sorties en fonction de Bordeaux Paris qui n'a pas grand chose à voir avec une épreuve comme le DFU. Pour autant, au niveau de l'endurance, il est indéniable que la perspective de Bordeaux Paris m'a permis d'acquérir une "caisse" largement suffisante pour aborder sereinement le DFU. Sans prétention de ma part, je précise aussi que j'ai une certaine aptitude à gérer les épreuves de longue distance sans pour autant prétendre appartenir au cercle très fermé des "ultras" pour qui j'ai une grande admiration.

Gérer la distance est donc une chose mais bien évidemment, pour le DFU il faut aussi gérer le dénivelé. Là encore, je précise que je n'ai pas la morphologie du pur grimpeur (1,83 m / 70 kg). Je grimpe donc toujours au train, sans à coup et j'ai la chance d'habiter dans une région où je peux facilement accumuler du dénivelé et acquérir un bon coup de pédale au gré de mes sorties dans le Vercors ou dans les Monts d'Ardèche.

Je t'invite à jeter un oeil à l'article que j'avais justement rédigé en début d'année à propos de la manière dont j'organise mes sorties : http://viamontagna.com/qui-peut-le-moins-peut-le-plus/

A la "préparation" physique s'ajoute également la "préparation" mentale. C'est même primordial. Personnellement, je me projette longtemps à l'avance vers les épreuves auxquelles je souhaite participer. Je fais et refais le parcours à partir d'une carte en transposant les sensations que j'ai pu éprouver sur des profils similaires. J'imagine gérer la chaleur comme la pluie où le froid. Bref, lorsque je me présente au départ, je sais exactement où je vais et ce qui m'attend. 

S'agissant enfin de l'alimentation, le sujet est délicat car c'est un aspect qui est très personnel. Ce qui marche pour quelqu'un ne conviendra pas forcément à un autre. Pour ma part, depuis des années je fais confiance à une seule et même marque pour la boisson, les gels et les barres. Je respecte à la lettre le protocole préconisé, à savoir un gel énergétique toutes les heures (j'en ai par exemple consommé 20 sur Bordeaux Paris et 13 sur le DFU). Mon organisme y est parfaitement adapté et je n'éprouve pas le besoin de prendre autre chose si ce n'est une barre (toujours de la même marque) toutes les 3 heures environ. Enfin, avant l'épreuve, je bois chaque jour durant les 3 jours précédents l'épreuve, 1,5 litre de boisson destinée à optimiser le stockage de glycogène sans être amené à surconsommer des pâtes et du riz ! Avec ce "régime", je n'ai jamais connu le moindre coup de barre ni le moindre trouble gastrique.

Bonne continuation et au plaisir de se rencontrer peut-être en 2015 au DFU !

 

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Bonjour Patrick,

Merci pour ton retour et ton témoignage sur ta préparation. Je suis un peu dans ton cas, pas vraiment un compétiteur, je roules seul la plupart du temps, mais j'aime me lancer des défis. Le tour du Mont Blanc me fait rêver... Peut être un jour, qui sait... Je sais que mon manque de préparation est la première chose à améliorer. N'ayant pas l'occasion de rouler en semaine, il me reste le we, et j'avoue que je  ne me vois pas sortir le samedi et le dimanche (je veux profiter de ma petite famille). Aussi, j'envisage l'achat d'un home trainer pour rouler le soir en semaine ou lorsque je suis en déplacement si j'ai la place d'emporter mon vélo. 

Par ailleurs, félicitations pour ton Bordeaux Paris et ton témoignage dans "Le cycle". En lisant l'article, je me suis demandé si c'était bien toi!

Bonne continuation à toi et j'espère qu'on se rencontrera au DFU 2015.

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