Il y a deux versants à ne pas confondre quand on débat de l'intérêt du FAD ou du FAP.
Le premier est l'argumentation ou plus exactement l'explicitation des raisons pour lesquelles un cycliste individuel choisit le FAD ou le FAP. Cela ça ne se discute pas, ou disons que chacun peut avoir des motivations légitimes et différentes d'autrui, et les présenter. Il serait par exemple même légitime de déclarer seulement préférer les sensations du FAD et se sentir plus en sécurité. Je pourrais moi-même poser qu'avoir un vélo à FAD ne me gênerait pas dans le cadre de ma pratique qui est de "faire du sport", sauf que concomitamment je cherche toujours à m'améliorer sortie après sortie et que je note toujours mes perfs et que je ne vois pas d'avantage suffisamment conséquent au FAD pour me faire passer allègrement sur 1 kg de masse en plus.
Et le second versant, c'est l'argumentation rationnelle, c'est-à-dire dans le cadre d'un instrument tel que le vélo de route et notamment son orientation vers la performance, savoir si le bénéfice de freinage apporté par le FAD dépasse l'inconvénient d'une masse globale du vélo sensiblement supérieure, d'un aérodynamisme dégradé et pour les compétiteurs du temps sensiblement supérieur pour pouvoir repartir après une crevaison.
Sur ce second versant la balance avantages / inconvénients ne peut être que déséquilibrée en défaveur du FAD, et je dirais de l'ordre d'un facteur 10 ou 20.
Et sur ce second versant il n'y a rien de rationnel au crédit du FAD pour soutenir qu'il fait aller plus vite les coureurs équipés en disque hormis dans de microscopiques circonstances temporelles. Alors que la masse en plus par exemple, c'est en permanence qu'on se la charrie.