Cyclosportive : sprinter ou pas ?

[Maurice AUTOBUS]

On me tanne pour que j'aille faire deux ou trois cyclos en club cette année. J'hésite. J'avais arrêté parce que je m'y ennuie en comparaison des courses. Je lis des CR à droite à gauche et j'ai l'impression que le vieux débat pour savoir si l'on doit disputer l'arrivée n'est pas clos. Ca m'énervait bien qu'on me colle un dossard en me disant, "surtout, pas de sprint, c'est dangereux".

Je me disais qu'avec la généralisation des puces, ça permettait de supprimer les barrières-entonnoirs-suicide après la ligne et donc qu'on pouvait sprinter. Mais visiblement, ce n'est pas le cas partout.

C'est quoi votre expérience ? Et vous en pensez quoi de disputer ou non les arrivées à fond ?

[Rémy LORIOT]

Une arrivée, c'est une arrivée.

A bloc !!!

Z'ont qu'à mettre un grand capteur au sol, comme au tour de l'Ain par exemple.

[Maurice AUTOBUS]

Ben justement, je vais éviter les arrivées en montée. Beurk. Si je fais quelques cyclos, elle seront plates. Et j'adore les sprints, donc je ne les évite pas. Autrefois, celles que j'ai pu faire, ça faisait même partie des consignes parce qu'il y avait les entonnoirs après la ligne. Donc il y avait des mecs qui sprintaient sans sprinter... Façon hypocrite...

Mais je n'en ai plus fait depuis que les puces se sont généralisées donc je ne sais pas comment ça se passe. Maintenant, ça semble plus ou moins être une règle non-écrite de ne pas les faire. 

Et je lis tout un tas d'avis de mecs qui trouvent ça ridicule de sprinter en cyclo, en s'appuyant sur l'exemple de quelques gamelles probablement provoquées par des mecs inexpérimentés.

Sinon, je suis d'accord avec ce que tu dis, il faut le sentir. Ca m'arrive régulièrement de ne pas disputer l'arrivée en Ufolep parce que je sens les mecs trop énervés. Quand ça pue, il vaut mieux rester tranquille.

 

[Jean-pascal GUINARD]

Pour un top 3 ou même disons un top 10, c'est bête de ne pas sprinter, mais en effet si c'est pour la 492ème, la 147ème ou même la 27ème place (places de mes 3 cyclos disputées l'an passé😆), je ne vois pas du tout l'intérêt.

Ce qui est dommage avec le système des puces c'est que la place sur la ligne ne correspond pas à la place au temps. Un gars qui fini 6ème sur la ligne peut avoir la surprise d'être classé 8 ou 9ème au scratch à cause de ça. Enfin dans le ventre mou, on s'en fout.

[Thomas WOLF]

Bonsoir Jean-Pascal,

 

je suis d'accord avec toi, aucun intérêt à sprinter pour de modestes places.

 

Mais tout de même, imaginons, supposons , admettons.... Parcours de 140 bornes, tu arrives pour la 164e place.

 

Tu as roulé pendant 110 bornes avec 6 gars... Vous n'étiez que 3/4 a rouler,prendre les relais pour essayer de recoller avec un groupe plus conséquent devant. Impossible.

 

Donc engueulade pendant le parcours avec les mecs qui n'ont pas bronché, bref vous vous voyez le truc...

 

Puis panneau des 3 derniers km, comme par magie lesdits  mecs commencent sournoisement à se remonter, se mettre en tête du groupe puis accélerer.

 

Tu ne sprintes pas pour finir devant eux?

 

(Sur une cyclosportive, je précise)

 

 

 

[Olivier LEBOEUF]

+1... moi les ratons, hors de question qu'ils arrivent devant moi!

 

Bon sérieusement, aucun intérêt à sprinter en effet pour une hypothétique 234ème place dans mon cas. Pareil quand t'es en course d'ailleurs, ya plus de points après la 6ème place. Ou plus de prime après la 10ème pour les viandards.

Donc comme le dit Joachim, il faut agir avec discernement. A Plouay par exemple, à 4 ou 5 on tire un groupe de 30 ou 40 qui ratonne à bloc, on est je ne sais combien tième. Alors on attaque une fois, deux fois, trois fois, hors de question de les emmener pour qu'ils nous grillent la politesse à 5kms de l'arrivée comme le dit Thomas.

Et à 30 bornes de l'arrivée on se retrouve à 6, on continue à se tirer la bourre... et à l'arrivée, sprint. A Plouay c'est bonnard, surtout si t'es pas avec des manches.

Par contre, j'ai vu des arrivées à la c... (la Bernaudeau par exemple) et là non pas de prise de risque.

[Olivier LEBOEUF]

Je ne suis jamais aussi bien placé que toi, mais j'aime pas finir dans un gros paquet. Surtout qu'à mon niveau si je suis dans un groupe, je ratonne pas. Donc je préfère me mettre minable dans les 5 derniers kms et finir à 4/5 juste pour le fun qu'emmener tt le monde. Sur la Bernaudeau, en effet pas question de sprinter. Sur la Walkowiack c'était pas top non plus. Sur la Bernard Hinault, il y a deux ans tu étais déjà arrivé sans doute quand je me suis barré dans la dernière bosse à 3/4km de l'arrivée. Ca aurait accéléré dans les 2 derniers kms et c'était des coups à se mettre en l'air. Et puis il y a aussi une question d'orgueil...

 

[Thomas WOLF]

Nous sommes d'accord.

 

[Olivier LEBOEUF]

On n'a pas les memes moteurs!!! mais je le savais déjà. Sur les cyclos, je m'accroche le plus longtemps possible dans le paquet (bon pour la BH, j'étais au poste médical pour enlever des échardes dans la main, donc j'ai raté le départ...) mais quand ça part vite ou s'il y a une difficulté trop près du départ, ben c'est vite plié. Cette année j'en ai fait peu, mais par exemple les boucles du Verdon ça grimpe dur après 5kms, donc les groupes se font vite. Et après quand tu te dépouilles tout le long de la cyclo, ben le final n'est plus un soucis car plus capable de suivre...

Je ne fais pas ou peu de différence entre une course et une cyclosportive. Si je suis pas crevé à l'arrivée, c'est que j'ai mal roulé. Donc si j'ai encore du jus à 30/20/10/5kms de l'arrivée, ben je me dépouille

[Jean-pascal GUINARD]

Si dans ce cas précis, je sprinte par fierté. Mais si ces ratons prennent des risques et sont dangereux, je laisse rapidement tomber.